MEDIA-RADIOS COMMUNAUTAIRES/PARTAGE D’EXPERIENCES : L’URPCI ET LE CN-RACOM POUR UN RENFORCEMENT MUTUEL DE CONNAISSANCES
Abidjan, 25-11-2017 (lepointsur.com) Une délégation de la Coordination Nationale des Radios Communautaires (CN-RACOM) du Niger séjourne depuis le mardi 21 novembre 2017 à Abidjan, en Côte d’Ivoire jusqu’au samedi 25 novembre 2017, ce dans le cadre d’une mission d’échanges d’expériences organisée par l’Institut Panos Afrique de l’Ouest(IPAO).
En clair, l’objectif de cette délégation nigérienne, est surtout de profiter de l’expérience de la Côte d’Ivoire en matière de radio communautaire en vue de se renforcer, d’améliorer le fonctionnement et la viabilité de leurs radios, et favoriser la production et la diffusion d’émissions de bonne qualité.
Pendant leur séjour, cette importante délégation composée de deux(2) responsables de la CN-RACOM, à savoir messieurs ALIROU Mahamadou (Vice-président de cette coordination) et Moussa HASSANE (Secrétaire général), aura une série de rencontres et d’échanges.
‘’ Le modèle ivoirien en matière de radios communautaires, de proximité ou associatives bénéficie d’une bonne audience auprès des partenaires nationaux, sous régionaux qu’internationaux, c’est pourquoi la délégation du CN-RACOM a décidé de venir en immersion auprès de l’URPCI, a souligné le Vice-président de la RACOM ‘’.
Le Président de l’URPCI, Karamoko BAMBA s’est réjoui de recevoir la délégation de la coordination nationale du Niger, avant de remercier l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO) qui a permis cette rencontre. Et de rassurer ses hôtes : ‘’ Nous ferons en sorte que vos attentes soient satisfaites ‘’, a-t-il indiqué ‘’.
SAMBA Koné, membre du Conseil d’administration de l’Institut PANOS, a, au nom de la Directrice Senghor Diana et de toute l’équipe, exprimé sa joie de recevoir les frères du Niger. ‘’ Pour lui, dans le cadre du projet, l’IPAO essayera de faire partager les expériences.
La CN-RACOM a déjà eu une rencontre avec le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP), la structure de l’Etat ivoirien qui comme le nom l’indique, vient en soutien à la presse privée. La délégation sera reçue par ailleurs, en audience par la Haute Autorité de Communication Audiovisuelle (HACA, l’organisation de la régulation des radios de proximité, et par l’autorité de régulation des télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI).
Au siège de l’Union des Radios de Proximité de Côte d’Ivoire (URPCI), lieu de la grande partie des échanges, la délégation venue du Niger profitera pour échanger sur la gestion pratique d’une radio de proximité ; la coopération RACOM-URPCI ; les réseaux régionaux et internationaux cas de l’AMARC International et Afrique ; la gestion des projets ; la culture de l’indépendance et de l’autonomie des radios ; l’organisation et le capacity building spécifiques des femmes actives dans les radios communautaires ; sur la consolidation de l’union autour d’une faîtière. Il s’agira de mettre en lumière la gouvernance interne avec les autres institutions et/ou faitières des médias. Les deux parties auront aussi à échanger sur les stratégies de levée de fond pour l’accompagnement des radios et sur le plaidoyer pour l’amélioration du contexte légal et réglementaire dans lequel opère les radios communautaires…
Des radios de proximités, membres de l’URPCI, seront également visitées.
Notons que la Coordination nationale des radios communautaires au même titre que l’Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire, est une association apolitique, à but non lucratif, non confessionnel, laïc, autonome et participative. Comparativement à l’URPCI, qui a été créée en 1999, la CN-RACOM a vu le jour en 2007, elle compte 134 radios communautaires et associatives de promotion de radios membres à travers sept(7) coordinations régionales (Agadez, Diffa, Dosso, Maradi, Tahoua, Tillabéry-Niamey et Zinder). L’URPCI, quant à elle, rassemble plus de 140 radios.
Le choix de l’URPCI n’est un hasard dans ce sens que cette organisation est caractérisée depuis dix années, avec l’accession au pouvoir du Président Karamoko BAMBA et de son équipe, par une bonne gouvernance, une bonne politique de gestion associative, une capacité de mobilisation et de gestion efficiente. Ce constat, à effet structurant du secteur des radios privées non commerciales, fait aujourd’hui, la fierté de la Côte d’Ivoire.
D.K (Une correspondance particulière)