[Mes vœux à la Côte d’Ivoire, à l’Afrique et au Monde entier (Depuis la Ville Sainte)] Par Professeur Nanourougo Coulibaly
Abidjan, le 05-01-2023 (lepointsur.com) Cette semaine, il faut sacrifier à la tradition de présentation des vœux. Je voudrais profiter de la chronique de cette première semaine de l’année 2023 pour souhaiter à tous et à chacun une belle et heureuse année 2023. Que chacun de nous trouve en lui les ressources et la force de relever ses défis personnels. Je souhaite surtout que nous ayons la force nécessaire pour relever les défis collectifs auxquels la Côte d’Ivoire, l’Afrique et le monde entier seront confrontés pour cette nouvelle année. Au nombre de ces défis, il faut compter les élections locales (régionales et municipales) prévues courant 2023, l’état de développement de l’Afrique et les risques qui menacent la communauté humaine.
Pour la Côte d’Ivoire, l’année 2023 sera marquée par la tenue d’élections régionales et municipales. Je souhaite que cette compétition nous rapproche plus de notre idéal démocratique sans violence et sans contestation hors des cadres réglementaires. Sans aucun doute, cela contribuera à maintenir le cap dans le sens de l’amélioration des conditions de vie de la majorité des ivoiriens et habitants de la Côte d’Ivoire. Sans aucun doute, cela ajoutera à la cohésion sociale indispensable à l’essor de la nation. Sans aucun doute, cela permettra de consacrer davantage de ressources non plus à la résolution de conflits ou de crises électorales mais plutôt à des questions plus essentielles comme celle de l’éducation et la formation de l’élite de demain.
Pour l’Afrique et les africains, je souhaite que l’année nouvelle nous donne la capacité à penser par nous et pour nous même au regard des défis nombreux dont celui, fondamental, de la conception du modèle de gouvernance qui corresponde à notre essence. Au-delà, du modèle de gouvernance, que l’année nouvelle ouvre les sentiers qui nous permettent, non pas rester dans le canal ouvert par les autres, mais d’ouvrir des perspectives et des débats susceptibles de nous orienter vers le modèle économique qui correspond à notre situation de continent sous-développé.
Entre autres questions, il nous faudra aborder sereinement la problématique du réchauffement climatique non pas en tendant la main aux nations dites industrialisées qui font des promesses qu’elles ne tiendront jamais mais plutôt dans la dynamique d’exploiter nos ressources comme elles l’ont fait pour se hisser au stade de l’industrialisation. Car en réalité, quand ils nous demandent de protéger la nature et qu’ils refusent d’en payer la contrepartie, c’est tout simplement parce qu’ils nous sentent incapables de franchir le pas d’une véritable industrialisation en produisant l’énergie nucléaire ou fossile indispensable. Je souhaite donc que le nouvel an nous donne la force de relever ce défi : montrer au reste du monde notre capacité non plus à tendre la main mais plutôt à réaliser le bond qualitatif qui impose le respect.
Pour le monde entier, je souhaite que le nouvel an nous conduise à mesurer les conséquences de nos actes, de nos provocations, de notre manque de respect les uns pour les autres et de notre propension à poser les actes qui mettent en péril notre communauté de destin. C’est ce qui a engendré la guerre en Ukraine dont les conséquences sont planétaires. Je souhaite que chacun respecte les opinions, les valeurs des autres. Que le monde Occidental qui évoquent l’indispensable liberté de pensée et d’opinion mais qui, dans les faits, promeut un monde de la pensée unique prenne la mesure de la situation et revoit sa copie.
En attendant, je souhaite à chacun et à chacune une merveilleuse année 2023.
Nanourougo Coulibaly
Professeur
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