[Paiements Publics en Côte d’Ivoire] Le SYNAFECI déclare la guerre aux fraudes et extorsions
Abidjan, le 02-09-2024 (lepointsur.com) Le Syndicat National des Fournisseurs de l’État de Côte d’Ivoire (SYNAFECI), puissant regroupement d’entrepreneurs ivoiriens, lance un ultimatum aux pratiques frauduleuses qui gangrènent le secteur des paiements publics. Dans un communiqué ferme, le syndicat fustige les démarcheurs, intermédiaires, et complices au sein de l’administration publique, accusés de prélèvements illicites sur les paiements des fournisseurs de l’État, avec des taux scandaleux variant entre 20% et 50% des montants dus.
Ces pratiques, qualifiées de « criminelles » par le SYNAFECI, compromettent non seulement la survie des entreprises concernées, mais ternissent également l’image des institutions publiques ivoiriennes. Le syndicat exhorte les fonctionnaires et agents du Ministère des Finances et du Budget, ainsi que d’autres structures étatiques, à mettre fin immédiatement à ces actes répréhensibles, sous peine de représailles légales.
Le SYNAFECI met aussi en garde les fournisseurs de l’État contre les tentatives de manipulation par ces « menteurs » et « voleurs », qui ne peuvent plus, selon le syndicat, agir avec le Compte Unique du Trésor (CUT) que pour dépouiller les entrepreneurs. Pour Gré Faustin, Président National du SYNAFECI, la date butoir est claire : au-delà de septembre 2024, soit à partir du 7 octobre 2024, toute tentative d’escroquerie sera dénoncée publiquement et portée devant les autorités compétentes, y compris la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance et les instances judiciaires et policières.
Cette prise de position s’inscrit dans une lutte plus large pour la transparence et la bonne gouvernance en Côte d’Ivoire, un combat que le SYNAFECI entend mener jusqu’au bout pour protéger les intérêts de ses membres et restaurer la confiance dans les relations entre l’État et le secteur privé. Le mois de septembre sera donc décisif pour les fournisseurs de l’État ivoirien, appelés à rester vigilants face à ces tentatives d’extorsion et à soutenir les efforts du SYNAFECI dans cette bataille pour une gestion publique assainie et équitable.
Médard KOFFI