Mouvement d’humeur dans les casernes : Le Cidh s’explique mal la mansuétude du gouvernement et condamne l’acte des militaires


A travers une déclaration en date du 24 novembre 2014 dont nous avons reçu copie, le Cidh (Comité ivoirien des Droits de l’Homme) condamne la bruyante sortie des militaires en date du 18 novembre 2014. Dans la même déclaration signé par son président, le comité regrette la mansuétude du gouvernement face à une telle attitude. Ci-dessus, l’intégralité de la déclaration.

Fondio Vazoumana, le Président du Comité ivoirien des Droits de l'Homme.

Fondio Vazoumana, le Président du Comité ivoirien des Droits de l’Homme.

Du 18 au 19 Novembre 2014, 8400 caporaux des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire « FRCI » issus pour la plupart des accords de Ouagadougou ont pris le contrôle de plusieurs camps militaires.

A la base de leur soulèvement, des revendications liées au non-paiement de soldes  allant de 2009 à 2011, au problème de bail et de grades. Comme conséquences liées à ces évènements, la mort d’un civil, la psychose chez les populations, la séquestration de certaines personnalités, la paralysie de l’activité économique.

En attendant d’avoir le bilan total de ces journées, le CIDH condamne ce soulèvement des militaires et présente les condoléances à la famille du défunt. Aussi, le CIDH regrette que le Gouvernement n’ait pas condamné cet acte, fut-il fondé. Une telle attitude porte atteinte aux obligations de réserve et de discipline qui caractérisent une Armée républicaine et aux fondements d’un Etat de droit.

En conséquence, le CIDH fait les recommandations ci-dessous à l’Etat :

– Faire la lumière sur les circonstances de la mort de la personne décédée à l’issue des évènements et arrêter les auteurs ;

– Accorder plus d’intérêt au volet social dans son programme d’émergence ;

– Informer et former les soldats aux questions d’éthique et de la déontologie militaire.

                                                                                                     POUR LE BUREAU EXECUTIF

                                                                                                     Le Président

                                                                                                     FONDIO Vazoumana

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