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[Mali] Plusieurs morts et de nombreux blessés dans deux violentes attaques près de Bamako


Le poste péage de Kassela et le poste de la garde civile de Markakongo, dans la région de Koulikouro, ont été visés lundi soir 2 janvier. Cette double attaque n’a pas été revendiquée mais elle rappelle combien l’étau se resserre sur la capitale malienne.

La localité de Kassela se trouve aux portes de Bamako, à environ trente kilomètres de la capitale malienne. C’est là que les automobilistes arrivant par la route de Ségou paient leur droit d’entrée dans la capitale. Le péage de Kassela a été attaqué lundi dans la soirée en même temps que le poste de la protection civile de Markakongo, à environ 80 km de Bamako, dans la même région de Koulikouro. Dans les deux cas, des témoins parlent d’assaillants venus à moto.

Selon des sources sécuritaires et selon les témoignages d’habitants de ces deux localités, deux personnes ont été tuées à Kassela : le gardien du péage et un agent des eaux et forêts, dont le camp se trouve juste à côté, et dont certains éléments armés auraient même tenté une riposte.

À Markakongo, les premiers témoignages faisaient état de quatre morts, les autorités ont finalement confirmé cinq personnes tuées, dont deux membres de la protection civile. « Dans la nuit du 2 au 3 janvier […] aux environs de 21h, le poste de secours routier de la protection civile de Markacoungo, sur l’axe Bamako-Ségou, a été attaqué par des individus armés non identifiés », a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant que le bilan était de cinq morts, dont deux pompiers et un blessé. Plusieurs véhicules et un bâtiment de la protection civile ont été incendiés, et un véhicule d’intervention des sapeurs-pompiers a été emporté par les assaillants.

Le communiqué publié mardi soir par le ministère de la Sécurité ne fait en revanche pas mention de l’attaque du péage de Kassela. Sollicités par RFI, ni le ministère malien de la Sécurité, ni l’armée malienne n’ont souhaité apporter de précisions.

Des attaques de plus en plus proches de la capitale

Ces deux attaques n’ont pas été revendiquées, mais les soupçons se portent vers la Katiba Macina du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou Jnim en arabe), lié à al-Qaïda. Le Jnim avait revendiqué l’attaque kamikaze du camp militaire de Kati, en juillet 2022, au cours de laquelle un soldat malien avait péri. À une dizaine de kilomètres de Bamako, le camp de Kati est le fief des cinq colonels à l’origine du coup d’État d’août 2020, aujourd’hui au pouvoir.

Après le Nord et le Centre, la menace jihadiste est de plus en plus prégnante dans le sud du Mali, avec des attaques en augmentation ces derniers mois dans la région de Koulikouro, et qui se rapprochent de plus en plus de Bamako. La capitale malienne n’a plus subi d’attentat depuis 2016.

Source : Rfi

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