Culture

Ouattara Siagnan (Candidat au poste de président du Gepci) : ‘’Il faut mettre en place un système fiscal propre aux éditeurs’’


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 23-11-2017) Candidat au poste de président du Gepci, Ouattara Siagnan lève un coin du voile sur les motivations de sa candidature à diriger ce groupement. Mieux le patron du ‘’Nouveau Navire’’ propose des recettes pour rendre plus dynamique le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire.

Qu’est ce qui motive votre candidature à la présidence du Gepci ?

Ma candidature est motivée par la situation actuelle du Gepci.  En effet le patronat de la presse a un fonctionnement en deçà de nos espérances. Premièrement, la majorité des organes de presse sont presqu’en faillite. Avec des arriérés de salaires  de 1 à 12 mois.  Deuxièmement, La mévente des journaux dûs à la mauvaise distribution faite par édipresse est la cause. Le territoire ivoirien est couvert à 40%. Le Gepci n’a rien fait pour pallier à ces carences. La subvention  octroyée par le Fonds de soutien à la presse est inéquitablement réparti. Je veux marquer une rupture.

Quelles sont vos recettes pour sortir  les éditeurs de presse de ces difficultés?

Un véritable  plan  social s’impose. C’est à ce titre qu’il  faut rompre avec   l’ancien système. Dans ce cas, il faut du sang  nouveau  au niveau des instances dirigeantes. Mon programme est simple : donner  aux éditeurs ce qui  leur appartient (le quatrième pouvoir). C’est aux éditeurs de s’occuper de toute la chaîne de gestion et de vente de leurs journaux. Il faut que nous gérions nous-mêmes les fonds octroyés par l’Etat de Côte d’Ivoire sans l’apport d’un fonds. Il faut que nous redéfinissions le mode de gestion du fonds  de garantie. Nous éditeurs de presse avons  des priorités qui dépassent la seule préoccupation d’impression des journaux. Il y a des problèmes de survie des titres à régler. Il faut mettre en place un système fiscal propre aux éditeurs. Une facilitation des paiements au niveau de la Cnps.  Mise en place d’une brigade spéciale pour Lutter  contre la location des journaux.  Nous devons  avoir des passeports de service pour  des missions afin d’aller négocier des accords de financements et de subventions pour le compte du Gepci à l’étranger.

Vous avez introduit une requête en annulation de la candidature de Patrice Yao. Quelles sont vos motivations ?

Je ne reproche rien au candidat Patrice Yao. C’est une interrogation que je porte à l’ensemble de mes pairs. Peut-on valablement être candidat à une élection du Gepci sans avoir la qualité d’éditeur de presse ?  Au vu des textes, il apparaît de manière incontestable que le candidat Patrice Yao n’est pas éligible.   Les statuts et l’organigramme du journal Le Nouveau Réveil   dont Patrice Yao est  le directeur général  sont flous et ambigus.

Oui, mais il ya l’article 25 nouveau qui  stipule : est éligible à la présidence du bureau exécutif du Gepci , tout éditeur(Pca, Dg ou gérant d’une entreprise de presse) membre du groupement ayant son entreprise en activité et éditant au moins une publication de façon régulière sur les deux ans précédant le congrès .

Vous vous parlez de ce document qu’aucun patron de presse ne connaît ? Je suis membre du Gepci depuis plusieurs années. C’est à quelle AG  cette disposition a été adoptée ? J’accuse le Pca Hamidou Fomba de collusion et de parti pris vis-à-vis du candidat Patrice Yao . La réponse qu’il apporté suite à ma requête en annulation de la candidature de son ‘’poulain’’ est édifiante.

La campagne bat son plein et votre plainte suit son cours. N’avez-vous pas peur de la machine électorale qui est derrière le candidat Patrice Yao ?

Non pas du tout. Nous sommes également en campagne. Nous irons au vote et nous souhaitons un scrutin transparent régulier. Quant à la plainte elle suit effectivement son cours. Je suis ouvert au dialogue.

Propos recueillis par Idrissa Konaté

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