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[Massacre au Mali: dissolution de la milice dogon Dan Amassagou et des chefs de l’armée remplacés (officiel)


Au moins 134 personnes ont été massacrées le 23 mars 2019 par de présumés chasseurs dogons dans le village peul d’Ogossogou, dans le centre du Mali, selon un bilan avancé par les Nations unies et l’association de défense des droits des populations pastorales Kisal. Tabital Pulaaku / AP

Une partie de la hiérarchie militaire malienne a été limogée et une milice de chasseurs dissoute, dimanche 24 mars, au lendemain de la tuerie perpétrée dans le village peul d’Ogossogou, dans le centre du pays. Samedi, 134 personnes ont été massacrées par de présumés chasseurs dogons, selon un bilan avancé par les Nations unies et l’association de défense des droits des populations pastorales Kisal. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière qu’ait connue le pays depuis plus de six ans.

Parmi les militaires limogées par la présidence figurent le chef d’état-major général des armées et celui de l’armée de terre, selon les informations du Monde. Un groupe d’autodéfense dogon, que les associations de défense des Peuls accusent d’avoir mené l’attaque d’Ogossogou, a été dissous par décret.#Mali Selon la Présidence, la hiérarchie militaire malienne a été limogée, à commencer par le Chef d’État major général des Armées et celui de l’armée de terre, suite à l’attaque d’Ogossagou qui a fait au moins 130 morts hier dans le centre.La tuerie, la plus sanglante depuis la fin des principaux combats de l’opération lancée en 2013, à l’initiative de la France, pour chasser les groupes djihadistes qui avaient pris le contrôle du nord du pays, s’est produite en pleine visite du Conseil de sécurité de l’ONU au Mali et au Burkina Faso voisin.

Conseil des ministres extraordinaire

Un conseil des ministres extraordinaire s’est tenu dimanche, en présence du président Ibrahim Boubacar Keïta. Il a annoncé « la dissolution de l’association Dan Nan Ambassagou pour dire clairement aux uns et aux autres que la protection des populations restera le monopole de l’Etat », a déclaré le premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga à l’issue de la réunion.

Une délégation de ministres et de responsables militaires maliens s’est par ailleurs rendue dimanche à Ogossogou. Comprenant plusieurs ministres, dont ceux de la justice et de la santé, et des responsables militaires, la délégation est arrivée en fin de matinée sur les lieux de l’attaque dans la zone de Bankass, près de la frontière avec le Burkina Faso.

Quelques heures auparavant, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’était déclaré « choqué et outré » par ce massacre, évoquant un bilan d’au moins 134 civils tués, « y compris des femmes et des enfants ». M. Guterres a fait savoir que 55 personnes avaient été également blessées dans le massacre. Il avait aussi appelé « les autorités maliennes à enquêter rapidement sur cette tragédie et à traduire ses auteurs en justice ».

RFI et le Monde

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