Kong, le 26-08-2023 (lepointsur.com) La campagne a ouvert ce vendredi, dans une ambiance de paix à Kong. Le candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire promet une campagne civilisée et entend, tendre la main à son adversaire quel que soit l’issu du résultat des urnes. Entretien :

Bonjour monsieur le maire, aujourd’hui s’ouvre la campagne pour les municipales à Kong et vous avez en face, un des candidats le plus coriace. En tant que candidat PDCI-RDA, quelles sont vos chances ?

Nos chances sont intactes. Nous pensons gagner ces élections à Kong. Mais une chose est de reconnaître que le maire sortant Berthé Abdramane a fait du bon boulot. Avec le maire Bert ! Le visage de Kong à carrément changé.

Vous reconnaissez qu’il a fait du bon boulot et là, il est encore candidat pour apporter encore un plus. Pourquoi ne pas donc le soutenir?

Nous voulons apporter un plus à l’équipe sortante. Nous sommes avec une équipe qui a des idées. Même si nous ne gagnons pas, nous pensons pouvoir lui apporter ces idées , si par extraordinaire il remportait ces élections.

Vos convictions sont portées sur quoi ?

Nos convictions sont portées sur les échanges que nous avons eus avec les populations. Quand nous prenons par exemple le cas des infrastructures notamment les routes, hôpitaux, écoles, infrastructures de l’Etat, il n’y a rien à signaler. Maintenant, c’est au niveau de l’employabilité qu’il y a problème. Il n’y a pas d’entreprise à Kong. Il n’y a que les fonctionnaires. Il s’agit pour nous de faire en sorte que des entreprises viennent s’installer à Kong comme l’entreprise SECO (Anacarde, Ndlr). On cultive beaucoup ici le coton. C’est une zone où on cultive également beaucoup l’anacarde. S’il y a des unités de transformation de l’anacarde, nous pensons que ça peut beaucoup aider nos populations. C’est à ce niveau là qu’il faut beaucoup se pencher. Sinon au niveau des infrastructures telles que les hôpitaux, écoles, routes, il n’y a rien à lui reprocher. Il faut être honnête.

Le développement ne cesse jamais. Est-ce à dire qu’à part ces infrastructures, il n’y a pas d’autres idées pour impacter le développement de Kong ?

Nous parlons des infrastructures, parce que pour celui qui connaît Kong, il y a de cela 15 ans, il n’y avait pas 1m de goudron ici. Il y a beaucoup de choses qui ont changé.  Le ministre de la défense, Tené Brahima a abattu un boulot. Après son départ, monsieur Berthé marche dans ses sillons. Il travaille dans la continuité du ministre de la défense. Mais selon nous, la priorité ne sera pas le goudron. Lorsque nous faisons le porte à porte, le problème des jeunes reste l’emploi. Aujourd’hui, Kong est devenue une commune qui s’agrandit et les terres deviennent rares pour la culture. En plus des entreprises à créer, il faut tisser des partenariats ou des jumelages avec d’autres villes.

Comment comptez-vous aborder cette campagne au moment où le médiateur de la République appelle à la cohésion et la consolidation de la paix pendant ces élections ?

Aujourd’hui c’est le premier jour de la campagne. Le préfet a tenu une réunion avec les candidats mais malheureusement, nous n’avons pas reçu notre convocation à temps, donc nous n’étions pas présent. Il vient de nous faire le briefing. Après, nous avons fait le tour de l’escadron, la préfecture, où les échanges ont porté sur la même chose. Après les élections, c’est la famille. Pour nous, les élections ce n’est pas la guerre. Le préfet nous a fait une confidence. Il nous a dit que cela fait 30 ans qu’il n’y a pas eu de candidat de l’opposition ici à Kong. Et comme la donne change, du coup il y a des grincements de dents parce que ce n’est pas tout le monde qui comprend. Voilà pourquoi, il a tenu la rencontre avec les candidats. Voyez-vous, malgré que nous sommes en tenue de notre parti le Pdci-Rda, nous ne sommes pas agressés ni injuriés. Nous avons même fait des photos avec un responsable du Rhdp chez le préfet. Nous avons prié  et circulé ensemble dans la ville.

Au soir du 2 septembre quel que soit le résultat, dans quel état seriez-vous ?

Oh bêh, c’est ce que nous disons à tout le monde. Lorsque  Alassane Ouattara a gagné l’élection présidentielle en 2020, KKB qui était son adversaire l’a appelé pour le féliciter. Il l’a même pris dans son gouvernement et ils travaillent ensemble. C’est l’exemple que nous voulons à Kong. Quel que soit l’issu du scrutin, nous travaillerons avec le grand-frère Berthé. S’il gagnait , nous  reconnaîtrons sa victoire. Il n’y aura pas de contestation.

Un mot à l’endroit de vos électeurs ?

C’est l’occasion pour nos militants, nos électeurs de Kong de s’exprimer parce qu’il y a près de 30 ans que le Pdci-Rda n’a pas candidaté dans cette localité. Le Pdci-Rda est un parti de paix. Nous nous exprimons toujours dans les urnes. Nous n’aimons pas la violence. Seules les urnes permettent de prendre le pouvoir.

Réalisé par l’UPL-CI depuis Kong

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