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Nouvelle politique forestière : une lueur d’espoir pour la régénérescence du couvert forestier #Environnement


CIV-lepointsur.com (05-06-2018) Le gouvernement a adopté le 23 mai 2018 une nouvelle politique nationale de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts. Celle-ci est motivée par la disparition vertigineuse du couvert forestier, mais également par le respect des engagements du pays pris lors des conférences mondiales sur l’environnement. Le faisant, la Côte d’Ivoire s’engage à recouvrer 20% de son territoire de couvert forestier à l’horizon 2030.

Ainsi, la nouvelle politique nationale forestière ambitionne de préserver, réhabiliter et étendre les superficies forestières en Côte d’Ivoire. 616 milliards Fcfa seront mobilisés sur 10 ans pour sa réussite. Si elle est tardive, cette politique du gouvernement se présente tout de même comme une lueur d’espoir qui mérite d’être entretenue, pour la régénérescence de la forêt ivoirienne.

PENDANT CE TEMPS, L’INVASION DES FORETS DE L’OUEST SE POURSUIT. Après le déguerpissement des occupants illégaux du parc national du mont Péko en 2016, la forêt classée du Cavally fait toujours l’objet de convoitise après que sa voisine du Goin-Débé ait été entièrement transformée en millier de plantations de cacao. Selon plusieurs organisations de défense de l’environnement, la forêt classée du Cavally est toujours dans l’œil du cyclone, tant que le Goin-Débé n’est pas totalement libéré.

Celles-ci souhaitent même que les autorités placent au cœur de leurs priorités, la préservation du Cavally qui demeure le dernier véritable massif forestier naturel de cette partie de la Côte d’Ivoire. A la clef, la neutralisation et le démantèlement des bandes armées qui tendent à transformer cette forêt classée en pôle névralgique de trafics de tous genres.

Il convient pour ces autorités d’avoir les yeux grands ouverts sur la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Libéria, notamment du côté de la localité de Bakoubly, dans le département de Toulepleu qui, selon le confrère Fraternité Matin, est devenue « une passoire pour les clandestins », à la recherche de terres fertiles dans les forêts libériennes.

En effet, dans sa parution du lundi 28 mai 2018 qui coïncide avec son N° 16 030, le quotidien gouvernemental est revenu sur l’occupation clandestine des forêts qui réapparait cette fois-ci à la frontière ivoiro-libérienne. Bien entendu, tous les regards restent rivés du côté de la nouvelle politique forestière du gouvernement ivoirien qui, l’on l’espère, saura mettre fin à la mafia savamment organisée pour le pillage des forêts en Côte d’Ivoire.

Idrissa Konaté   

 

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