Mémoire d’éléphant…


A quelques heures de la victoire, ô que certaine, des éléphants de Cote d’Ivoire contre la République Démocratique du Congo, les commentaires vont bon train : enfin, la coupe ! Vive Alassane…à bas Gbagbo !

La peau du léopard est brocardée sur les rives de la lagune Ebrié avant de l’avoir tué. Les Ivoiriens en confiance pour avoir sorti les algériens de la compétition, leur reprennent dans la foulé le statut de favoris. Eux, jadis éternels favoris toujours précocement éliminés. Ils disent que l’histoire se répète, se voient dans la même logique il y a 23 ans de cela, lors de leur premier sacre : Sénégal 92. Ils savent déjà que le Ghana sera l’autre victorieux de ses demies finales et encore convaincu que les astres s’aligneront dans le ciel de la Côte d’Ivoire. Surtout avec leur « Prési » qui fait des miracles. Comme Houphouët, seul Alassane aura cette aura là pour faire connaître à cette Côte d’Ivoire son deuxième trophée, tant convoité.
Et puis… il a bien fallu que Drogba se retire pour attirer les Dieux du foot sur les terres d’Eburnie. Ouf, on a enfin un digne et vrai capitaine disent-ils, 4 fois ballons d’or africain – qui dit mieux ? Qu’il soit incessamment couronné alors suivez mon regard ; pauvre Drogba, vive Yaya…

Les ivoiriens ne voient pas loin dit l’adage ou du moins pas du tout encore moins fidèle à leur mémoire qui a déjà fait passé leur emblématique capitaine au chapitre des oubliettes. Si leur victoire devient effective, combien raison n’auraient-ils pas ? Heureusement que la raison n’est que relative et subjective.

Mais au-delà de tout, force est de reconnaître que le football ravive le plus profond de nous alors quoi de plus normal que toutes ces idées, folles, fanatiques voire justes ou justifiées ne sont qu’euphorie de la passion du sport, roi ici-bas. Oui, enfin l’espoir de la coupe d’Afrique des Nations pour honorer notre équipe, peu importe la qualité de celui qui tient les rennes de la nation ou du 11 national. La victoire n’a pas de coloration ethnique, politique, encore moins religieuse. Vive les Eléphants – plutôt !

Kakou Nda

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