[Musique/ Monna Muse] l’Ivoirienne sur les traces de Lauryn Hill
Originaire de la Côte d’Ivoire, de père baoulé et de mère guéré, Monna Muse est une jeune artiste ivoirienne vivant au Québec. Sa passion transformée en un véritable métier, elle vient de sortir son deuxième single intitulé »BOLO ».
Avant la sortie officielle de son tout premier album »Chéri coco » prévu pour le printemps, nous nous sommes entretenus avec celle qui a reçu le prix KMA (Kilimadjaro Music Award) à Toronto dans la catégorie Best Female Afro Revelation.
Quel est ton nom à l’etat civil ?
Mon nom à l’etat civil est Monnan Guessennd et Monna Muse est mon nom d’artiste
D’où est venu ton amour pour la musique ?
Ma passion pour la musique est venue, tout d’abord des chants d’adoration à l’école du dimanche et ensuite, il y eut un déclic après avoir écouté les artistes comme Amy Winehouse, Lauryn Hill, Zaho qui sont mes références en matière de musique.
Monna a été révélée au grand public grâce au premier single »N’GOLOGO ». Quel message Monna voulait-elle véhiculer ?
N’GOLOGO est une chanson d’amour. Elle parle tout simplement d’une jeune fille qui rencontre l’homme de sa vie et a amplement hâte de vivre à fond cet amour dont elle a toujours rêvé.
Effectivement, parlant d’amour, lorsqu’on voit Monna, c’est le caractère sensuel, avec des tenues osées. Que recherche Monna exactement ?
Ce n’est pas osé, c’est sexy et sensuel. Je fais l’éloge de la femme africaine belle, forte, confiante, intelligente et extrêmement sensuelle. Je suis simplement amoureuse de la musique. Je dis souvent que sexy et sensuel sont mes deux prénoms. Et pour moi la féminité, c’est la sensualité.
Alors, est-ce une manière propre à elle de vouloir vendre son produit ?
Bon, disons que c’est plutôt mon naturel et mon travail qui font vendre, car je suis moi-même un produit.
Aujourd’hui, Monna vient de mettre sur le marché du disque un autre single intitulé »BOLO ». Alors, pourquoi ce deuxième single?
Ce deuxième single »BOLO » sorti depuis lundi pour offrir de quoi patienter mes fans, le temps que l’album sorte, mon tout premier d’ailleurs, baptisé »Chéri coco ».
Donc ‘‘BOLO » est un coup de gueule face aux mauvais comportements de certains internautes sur les réseaux sociaux.
Ce single qui a bénéficié des doigtés magiques du talentueux Cédric Knavaro et de Master Jay de la famille PANGO et qui est chanté en français et en anglais. Alors, est-ce une autoproduction ou Monna s’est-elle entichée d’un producteur ?
Monna se produit elle-même avec l’aide de sa famille.
Que doit-on retenir de Monna, lorsqu’on sait qu’elle est à l’étranger ?
Je suis une féministe africaine mais libérée. A travers ma musique et ma notoriété, j’aimerais transmettre un héritage concret. Je suis l’exemple de ces jeunes filles parties très jeunes à l’étranger, loin de leur terre natale tout en restant purement africaine. Le Québec m’a appris à être forte et à travailler pour obtenir ma liberté. Et c’est ce que j’espère que mes jeunes sœurs africaines retiennent de mon message. Elles peuvent être qui elles veulent si seulement elles acceptent de faire des sacrifices. C’est-à-dire, transformer leur passion en un véritable métier qu’on respecte. Je rêve d’une Afrique où les femmes sont complémentaires aux hommes.
Enfin, un mot pour tes fans en Côte d’Ivoire et de partout dans le monde !
Gros bisou à tous mes fans depuis la Côte d’Ivoire et de partout dans le monde. Ils me suivent depuis le début et c’est grâce à leurs encouragements et critiques constructives que j’avance en restant fidèle à moi-même.
Ils m’aiment comme je suis et j’aimerais leur montrer plus de ma belle personnalité. Par ailleurs, mon plus grand rêve, c’est de construire et réussir une carrière internationale et d’être une valeur sûre de la musique ivoirienne.
Entretien réalisé par Medard KOFFI