Editorial

Ma Lettre au Président de la République


A SEM Alassane Ouattara,

A SEM Daniel Kablan Duncan,

Au Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire,

OUATTARA MANDJARANous sommes attristés et révoltés par la mort brutale de nôtre Sœur, de cette combattante pour la liberté, Madame Madjara Ouattara (=Oxy Chocolat,sur Facebook). Monsieur le Président, nous attendions, l’opinion publique s’attendait à ce que vous vous adressiez à la nation dans un discours solennel et pour nous informer de l’ouverture d’une enquête aussi bien pénale qu’administrative. Vôtre silence, vôtre quasi indifférence fait de l’Etat de Côte d’Ivoire un Etat qui méprise et la Vie et la Liberté de ses enfants, de ses citoyens et de tous ceux qui y vivent. Et, c’est dommage, mille fois dommage. La défense des valeurs de la Liberté, de la Démocratie, de l’Etat de Droit, de la Transparence de la Gestion de la nation se font sans aucune concession aux gouvernants, même les plus Amis à un Organe de Presse. Nous dénonçons la monstruosité et la froideur de nos dirigeants et de nos gouvernants, en Côte d’Ivoire, face au traitement de la tentative de suicide, suivie de la mort ce matin du Mardi 27 Mai 2014, de cette fille de la République. Il faut que cela soit tiré au clair et par des enquêtes administrative, judiciaire. Monsieur le Président de la République, que dites-vous, que faites-vous face à une telle situation ? Si vous ne faîtes rien, si vous ne dite rien, si la magistrature et le gouvernement restent silencieux, sans aucune enquête, alors nous aurons cessé d’être dans une République digne de ce Nom. Une telle situation aurait ébranlé le pouvoir démocratique le plus puissant et le plus achevé du Monde (USA, FRANCE, ITALIE, ALLEMAGNE, JAPON, CANADA, SUISSE, GRANDE-BRETAGNE, BELGIQUE, ESPAGNE, AUTRICHE, les Pays Scandinaves etc.). Il faut vraiment être dirigé par une République bananière ou tomatière pour que dans une situation pareille, le Président de la République et ses ministres se contentent d’un communiqué laconique et simpliste pour se débarrasser, avec mépris et indifférence, du corps et de la mort de Dame Madjara OUATTARA. Paix à ton âme Grande Dame. Tu as dénoncé un système opaque dirigé par Alassane OUATTARA. Et ta mort et ton sacrifice ne resteront pas impunis. Un jour ou l’autre, les gouvernants d’aujourd’hui s’expliqueront devant la Justice et devant l’opinion. Avec ça, de médiocres dirigeants et Chefs d’Etat Africains se réunissent à Nairobi, au Kenya, pour demander l’immunité pour ces exécrables et incompétents qui méprisent nos Droits et nos Vies quand, en exercice, ils nous emprisonnent et nous tuent sans raison. Au passage, je dis Merci au Conseil de Sécurité des Nations-Unies pour avoir refusé et rejeté cette hypocrisie et cette folie des Présidents de la République, des Chefs d’Etat, des Premiers Ministres des pays membres de cette mafia appelée UNION AFRICAINE dont le seul but est de consacrer l’impunité, les violations massives et graves des droits humains et la médiocrité. Nous nous battrons en tout temps et en tous lieux contre cette folie et cette hérésie de ceux qui nous « gouvernent ». Merci à nôtre Frère Roger Youan , toi grâce à qui et par qui , sur facebook, nous avons appris cette triste nouvelle. La nation, la liberté et la démocratie sont balafrées, humiliées et gangrénées sous et avec Alassane Ouattara. Un journaliste, un journal sérieux et responsable, ce n’est pas fait pour partager le pain avec le pouvoir sur lequel la presse a le devoir sacro-saint de vigiler. Le décès de nôtre Sœur, de nôtre Amie, Ouattara Madjana (=OxyChocolat, sur facebook), qui avait tenté de s’immoler par le feu à cause des factures(virtuelles, ou réelles, ou vraies ou fausses) non payées par l’Etat, est une terrible nouvelle pour nous tous et porte gravement atteinte à l’image nationale et internationale, devant l’opinion publique, du pouvoir Alassane D. Ouattara, actuel Président de la République. Même si nous soutenons Alassane Ouattara, il faut admettre que ce pouvoir est très maladroit dans sa gestion de la communication. Je condamne le silence du gouvernement dans cette affaire. Je condamne la démission et la lâcheté des magistrats, des procureurs de la République, du Parquet à ouvrir, de manière libre et autonome une enquête pour éclairer et informer l’opinion publique nationale et Internationale. C’est tout simplement un désastre en matière de communication, cette fuite en avant par le mépris et le silence, sur la tentative de suicide et sur la mort d’une citoyenne, d’une fille de la République de Côte d’Ivoire. Vraiment, je déplore le manque de bonne gouvernance, la non transparence, l’opacité, la maladresse, les mensonges et non-dits sur beaucoup de dossiers. Je dirai sales, de la République. Dans un Etat de Droit, dans une Démocratie, dans une République, les gouvernants et les institutions ne restent jamais silencieux face à un tel désastre, à une tentative de suicide perpétrée devant le Palais Présidentiel. Ni la Maison Blanche, ni l’Elysée, encore moins le 10 Down Street ou Palazzo Chigi, sanctuaires des pouvoirs des grandes démocraties, ne seraient jamais restés silencieux et méprisants devant la tentative de suicide, légitime ou pas, suivie de la mort, d’une fille, d’un fils de la République. C’est aussi écœurant, révoltant que dégoûtant, ce qui se passe en Côte d’Ivoire. Et quand on défend les valeurs universelles sacrées de la Liberté et des Droits Humains, on hausse le ton, on dénonce la bassesse et la compromission et des gouvernants et des institutions de la République. Mr Alassane OUATTARA, si nous apprécions que vous construisez les infrastructures physiques que sont les Ponts, Routes ,pipe-lines, autoroutes, châteaux d’eau, reprofilage des pistes, constructions et réfections des universités et autres infrastructures et édifices du domaine de l’Etat, nous ne pouvons nous taire quant aux insuffisances notoires et criardes, quant aux failles et faiblesses de la construction et de l’architecture institutionnelles, démocratiques, du respect des droits humains et des libertés publiques et privées de vôtre pouvoir et de vôtre gouvernance. Si on vous respecte, si on veut vôtre bien, on se doit de se tenir droit devant vous et de vous dire la VERITE. Quand on aime son pays, on n’a aucune peur à dénoncer la couardise et la lâcheté des gouvernants. ON DEFEND LES VALEURS DE LA REPUBLIQUE, LES VALEURS DES DROITS HUMAINS. Et c’est ce que fait vôtre quotidien, vôtre journal en ligne » LE POINT SUR ». Ne nous dites pas demain, Monsieur le Président de la République: « JE NE SAVAIS PAS, ON NE M’A JAMAIS RIEN DIT ». Ce serait trop lâche de vôtre part. Je vous remercie. Par DIARRASSOUBA Abdoul Khader Stéphane, Directeur de Publication

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