M. Daniel Ninsemon président de la Jeci : « Nous voulons un étudiant Ivoirien nouveau »
Abidjan, 18-11-15 (lepointsur.com)-Créé il ya une décennie, la Jeci (jeunesse estudiantine de Côte d’Ivoire) veut redorer le blason des étudiants de Côte d’Ivoire et ce après les élections présidentielles qui viennent de prendre fin. Il s’est prêté à nos questions.
Pendant les élections, l’on vous a vu sur une chaine panafricaine, où vous avez côtoyé les autorités de ce pays, on peut savoir ce que vous avez eu comme acquis ?
Au niveau des élections qui viennent de se dérouler, nous avons eu pour acquis l’extériorisation des préoccupations de la jeunesse ivoirienne en général et de la jeunesse estudiantine en particulier. Nous avons posé les préoccupations des jeunes aux différents aspirants au pouvoir. Maintenant que les élections sont terminées, nous pensons que de 2015 à 2020, le cap sera mis sur l’émergence. C’est le développement qui est mis en exergue. Nous voulons être des acteurs de ce développement et non des observateurs. C’est en ce sens qu’on parle de développement participatif et inclusif.
Quelle est la différence entre le concept « ivoirien nouveau » et « étudiant nouveau ? »
Il ya une différence tout simplement, parce qu’on parle d’étudiant et d’Ivoirien dans toute sa composante. L’étudiant ivoirien nouveau c’est le cadre de demain, c’est l’élite, c’est celui qui recherche constamment l’excellence, c’est celui qui a l’esprit d’innovation et d’initiative, c’est celui qui peut contribuer au développement de son pays et de sa localité. Qui se veut compétitif sur le plan national et international. C’est celui qui est pourvu de maturité et du sens du de la responsabilité. C’est l’étudiant qui est acteur de développement et non observateur. Car seul le développement peut nous réunir malgré nos différences.
Comment comptez- vous faire la transition entre l’étude et l’emploi ?
Nous voulons une bonne collaboration entre les étudiants et le patronat, les chefs d’entreprises, les différents employeurs, en créant un climat de confiance. Aujourd’hui, lorsque nous parlons d’Etudes emplois c’est une manière pour nous de faire la promotion de l’entrepreneuriat au sein de nos universités. Cela, pour montrer aux étudiants qu’ils peuvent se prendre en charge. Pour exemple, Marc Zekenburg, le créateur de Facebook était étudiant lorsqu’il est devenu aujourd’hui employeur. Il est parmi les plus grands milliardaires de ce monde. Nous ne voulons pas nous limiter à la finition de nos formations avant de se frotter aux réalités du terrain. Nous voulons nous essayer à la création d’emplois mais également à la recherche de stages qui peuvent nous permettre de nous perfectionner. Vous savez que l’année universitaire fait 9 mois et au delà des 9 mois, il ya 3 autres mois que nous pouvons mettre à profit pour faire des stages en entreprise pour nous confronter aux réalités de la vie.
Les chefs d’entreprises reprochent à nos étudiants qu’ils sont plus théoriques que pratiques. Comment comptez-vous, vous y prendre pour compenser cela ?
C’est l’occasion pour nous, d’interpeller les chefs d’entreprises qui ne forment pas les étudiants à la pointe de leur technologie. Nous leur demandons de s’impliquer dans la formation des étudiants qui sont en réalité leurs futurs employés. Il ya des multinationales qui investissent dans le mécénat. Le secteur de l’entreprise ne doit pas se démarquer du secteur de la formation . Parce que nous avons besoin d’un tandem. D’où, la naissance depuis 2011 de la commission paritaire qui a vu la réforme du BTS (brevet de technicien supérieur). Elle doit permettre aux professeurs de comprendre le fonctionnement des machines dans les industries pour mieux orienter leur formation. Il y a des entreprises qui n’ouvrent pas leurs portes, comment voulez vous, dans ce cas que les étudiants parviennent aux exigences de ces entreprises ? C’est en ce sens que nous soutenons certaines résolutions de la nouvelle loi du travail proposées lors des dernières journées nationales des ressources humaines (Jnrh) 2015 à hôtel président de Yamoussoukro. A l’initiative du réseau ivoirien des gestionnaires des ressources humaines (Righ).
Nous sommes au terme de notre entretien
Nous pensons qu’aujourd’hui, il est important que nos autorités, nos populations, nos parents aient une autre image de l’étudiant ivoirien. D’ où, le concept de « L’étudiant ivoirien nouveau » qui présente une autre image de l’étudiant ivoirien. L’étudiant nouveau, ce n’est pas le manieur de gourdins ni de machettes. C’est celui qui est constamment à la recherche de l’excellence. Qui se veut compétitif, tant sur la plan national qu’international .C’est celui qui adopte un nouveau comportement, un nouvel état d’esprit qui doit accompagner le gouvernement dans le sens du développement participatif et inclusif. C’est un fithing spirit. C’est la matière grise au service du développement.
Réalisé par une correspondance particulière, JC DELI
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