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Opportune Bath (Journaliste et Rédactrice en chef) : « J’encourage mes sœurs au métier de journaliste »


Opportune BATH et le chef de service culture en route pour une activité à Grand-Bassam (PH/LPS)

Abidjan, 23-11-2020 (lepointsur.com) Opportune Bath est la rédactrice en chef du journal d’information en ligne « Le Point Sur ». Dans cette interview, elle explique pourquoi le métier de journaliste doit être également pratiqué par les femmes.

Comment appréhendez-vous le métier de journalisme en tant que femme ?

C’est comme tout autre métier. Métier de professeur, éducateur etc. C’est la même chose. Seulement, il faut savoir s’organiser. Il faut pouvoir concilier la vie de foyer et de journaliste.

La femme, à l’image de l’homme, doit pouvoir être sur le terrain. C’est à elle de savoir prendre ses précautions.

N’y a-t-il pas une distinction entre le journaliste homme qui doit beaucoup voyager, qui doit rentrer tardivement à la maison du fait des contraintes liées au métier ?

Non. La preuve en est que, en tant que femme, il  y a des reportages que je couvre. Par exemple, l’élection  présidentielle d’octobre2020 en Côte d’Ivoire, j’étais sur le terrain. Parce que, c’est cela quand on parle de la notion du genre et de l’émancipation de la femme. Nous  devons être sur le terrain tout comme l’homme. Il ne faudrait pas qu’on se limite à des préjugés pour dire qu’il y a un métier qui est réservé aux hommes et un métier qui est réservé aux femmes. Je pense que tout comme l’homme, la femme aussi doit pouvoir être sur le terrain, aller à des reportages, quel que soit le danger qu’elle court.

Il y a quand même des difficultés liées à ce métier relativement à la femme ?

Oui. Il y a des difficultés sur le terrain. Par exemple des propositions indécentes  au cours d’une interview. Mais en tant que femmes, nous devons pouvoir surmonter tous ces obstacles pour être au même niveau que l’homme. Parce qu’il n’est pas écrit que pour ce métier de journaliste, la femme doit être à la maison et ne doit pas faire certains reportages. Je pense que c’est quand même gauche et même frustrant qu’on dise qu’il y a des reportages réservés aux hommes. Je ne pense pas ainsi. La femme, à l’image de l’homme, doit pouvoir être sur le terrain. C’est à elle de savoir prendre ses précautions.

Les femmes également, commencent à rentrer dans cette carrure d’homme pour pouvoir les diriger. Et c’est un plaisir pour moi.

Vous êtes rédactrice en chef d’un journal en ligne. Qu’est-ce que cela fait de diriger les hommes en tant que rédactrice en chef ?

ça commence à rentrer dans les mœurs. Habituellement on voyait plutôt les hommes comme rédacteur en chef, directeur de publication, Secrétaire de rédaction. Mais depuis qu’on parle de l’émancipation, de la notion du genre, aujourd’hui c’est inévitable. C’est-à-dire qu’on ne peut plus voir aujourd’hui,  dans une rédaction, uniquement  que des hommes assumer les rôles de rédacteur en chef, secrétaire de rédaction, directeur de publication. Il faut donner aussi la chance à la femme. Et c’est un plaisir pour moi de pouvoir diriger les hommes. C’est vrai que par moment, quand tu diriges un homme, il ne l’accepte pas. Mais ça commence à rentrer dans les mœurs. Les femmes également, commencent à rentrer dans cette carrure d’homme pour pouvoir les diriger. Et c’est un plaisir pour moi.

Il ne faudrait pas qu’on se limite à des préjugés pour dire qu’il y a un métier qui est réservé aux hommes et un métier qui est réservé aux femmes.

Un message à l’endroit des femmes, regardent de loin ce métier de journaliste

Sincèrement je voudrais encourager la gent féminine à embrasser ce métier. Parce que c’est un métier qui nous permet de beaucoup voyager, d’avoir un agenda vraiment fourni, de côtoyer des personnalités. En tout cas, c’est un métier qui a de l’avenir. J’encourage mes sœurs, la gent féminine à embrasser également ce métier.

Réalisée par Ben Kakou

 

 

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