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[Médias/ M. Karamoko Bamba, président de l’URPCI] «La radio est un instrument de paix, de dialogue et de cohésion sociale»


Le monde entier célébrait ce mercredi 13 février 2019, la 8ème édition de la journée internationale de la radio. En marge de cet événement et pour marquer d’une pierre blanche cette journée, l’Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire (URPCI), a organisé ce même jour une cérémonie à la Maison de la presse d’Abidjan-Plateau, sous la thématique de : «Les radios de proximité, outils de la promotion du dialogue, de la tolérance et de la paix».

A cette occasion, le président de l’URPCI, Bamba Karamoko a indiqué que, «la radio est un instrument de paix, de dialogue et de cohésion sociale». A en croire M. Bamba en effet, «la radio constitue une tribune indépendante ouverte aux échanges concernant les préoccupations et les décisions importantes de la communauté. Elle est ouverte à tous les membres de la communauté sans distinction de race, de religion, d’ethnie et de bord politique. Des voies réelles, des voix des sans voix y sont entendues. Quelques soit le niveau d’instruction, la radio donne à chacun la possibilité de participer au débat politique. Et cela est très important pour nous parce que nos communautés quand je prends le cas de la Côte d’Ivoire, si je m’en tiens aux chiffres, je crois que nous n’avons moins de 22 % d’analphabètes».

Aussi, pour le président de l’URPCI, la radio est utilisée par la communauté pour régler les problèmes au sein de la communauté. Elle devient ainsi un instrument de paix, de dialogue et de cohésion sociale. «Nous inspirant du cas de nos radios nous diront qu’elles ont été d’une grande utilité dans la résolution des crises ivoiriennes. Elles ont contribué à l’avènement de la paix. Elles ont compris leur rôle en initiant des programmes sur la paix et la cohésion sociale. Nos radios ont créé des émissions autour desquelles se retrouvaient différentes communautés, les leaders d’opinion, les autorités locales et culturales, pour discuter des questions qui faisaient les préoccupations de nos communautés», a laissé entendre Bamba Karamoko.

S’adressant à la représentante du ministre de la communication et de des médias, Agnès Kraidy, et à la représentante de l’UNESCO, Evelyne Déba, M. Karamoko Bamba, a aussi fait savoir que, «c’est vrai que nos radios ont aujourd’hui 20 ans. Ce qui est vrai, c’est que nos radios soufrent au même titre que les autres médias de Côte d’Ivoire. Ce qui est vrai, c’est que les populations aiment la radio, mais contribuent peu à son financement. Il est aussi vrai que la radio est chère et son matériel qui doit être de qualité n’est plus à la portée des mains de nos promoteurs. Il est vrai que les travailleurs sont mal rémunérés, il est vrai que nous sommes un vrai moyen de développement, il est vrai que nous pouvons relayer en français et dans les langues locales les messages du gouvernement. Il est vrai que, comme je le disais, nos matériels ont pris un coup sur le plan financier, et il est vrai que nous comptons sur le ministre pour le financement particulier de nos radios qui sont dans les difficultés».

Continuant dans la même lancée, le président de l’URPCI, a indiqué que les patrons des radios seront toujours prêts à faire en sorte que les radios distillent sur leurs ondes l’esprit de paix, de dialogue et de cohésion sociale.
Egalement présent à cette cérémonie, le vice-président de l’Union des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), Franck Étien, a quant à lui, remercié au nom du président de l’UNJCI, Traoré Moussa, et en son propre nom la représentante du ministre de la communication, ainsi que la représentante de l’UNESCO.

Il a également remercié toutes les personnalités présentent à cette rencontre, avant de faire des doléances à l’endroit de la représentante du ministre des médias en vue d’un accompagnement financier des radios, en se basant sur notamment les différents prix que les radios glanent chaque année lors des concours.

Mme la représentante de l’UNESCO, à de son côté réaffirmé le soutien de l’UNESCO aux stations radios de Côte d’Ivoire et de l’Afrique subsaharienne, qui permettent aux femmes de participer aux débats publics. «Depuis son invention il y a plusieurs siècles, la radio ouvre de nouvelles discutions et diffuse des idées novatrices dans les foyers, les villages, les universités, les hôpitaux et les lieux de travail. A l’heure actuelle la communication sur les ondes peut être un remède à la négativité qui semble parfois prévaloir sur la toile. C’est la raison pour laquelle l’UNESCO, s’efforce partout dans le monde d’accroître la diversité et la pluralité des stations de radio», a déclaré Eveline Déba.
Représentant le ministre Tiémoko Touré pour l’occasion, Agnès Kraidy, a, en ce qui la concerne, rappelé l’importance de la célébration de la journée internationale de la radio, instituée en 2011 par l’UNESCO. Elle a également affirmé aux patrons des radios de Côte d’Ivoire qu’ils bénéficient d’un outil précieux pour réussir le dialogue entre les communautés, favoriser la tolérance et consolider la paix en les invitant également à en faire bon usage pour le bien de la Côte d’Ivoire et de tout ce qui l’habite.

Il faut noter par ailleurs que pendant cette cérémonie, s’est tenu un panel d’exposés et d’échanges avec des experts sous plusieurs sous thèmes, à savoir : Radio communautaire comme moyen de promotion du système de médiation traditionnel ; La

radio de proximité comme instrument du dialogue social ; L’importance des radios de proximité dans le maintien de la paix et de la cohésion sociale ; La contribution des radios de proximité dans la construction de la paix ; Le rôle de la HACA dans la promotion du dialogue, de la tolérance et de la paix ; Radio et promotion du dialogue, de la tolérance et de la paix : Quel apport de l’UNESCO ? Et enfin, les radios de proximité et société civile, quel partenariat pour la promotion du dialogue, de la tolérance et de la paix en Côte d’Ivoire.
Georges Kouamé

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