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Lutte contre la mortalité maternelle : les agents de santé instruits sur une nouvelle technologie #Infas


Les formateurs ont pris une part active au lancement officiel du Programme de prise en charge de l’hémorragie du post-partum immédiat par tamponnement intra utérin.

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 31-10-2017) Le 31 octobre 2017, dans l’enceinte de l’Infas (Institut nationale de formation des agents de santé) au Chu de Treichville à Abidjan, a eu lieu le lancement officiel du Programme de prise en charge de l’hémorragie du post-partum immédiat par tamponnement intra utérin et formation des formateurs et des prestataires de santé.

Placée sous la présidence de Dr Raymonde Goudou Coffie, Ministre de la Santé et de l’hygiène publique, représentée par Dr Claudine Django, cette cérémonie a enregistré la présence de plusieurs représentants d’organismes internationaux, à l’instar de l’Oms, l’Unicef pour ne citer que ceux-là. Pour la représentante de Mme le Ministre Goudou Raymonde, « En Côte d’Ivoire, les décès maternels restent élevés » et, ce dans la mesure où, poursuit-elle, le pays enregistre 614 décès  maternels pour 100.000 naissances.

Cependant, chaque décès maternel étant  riche d’enseignements, il est nécessaire de donner suite aux enquêtes, afin de faire baisser significativement ce taux de mortalité. C’est pourquoi, elle salue la mise en œuvre de ce programme de formation qui permettra à plus de 60 prestataires de santé d’être outillés à la prise en charge de l’hémorragie après l’accouchement à l’aide du ballonnet.

Cette formation, faut-il le souligner, est rendue possible grâce à l’appui technique et financier de l’Unicef en partenariat avec l’Université Havard (Usa). « Nous ne pouvons que nous réjouir de cette initiative qui vient en appoint aux mesures prises par le gouvernement pour que plus aucune femme ne meurt en donnant la vie » a laissé  entendre Dr Claudine Django. Auparavant, Dr Aboubacar Kambou, le Représentant-résident de l’Unicef en Côte d’Ivoire a estimé qu’il est inacceptable qu’aujourd’hui, des femmes perdent la vie en donnant la vie.

C’est pourquoi, il indique que face à ce drame, il faut agir. Il ne manque donc pas de saluer aussi l’Université Havard pour cette nouvelle technique (UBT) qui permettra, selon lui, de sauver des vies humaines. Il a par ailleurs, réitéré l’engagement de l’Unicef à toujours accompagner la Côte d’Ivoire dans sa lutte contre les décès mère-enfant. Quant au Professeur Méliane N’Dhatz épouse Sanogo, Directrice de l’Infas, elle a indiqué qu’en tant qu’établissement de formation, l’Infas se doit de former des infirmiers et des sages-femmes compétents pour mettre fin au fléau de décès de femmes en voulant donner la vie.

Elle en a profité pour lancer un appel aux étudiantes, afin qu’elles s’approprient la nouvelle technique qui leur sera enseignée. Notons que, la formation qui se tient au siège de l’Association ivoirienne pour le bien-être familial (Aibef) se déroule en 3 sessions. La première concerne la formation des formateurs  le 30 octobre, et les 2 dernières concernent la formation des prestataires de santé qui se tiendront respectivement les 2 et 3 novembre.

Pour rappel, en Côte d’Ivoire les hémorragies post-partum immédiat représentent la première cause des décès maternels avec 42, 17%. L’Oms estime à environ 800, le nombre de femmes qui meurent chaque jour de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement. Les décès maternels surviennent dans 99% des cas dans les pays en développement avec les hémorragies du post-partum comme première cause.

Une correspondance particulière de F.K

 

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