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[Mali] Le prix du carburant flambe et suscite colère chez les populations


Bamako, 29-03-2022 (lepointsur.com) Les prix à la pompe en forte augmentation créent des difficultés aux Maliens. Au Mali, les récentes augmentations des prix du carburant créent un malaise au sein de la population.

Depuis le 17 mars dernier, le prix de l’essence a en effet grimpé de près de 100 francs CFA et celui du gas-oil de près de 200 francs CFA. Les autorités de Bamako estiment que cette hausse est due à la guerre en Ukraine qui a impacté les prix des produits pétroliers dans le monde. Cette situation survient alors que le pays fait face aux conséquences de l’embargo de la Cédéao, en vigueur depuis le 9 janvier dernier. Pour les usagers, cette augmentation des prix de l’essence et du gasoil tombe au plus mauvais moment.

Aissata ne cache plus son angoisse face à la situation. « Nous sommes habitués à des hausses de 30 Fcfa sur le prix de l’essence, qu’on ne remarque pas trop, explique-t-elle. Mais une hausse de 100 Fcfa, c’est énorme. Et, avec la guerre en Ukraine, nous ignorons comment tout cela va se terminer ».

Makhan, un autre usager partage la même inquiétude : « On parle quand même de 28% d’augmentation pour le gas-oil et près de 14% pour l’essence. C’est donc très conséquent comme augmentation, ça m’inquiète. Et j’espère vraiment que l’État va prendre les mesures qui s’imposent pour soulager la population ».

Hausse du prix des transports L’envolée des prix de l’essence et du gasoil affectent déjà d’autres secteurs comme celui des transports. Les compagnies de transports terrestres qui desservent les différentes localités du pays ont dû à leur tour revoir à la hausse les prix. Tahirou, un Malien résidant en Côte d’Ivoire se dit surpris par cette augmentation soudaine. Il pensait payer 6000 Fcfa pour aller de Nioro du Sahel (dans le sud-ouest du pays) à Bamako mais il a dû payer le trajet 8000 Fcfa.

« L’État doit s’impliquer pour résoudre le problème, dit-il. Parce que si le transport est cher, tout le reste devient cher automatiquement ». Mariam Koné, présidente du Front populaire contre la vie chère, fulmine : « Nous l’accueillons très mal car l’Afrique est toujours la victime collatérale de toutes les crises du monde. On s’y attendait. Et nous espérons que cette guerre va cesser. Parce qu’après le carburant, il y’ aussi le blé que l’Ukraine et la Russie produisent pour les pays Africains. Or nous en importons ».

L’Office national des produits pétroliers (ONAP) rassure de son côté que l’État a pris des dispositions allant de la réduction du transport, de la taxe d’usage routier et de la redevance d’usage routier pour que les prix cessent de grimper.

Source : DW

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