De gauche à droite, la Représentante résidente d’Onu Femmes, l’Ambassadeur du Japon, la Directrice de cabinet de Mme le ministre de la Promotion de la femme et le Préfet de la région du Poro. (Ph: Le Point Sur)

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 14-6-2016) La directrice de cabinet qui représentait Mme le ministre de la Promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’enfant procédait, le lundi 13 juin 2016 à Korhogo, au lancement officiel du projet ‘’Prévention de la vulnérabilité des femmes et des filles face au terrorisme, à travers leur autonomisation, le dialogue communautaire et l’éducation du Nord de la Côte d’Ivoire’’.

« Faites en sorte que ce projet connaisse un succès, de sorte à encourager le gouvernement à multiplier des projets en vos faveurs », encourageait-elle. Pour la représentante de Mme le ministre Euphrasie Yao Kouassi, ce projet cadre avec les objectifs du gouvernement qui visent à lutter efficacement contre le terrorisme, en la rendant la lutte multisectorielle.

Pour l’ambassadeur du Japon présent à cette cérémonie, le projet consiste à donner des formations aux femmes des régions du Nord de la Côte d’Ivoire et à mettre à leur disposition des appuis financiers, en vue de réaliser leurs projets. « Le Japon accorde un grand intérêt à l’amélioration des conditions des femmes à travers le monde », notait Son Excellence Monsieur Kawamura Hiroshi pour qui, « ce projet vise à soutenir la politique du gouvernement en matière de revalorisation du statut social des femmes ».

La Représentante résidente d’Onu Femmes, quant à elle, se convainc de ce que la naturelle discrétion de la femme peut être déterminante dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Selon Marie Goretti Nduwayo, il est temps de mettre les femmes à contribution dans le cadre de la lutte contre ce fléau. « Ce projet va créer un cadre d’échanges idéal pour les femmes et les jeunes filles, en vue d’apprendre les meilleures stratégies pour lutter contre le terrorisme », précisait-elle.

Au premier plan, les invitées d’Onu Femmes lors de la cérémonie de lancement du projet.

Présentant le projet, Dr Nicolas Betsi, chargé du programme autonomisation et lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles à Onu Femmes, indiquait que ledit projet a été initié par Onu Femmes. Entièrement financé par le Japon à hauteur de 1 million de Dollars, il est exécuté par le ministère de la Promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’enfant en collaboration avec Onu Femmes. « Les groupes identifiés bénéficieront d’une formation à l’Institut de formation et d’éducation féminine », indquait le chargé de programme. Rappelant que le fonds mis à disposition est remboursable, afin de permettre à d’autres groupes d’en profiter.

Faut-il le rappeler, un projet similaire avec une enveloppe de 500 000 Dollars avait été initié dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire, en vue de favoriser la cohésion entre les populations. Résultat, plusieurs femmes ont réussi à s’occuper sainement, tandis que d’autres ont augmenté leur capacité de production et ont appris à lire et écrire.

La phase pilote du projet ‘’Prévention de la vulnérabilité des femmes et des filles face au terrorisme, à travers leur autonomisation, le dialogue communautaire et l’éducation dans le Nord de la Côte d’Ivoire’’ concerne les régions du Poro, du Tchologo et de la Bagoué. Les populations de ces différentes régions se disent prêtes à s’engager pour que le projet se solde par un succès.

Des femmes élus des régions du Kabadougou et du Folon dont Fanny Moussokoura Chantal, Maire de la commune de Kaniasso, ont pris part au lancement de ce projet qui s’étendra allègrement à leur région respective, selon le chronogramme d’Onu Femmes.

Idrissa Konaté, envoyé spécial à Korhogo dans la région du Poro

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