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Lutte contre la dégradation des forêts et la perte de la biodiversité en Afrique de l’Ouest : l’USAID initie le programme WA BiCC #Environnement


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 11-12-2017) Depuis 1975 les pays de l’Afrique de l’Ouest font face à une grave situation de déforestation due en partie à la faiblesse des stratégies de conservation, de l’application des lois et de la gouvernance associée au manque d’incitations en faveur d’un changement de comportement. Malgré de nombreuses initiatives régionales, la question de la dégradation des forêts demeure encore une réelle préoccupation.

Face à la menace liée à une telle situation, l’USAID (Agence des Etats-Unis pour le Développement International) a mis sur pied le programme quinquennal sur la Biodiversité et le Changement Climatique en Afrique de l’Ouest ou WA BiCC. Sa principale mission principale est d’œuvrer à l’amélioration de la conservation et pour une croissance climatiquement résiliente et à faibles émissions en Afrique de l’Ouest.

Pour ce faire, le programme regroupe des partenaires nationaux, régionaux et internationaux dans le cadre de la lutte contre la déforestation, la dégradation des forêts et la perte des biodiversités et contre le trafic des espèces sauvages, ainsi que dans le cadre de l’amélioration de la résilience côtière face au changement climatique. Avec ceux-ci, WA BiCC vise à garantir une planification économique et une gestion environnementale durable.

A la clef, l’élaboration des stratégies de développement à faibles émissions, des stratégies REDD+ et des stratégies de conservation transfrontalières, d’autant que les forêts s’étendent souvent sur plusieurs pays ; le soutien de l’agriculture et les moyens de subsistance durables au sein des communautés vivant à proximité des forêts ; et enfin, le renforcement des politiques à tous les niveaux, en vue d’une meilleure gouvernance de l’environnement.

UN PROGRAMME DE PARTAGE D’EXPERIENCES. Dans son élan de réduction de la déforestation, WA BiCC encourage l’apprentissage et la collaboration afin de partager les bonnes actions et les politiques à succès dans l’ensemble de la région. Il travaille ainsi de concert avec les gouvernements, les communautés et le grand public dans la lutte contre la dégradation des espaces forestiers.

Le faisant, le programme identifie les bonnes pratiques pour impliquer davantage les communautés dans la gestion des forêts communautaires. Puis, il développe des campagnes de communication et de sensibilisation, en vue de permettre au grand public de comprendre les menaces qui planent sur les forêts et la biodiversité.

WA BiCC veille également à l’éducation des populations locales sur l’importance des forêts et de la biodiversité, ainsi que sur les causes qui précipitent leur perte. Favorisant, dès lors, une prise de conscience de ces problèmes tout en proposant des solutions. Dans la même veine, il encourage le secteur privé à intégrer les bonnes pratiques de gestion durable des ressources.

Pour favoriser une meilleure compréhension, il produit et met à disposition des informations géospatiales crédibles et pertinentes relatives au climat. En plus, il améliore les techniques pour la collecte, l’analyse et la communication des données. Le programme appuie des arrangements pratiques et efficaces en matière de gouvernance, telles que la production d’informations et de données permettant d’améliorer la compréhension de la vulnérabilité des espaces forestiers.

CONTRIBUTION DANS LA PERTE DE LA BIODIVERSITE, LA DEGRADATION DE LA FORET ET LA RESILIENCE COTIERE. Dans sa volonté de réduire la déforestation, WA BiCC encourage les populations à soutenir les mesures d’adaptation au changement climatique, afin de garantir leur bien-être et celui des générations futures. Bien entendu, il appuie le processus de renforcement de la résilience des populations et des écosystèmes côtiers qui soutiennent leurs moyens d’existence.

Pour mieux faire face à la résilience côtière et à la perte de la biodiversité, le programme favorise une franche collaboration avec les riverains, de sorte que son bureau soit informé de toutes actions suspectes visant la destruction massive des mangroves et le trafic illégal d’espèces sauvages. Faut-il le rappeler, les activités du programme WA BiCC se concentrent sur les Etats de l’Union du Fleuve Mano, dont la Guinée, la Sierra Leone, le Liberia et la Côte d’Ivoire.

En Côte d’Ivoire, la mise en place du programme WA BiCC a été confiée à la WCF (Fondation des Chimpanzés Sauvage) qui peut se targuer de 17 années d’expertise dans la mise en œuvre de projets de conservation des espèces et de leurs habitats. Il se décline à travers le projet triennal intitulé ‘’Renforcement de la gestion multipartite du paysage forestier transfrontalier de Taï-Grebo-Krahn-Sapo’’.  

Dirigé par la WCF en collaboration avec plusieurs partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux, le projet comporte le renforcement de la collaboration et des échanges transfrontaliers, des formations sur l’application de la loi au plan national et transfrontalier, l’appui aux institutions étatiques en charge de la gestion des aires protégées, l’appui aux Organisations non gouvernementales locales pour le développement d’alternatives dans les villages cibles, ou encore la sensibilisation  à la protection de la flore et de la faune de ce bloc forestier.

Idrissa Konaté   

 

 

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