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Palabres autour d’un code industriel : l’utilisation du code N°48 par l’usine Sip Catala dénoncée par le vrai propriétaire #Exploitationforestière


L’intervention du Ministre des Eaux et forêts vivement souhaitée

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 23-8-2017) Les temps ne sont pas roses pour l’exploitant forestier Kouamé Adjoumani. Il peine à faire usage du code industriel N°48 dans l’exercice de ses activités forestières. Pendant ce temps, le précieux sésame est impunément exploité dans la ville de San Pedro par l’usine de bois Sip Catala. Comment en est-on arrivé à une telle situation ?

A l’origine de cette affaire, le code industriel N°48, alors propriété de la famille Adingra est attribué sans la moindre forme de procédure et sans que le mandant de la famille soit avisé et aie fait le moindre courrier d’abandon,  serait  réattribué au sieur Georges Nicolas  Haddad en 1995. Selon M. Hibo Zouzouko, officier des Eaux et forêts alors en service à la direction de la production et des industries forestières. Mieux, l’officier fit savoir au mandant de la famille Adingra qu’il n’était plus question de parler de ce code.

Après des menaces, il proposa à la famille de constituer un nouveau dossier pour un nouveau code. Appât auquel Kouamé Adjoumani ne mordit pas et rédigea un courrier de dénonciation au Ministre des Eaux et forêts. Malheureusement le courrier, réponse du Ministre des Eaux et forêts à la famille Adingra qui informait l’autorité de ce qui se tramait sur son code industriel fut confisqué par M. Zouzouko. Evidemment, l’attitude de l’officier des Eaux et forêts conforta M. Adjoumani dans sa position de ne pas solliciter un autre code industriel. L’affaire en restera là jusqu’en 2015.

Entre temps, détentrice du code d’exploitation forestière N°155, les activités forestières de la famille connaissent un léger ralentissement, d’autant plus qu’elle peinait à utiliser son code industriel qui lui avait valu la qualité de première détentrice d’une scierie digne de ce nom avec, notamment la scierie Adingra Kouadio Badou à Agnibilékrou à partir de 1962. Pour autant, Kouamé Adjoumani l’héritier de ce riche patrimoine ne baisse pas les bras. Ses démarches en vue de rentrer en possession de son legs  lui permettent de découvrir  au cours de l’année 2017 que le code industriel N°48 est utilisé par l’usine de bois Sip Catala (Société ivoirienne de placage Catala) installée à San Pedro.

C’est tout naturellement qu’il pousse la curiosité auprès des dirigeants de cette entreprise, notamment  un cadre de la société très proche du directeur général Henrique Murillo qui a requis l’anonymat. Il reconnait que l’entreprise se servait et continue de le faire, du code industriel N°48 pour exercer ses activités en toute quiétude. Alors qu’il lui présente les preuves de ce qu’il en est le vrai propriétaire, celui-ci accepte au départ un règlement à l’amiable, en vue de laisser la latitude à son entreprise de continuer d’exercer ses activités avec ledit code.

Mais quelques temps après, le collaborateur du directeur général de Sip Catala se ravise et lui fait savoir que le code industriel N°48 aurait été concédé à l’usine de bois par arrêté ministériel en 2016. Les tentatives de joindre le Dg   Henrique Murillo pour avoir sa version des faits, le jeudi 17 août 2017 à 11h48 et à 15h37, ainsi que le vendredi 18 août 2017 à 10h03 sont restées vaines. Finalement, c’est la standardiste qui a daigné décrocher.

Après avoir signifié l’absence de M. Murillo, elle s’avise de l’identité de son interlocuteur et de ses contacts qu’elle promet de transmettre à son patron. Eu égard à la sensibilité de la question évoquée, celle-ci passe le témoin à un cadre pour répondre à la question de l’utilisation du code industriel N°48. Malheureusement, celui-ci se montre peu coopératif. A l’évidence, son attitude porte à croire qu’il en sait trop sur cette affaire. Mieux, cette attitude ne fait que donner raison à Kouamé Adjoumani qui ne cesse de revendiquer la propriété du code industriel N°48 duquel il est spolié sans raison valable depuis de longues années.

Idrissa Konaté

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