Culture

L’Ujao et l’Unjci ouvrent un atelier de formation des femmes journalistes, à Abidjan #média


Abidjan, le 7-9-15 (lepointsur.com)-L’atelier de restitution et de formation sur le reportage sensible au genre et couverture des femmes par les femmes organisé par l’Union des journalistes de l’Afrique de l’Ouest  (Ujao) et l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) a ouvert ses travaux, à la salle de réunion de la Maison de la Presse d’Abidjan (MPA), en Côte d’Ivoire lundi 7 septembre 2015.

La table de séance. Ph: lepointsur.com

La table de séance. Ph: lepointsur.com

La formation est faite par le confrère sénégalais, Hamadou Tidiane Sy, Directeur fondateur de l’Ecole supérieur de journalisme, des métiers de l’Internet et de la communication (E-jicom). « Le principe de cet atelier est que des femmes de médias ont été sélectionnés par l’Ujao dans chaque pays pour suivre une formation qu’elles doivent restituer.» A soutenu le président de l’Unjci, Traoré Moussa et aussi au nom de l’Ujao dont il est le représentant en Côte d’Ivoire.

Cette année,  les pays qui ont le privilège de bénéficier de cette formation sont le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, la Guinée Bissau, le Niger, et Côte d’Ivoire.

« Il s’agit ici de la mise en œuvre du projet women reporting women initié par l’Union des journalistes d’Afrique de l’Ouest dont l’Unjci est membre. » A indiqué Traoré Moussa, non sans préciser que « l’atelier est financé par le gouvernement norvégien à travers notre partenaire l’union des journalistes norvégien ».

Aussi, sera-t-il question au cours de cette formation pour la consœur  kacou aya Monique, responsable de radio ATM qui a pu bénéficier de la même formation du 1er  et au 13 septembre 2014, à Dakar « de restituer ce qu’elle a appris en deux semaines » dans la capitale sénégalaise sous la supervision du formateur principal Hamadou Tidiane Sy.

Le formateur, Hamadou Tidiane Sy. Ph.lepointsur.com

Le formateur, Hamadou Tidiane Sy. Ph.lepointsur.com

Une vue de quelques femmes journalistes présentes à la formation.Ph.lepointsur.com

Une vue de quelques femmes journalistes présentes à la formation.Ph.lepointsur.com

En effet, deux moments forts meubleront cet atelier de formation. Il s’agit de l’exposé sur le genre avec, Mme Yao Euphrasie titulaire de la chaire Unesco, eau, et pouvoir de décisions et une visite de terrain pour aller à la rencontre d’une autre grande dame qui fait la fierté des médias en Côte d’ivoire, Mme Barry Oumou Sana, la Directrice de l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP) « pour connaitre son parcours et le secret de sa réussite de collaboration avec les hommes  et femmes de l’agence, ses collaborateurs et collaboratrices.

Pour la formation qui s’ouvre aujourd’hui à Abidjan, en Côte d’Ivoire ce sont 20 femmes des médias qui ont été sélectionnées dans les différents organes pour les trois jours de travaux. «Nous osons croire qu’elles seront très assidues et qu’elles tireront un grand profit de ce qu’elles apprendront. Comme vous le savez, nous avons signé ici même, avec le réseau des femmes journalistes une charte pour donner plus de place aux femmes des médias. » A rappelé le président de l’Unjci pour montrer la détermination de l’organisation des faitières des journalistes quant à son soutien à l’égalité des hommes et femmes.

« Mais, Mesdames vous devez savoir que ces places que vous revendiquez ne vous seront pas octroyées aussi facilement. Vous devez vous battre pour les avoir. Cette bataille commence par la compétence qui s’acquiert par la formation. » A conseillé Traoré Moussa.

la présidente du Réseau des femmes journalistes et professionnelles de la communication de Côte d'Ivoire (Refjpci), Agnès Kraidy. Ph.lepointsur.com

La présidente du Réseau des femmes journalistes et professionnelles de la communication de Côte d’Ivoire (Refjpci), Agnès Kraidy (au centre). Ph.lepointsur.com

Le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire, Traoré Moussa a profité de cette tribune pour dénoncer le manque de femmes dans l’effectif de certaines grandes rédactions ivoiriennes et les féliciter pour avoir été les meilleures aux trois dernières nuits  de la communication qui consacrent les meilleurs journalistes ivoiriens. « Cette situation nous interpelle tous.  Au niveau de la faîtière des journalistes, nous avons décidé de prendre toute notre part. Malgré cela, je tiens à vous féliciter parce que les trois derniers prix Ebony ont été remportés par des femmes. Je vous invite à redoubler d’ardeur au travail pour enlever le prochain prix qui aura lieu en janvier 2016

Tout en invitant tous les journalistes à travailler consciencieusement, Traoré Moussa a conclu son propos en réitérant le

Quelques femmes journalistes à l'ouverture de l'atelier.Ph.lepointsur.com

Quelques femmes journalistes à l’ouverture de l’atelier.Ph.lepointsur.com

maintient des différentes activités qui font de l’Unjci toute sa fierté. « Qu’il y ait des élections, des palabres ou la guerre, il n’y a pas un moment où on cesse d’être journalistes. Et nous,  à l’Unjci, notre devoir est d’encourager ceux qui travaillent, pour cela. Malgré le report du congrès de l’Unjci, contre notre gré,  nous avons maintenu toutes les activités programmées. Faisons le nôtre,  cet enseignement de notre père fondateur, Félix Houphouët-Boigny, qui disait, et je le cite : « Le chien aboie, la caravane passe. » » A conclu le président de l’Unjci s’adressant aussi aux séminaristes au nom de l’Ujao.

Le représentant du ministre de la Communication de Côte d’Ivoire, Bamba Inza, le formateur, Hamadou Tidiane Sy et la présidente du Réseau des femmes journalistes et professionnelles de la communication de Côte d’Ivoire (Refjpci), Agnès Kraidy ont encouragé les initiateurs de cet atelier.

Serges Mignon

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