Abidjan, 02-05-2020 (lepointsur.com) La lutte contre le Coronavirus est l’affaire de tous. Et cela, la convention de la société civile de Côte d’Ivoire (CSCI) l’a bien compris. Souciente de la grave menace que représente cette pandémie pour le pays, tant sur le plan humanitaire que socio-culturel, le coordonnateur de la société civile ivoirienne, Mahamadou Kouma a, dans une déclaration, le 27 avril 2020, formulé des recommandations à l’effet de faire face à cette crise sanitaire. Ces recommandations concernent les domaines de la santé, de l’économie, de l’éducation et de la sécurité alimentaire.

Au niveau sanitaire, la CSCI recommande entre autres, la protection systématique du personnel de santé, et de toute personne travaillant en milieu sanitaire y compris les stagiaires et techniciens de surface; le déploiement rapide et urgent des centres de dépistage de masse dans les différentes communes d’Abidjan; la priorisation du dépistage de masse par rapport au confinement des populations afin de prévenir d’autres risques socioéconomiques dans le pays ; et l’implication active des acteurs de la médecine traditionnelle dans la recherche de solution.

Sur le plan économique, le Coordonnateur Kouma Mahamadou, a souhaité que les ressources vitales de l’Etat soient orientées paritairement vers les besoins des populations, plutôt qu’affectées au remboursement de la dette.

Sur le volet éducatif, la CSCI recommande la validation de l’année scolaire 2019-2020 en semestre (surtout que le premier et deuxième trimestres de l’année scolaire 2019-2020 ont été achevés) et la réouverture des classes uniquement pour les classes d’examens (CM2, 3é et Terminale), en procédant à la réduction des effectifs par classe afin de leur permettre de terminer les programmes dans la sérénité et participer aux examens à grands tirages, selon les dispositions de protection bien définies et respectant les mesures barrières édictées par les autorités.

Quant à de la sécurité alimentaire, la CSCI plaide auprès des décideurs et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) pour une politique d’accompagnement adaptée aux attentes des petits paysans et des femmes présentes dans le secteur du vivrier impactés par la crise, et pour l’augmentation des budgets du secteur agricole tant au niveau national que sous régional et la sécurisation plus accrue des couloirs de commercialisation entre les pays pour connecter les marchés excédentaires et déficitaires et une actualisation de la stratégie sous régionale de sécurité alimentaire.

Outre ces recommandations, la CSCI s’est engagé en contre partie à accroître les actions de sensibilisation et d’éducation civique des populations, orienter et apporter une assistance aux personnes vulnérables et s’impliquer davantage dans la mise en œuvre du plan de riposte gouvernemental ou de toutes autres initiatives contre le Covid-19.

Le coordonnateur de la CSCI, a, aussi encouragé les médias à poursuivre inlassablement leur noble mission d’information, de médiatisation et d’éducation des populations, surtout toujours dans l’éthique et la déontologie de leur profession dans l’exercice de leur métier.

Depuis l’avènement de la pandémie du Covid-19, des campagnes de sensibilisation d’envergure nationale ont été initiées aussi bien par les autorités, que les organisions de la société civile invitant les populations au respect des mesures barrières édictées par l’Organisation mondiale de la santé et le ministère de la santé et de l’hygiène publique.

Malgré l’intensité de ces actions de sensibilisation, de communication pour le changement de comportement et les dispositions arrêtées, la courbe des cas confirmés ne fait que croître. C’est dans ce sens que ces recommandations de la CSCI trouvent toute leur importance.

Médard Koffi

Commentaires

commentaires