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Nouvel an / Affi N’guessan aux militants du FPI : « Mon vœu le plus cher est de voir la famille du Front populaire ivoirien à nouveau unie et mobilisée … »


Pascal Affi N'guessan, Président du front populaire ivoirien

Pascal Affi N’guessan, Président du front populaire ivoirien

-Ivoiriennes ;

-Ivoiriens ;

-Mes chers compatriotes ;

-Chers amis de la Côte d’Ivoire ;

-Militantes et Militants,

Le passage d’une année à une autre est toujours un moment important dans la vie des hommes et des femmes comme dans celle des nations et des organisations. Une nouvelle année est l’occasion, de faire le bilan de l’année écoulée, de prendre des résolutions et de formuler des vœux pour la nouvelle année.

Depuis les tragiques événements de 2011, la société ivoirienne est profondément divisée. Une catégorie de citoyens, appelés « Pro-Gbagbo », pour les besoins d’une cause que j’ignore, sont exclus de la vie nationale et soumis au harcèlement d’une « justice des vainqueurs ». Ils n’ont aucun droit. S’ils ne sont pas en prison sans jugement, ils sont des prisonniers en sursis, en liberté provisoire ou en exil. Leurs biens, y compris des terres, des plantations, des maisons, des comptes bancaires, etc. sont confisqués sans aucune forme de procès.

Les conséquences sont dramatiques sur la vie nationale en général mais surtout dans la vie quotidienne de milliers de familles. Des femmes et des enfants sont sans aucune ressource depuis quatre ans. Des milliers de jeunes Ivoiriens dont les parents sont morts dans la crise, en exil ou en prison payent de leur vie et leur avenir un tribut injuste à la crise ivoirienne, dans l’indifférence totale des nouvelles autorités du pays. La Côte d’Ivoire ne peut pas ignorer le sort de ses enfants, notre pays ne peut pas et ne doit pas prétendre qu’il avance pendant que des centaines de milliers de nos concitoyens gémissent dans les prisons et dans des camps de réfugiés où la mort frappe chaque jour.

Il n’y a pas de progrès matériel là où règnent la division et l’exclusion. Dans un pays divisé, comme l’est aujourd’hui la Côte d’Ivoire, il faut briser les murs de la haine et supprimer les distances entretenues par la défiance.

La priorité aujourd’hui en Côte d’Ivoire,  n’est pas tant de relier deux bords d’une lagune, mais de bâtir des ponts politiques, culturels et sociaux qui rassemblent les Ivoiriens de tous les bords ; d’établir des liens de fraternité, de paix et de réconciliation entre les Ivoiriens. C’est le sens de mon engagement et de ma lutte politique à la tête du Front populaire ivoirien.

Malheureusement, force est de constater qu’à cet égard, l’année 2014 restera une année des espoirs déçus sur la question centrale de la réconciliation nationale qui préoccupe au plus haut point les Ivoiriens. La Commission dite Dialogue Vérité et Réconciliation créée et financée à coups de milliards par le pouvoir vient de rendre son rapport dans l’indifférence générale de l’opinion nationale et internationale.

Cet échec de la Cdvr est un échec du régime. Il faut en tirer au plus vite les leçons et mettre enfin en place un processus inclusif et des mécanismes crédibles pour une véritable réconciliation nationale.

C’est par rapport à ce contexte qu’il faut comprendre la crise interne qui secoue le FPI depuis quelques mois. En toute conscience et dans l’intérêt du parti, j’ai pris des initiatives pour juguler les risques que nos contradictions internes nous faisaient courir quant à la survie du parti.

L’heure est maintenant au rassemblement pour la libération du Président Laurent Gbagbo et de tous les prisonniers politiques, pour la restauration de la Côte d’Ivoire et pour la reconquête du pouvoir d’Etat. C’est pourquoi nous sommes particulièrement attachés au dialogue politique avec le gouvernement. Dans ce cadre, la rencontre qui s’est tenue le 22 mai 2014, avait suscité un réel espoir. Pour la première fois, le gouvernement s’était engagé par écrit sur des points précis des revendications de l’opposition.

Malheureusement la plupart de ces questions sont toujours en souffrance, au moment où les Ivoiriens abordent cette année déterminante pour l’avenir du pays. Mais il n’y a pas d’alternative crédible et avantageuse à la négociation. C’est pourquoi le 29 décembre 2014, nous venons de relancer le dialogue politique avec le gouvernement.

A l’occasion de la nouvelle année, mon vœu le plus cher est de voir la famille du Front populaire ivoirien à nouveau unie et mobilisée ; et de voir la Côte d’Ivoire retrouver son unité, sa cohésion et la stabilité, afin que les élections générales à venir puissent se tenir dans la paix, dans la sérénité et dans la transparence.

Bonne et heureuse année 2015 à toutes et à tous.

Pour le Front populaire ivoirien (FPI)

Le Président,

Pascal Affi N’Guessan

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