[Nouveau clip de l’artiste Mister Pico] Le président MBC de la Génération Consciente dénonce le silence des artistes et managers Zouglou sur les réseaux sociaux
Abidjan, le 10-06-2024 (lepointsur.com) Ce lundi 10 juin 2024, via une déclaration sur sa page Facebook, Jean Marcel Bossio, président MBCI de la Génération Consciente, a exprimé son mécontentement vis-à-vis de la communauté des artistes et managers zouglou de la nouvelle génération. En effet, il a dénoncé le manque de soutien accordé au nouveau clip de l’artiste Pico Pico Privé. Sa déclaration, largement partagée, appelle à une réflexion sur la solidarité au sein de l’industrie musicale ivoirienne.
Un cri du cœur pour la solidarité artistique
Jean Marcel Bossio, une personnalité de premier plan dans les initiatives de la diaspora, n’a pas mâché ses mots. Dans un message incisif sur Facebook, il a souligné le manque de partage et de promotion du nouveau clip de Pico Pico Privé par les artistes et managers zouglou.
« Actuellement, je suis là, à me promener sur les pages Facebook des artistes zouglou et des managers, sans exception, de la nouvelle génération comme les doyas, et après, je vais faire un direct parce que je ne comprends pas. Aucun n’a partagé le nouveau clip de Pico Pico Privé pour le soutenir, et c’est très injuste. »
Ce constat amène Bossio à questionner la solidarité et le soutien mutuel dans le milieu zouglou. Il met en lumière un problème récurrent où les artistes émergents peinent à obtenir l’appui de leurs pairs plus établis, entravant ainsi leur visibilité et leur succès.
Le rôle des réseaux sociaux dans la promotion musicale
L’indignation de Bossio se concentre sur l’usage des réseaux sociaux, une plateforme cruciale pour la promotion musicale dans l’ère numérique. Avec des millions d’utilisateurs en Côte d’Ivoire, Facebook et Instagram sont devenus des outils essentiels pour les artistes cherchant à atteindre un public plus large.
Cependant, l’absence de partage du clip de Pico Pico Privé sur ces plateformes par des artistes zouglou influents reflète un manque de soutien collaboratif. Bossio souligne que le partage de contenu entre artistes est non seulement un geste de solidarité, mais aussi une stratégie efficace pour renforcer la visibilité et le succès de nouvelles œuvres.
« Celui qui veut aussi, il ne faut plus qu’il me chante, moi-même je fabrique mes propres points. »
Cette déclaration traduit un sentiment d’autonomie et de résilience face à l’indifférence perçue, où Bossio envisage de compter uniquement sur ses propres efforts et réseaux pour promouvoir les artistes qu’il soutient.
Le poids de la communauté et de l’entraide dans la musique
L’appel de Bossio résonne dans une industrie où l’entraide est souvent cruciale pour le développement des artistes. Dans de nombreux genres musicaux, y compris le zouglou, le soutien communautaire est essentiel pour favoriser la croissance et le succès. Les artistes établis ont une influence significative et leur soutien à de nouveaux talents peut transformer la trajectoire de carrière des jeunes artistes.
L’indignation de Bossio soulève une question plus large sur le rôle de la communauté artistique et la nécessité d’une culture de soutien et de collaboration. Une promotion collective non seulement élève les artistes individuellement, mais renforce également la présence du genre musical dans son ensemble, créant un effet de levier pour l’industrie musicale ivoirienne.
Réactions et réflexions au sein de la communauté artistique
Suite à la publication de Bossio, les réactions au sein de la communauté zouglou ont été variées. Certains artistes ont exprimé leur soutien à son appel, reconnaissant la nécessité d’une plus grande solidarité. D’autres ont défendu leur position, évoquant des contraintes personnelles ou professionnelles qui les ont empêchés de partager le clip de Pico Pico Privé.
La discussion initiée par Bossio met en lumière des tensions sous-jacentes et ouvre la voie à un débat sur les responsabilités des artistes envers leurs pairs. Cette conversation pourrait potentiellement mener à des initiatives de soutien plus structurées et à une collaboration accrue au sein de l’industrie.
Vers un changement de paradigme ?
Le plaidoyer de Jean Marcel Bossio pour une solidarité renforcée dans la promotion musicale pourrait marquer un tournant dans la manière dont les artistes zouglou collaborent et se soutiennent. L’engagement actif sur les réseaux sociaux et une culture de partage peuvent jouer un rôle décisif dans la carrière des artistes émergents, favorisant un environnement où chacun peut prospérer grâce au soutien mutuel.
La communauté artistique ivoirienne est à un carrefour, et les réflexions de Bossio pourraient être le catalyseur d’un changement positif, encourageant un réseau plus fort et plus solidaire pour le bénéfice de tous les acteurs du zouglou.
Médard KOFFI