Lutte contre le Vih-Sida / Dr Mamadou Diallo (Directeur régional de l’Onusida pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre : ‘’Nous disposons d’armes fatales pour anéantir le mal’’


Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée le jeudi 20 novembre 2014 au Bureau ivoirien de l’Unesco, le Directeur régional de l’Onusida pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a fait le bilan de la riposte apportée au fléau du Vih-Sida, tant en Côte d’Ivoire que dans les pays de la sous-région.

Dr Mamadou Diallo« Nous sommes arrivés à un point essentiel de notre lutte en faisant baisser la courbe de contamination du Vih-Sida », a-t-il indiqué d’emblée. Poursuivant, il a souhaité que le fléau ne constitue plus une épidémie, voire un risque de santé publique.

« Nous disposons d’armes fatales pour anéantir le phénomène », a insisté Dr Mamadou Diallo, pour qui, le Vih-Sida ne doit plus être perçu comme une fatalité, mais comme une banale maladie curable.

Pour ce faire, il est revenu sur le récent rapport de l’Onusida dont l’objectif principal est d’atteindre les cibles de l’initiative Accélérer. Qui, selon lui, « permettra d’éviter près de 28 millions de nouvelles infections à Vih, et surtout de mettre fin à l’épidémie de Sida en tant que menace de santé mondiale d’ici à 2030 ».

Selon ce rapport, le nouvel ensemble de cibles à atteindre d’ici à 2020 comprend la réalisation de l’objectif 90-90-90. Schéma qui signifie que 90% des personnes vivant avec le Vih connaissent leur séropositivité, 90% des personnes conscientes de leur séropositivité ont accès au traitement, et 90% des personnes sous traitement atteignent des niveaux de Vih indétectables dans leur organisme.

Ainsi, selon ce schéma, l’Onusida estime qu’environ 14 millions de personnes ont eu accès à un traitement antirétroviral au mois de juin 2014. Un progrès significatif, selon Dr Diallo. D’autant que ce rythme contribuera à faire en sorte que 15 millions de personnes aient accès au même traitement en 2015.

« En Côte d’Ivoire, nous avons réussi à faire un bon travail », a noté le médecin. Car, selon lui, « sur 10 Ivoiriens infectés, 6 sont sous traitement », tandis que « sur 10 femmes enceintes infectées, 6 sont sous traitement ». Ce qui donne un taux de recul de 25 à 26%. Toutefois, il a indiqué que malgré les progrès, beaucoup d’effort restait à faire.

Au regard de ce rapport, l’on est en droit de se réjouir du remarquable travail abattu par l’Onusida pour faire reculer la pandémie à travers le monde.

Faut-il le rappeler, l’Onusida est le programme commun des Nations Unies sur le Vih/Sida. Ce programme guide et mobilise la planète en vue de mettre en place sa vision partagée d’un monde affranchi de toute nouvelle infection par le Vih, de toute discrimination et de tout décès lié au Sida.

Idrissa Konaté

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