Loi électorale en RDC: violents heurts à Kinshasa


En RDC, la situation est très tendue ce lundi à Kinshasa alors que la loi électorale, très controversée dans le pays, doit être examinée dans la journée au Sénat, après son adoption à l’Assemblée. Depuis ce matin, le moindre rassemblement est systématiquement dispersé par la police, parfois de façon violente. Les forces de l’ordre ont même tiré à balle réelle sur les manifestants.

Selon nos premières informations, une personne a été blessée par balle. Elle a été touchée à l’épaule et est actuellement prise en charge à l’hôpital. Plusieurs autres sources font état d’autres blessés par balle du côté de l’université de Kinshasa ainsi que dans différents quartiers du centre-ville où la police empêche depuis ce matin la population de manifester.

En effet, ce blocage a, par endroits, tourné à l’affrontement. Sur le campus de la faculté, un bus aurait été brûlé et à quatre kilomètres de là, des manifestants très remontés ont bloqué la route avec des pneus en flammes et des barricades de fortune. Ils jettent aussi des pierres sur le moindre véhicule qui passe. Leur colère est confuse, mais très forte. Ces jeunes se plaignent de ne pas avoir de travail et demandent le départ du président Kabila. Des cas de pillage ont aussi été signalés.

La situation n’est pas moins calme dans le centre-ville. Près du Parlement, le moindre rassemblement est là aussi systématiquement dispersé par des grenades de gaz lacrymogènes, mais également par des tirs à balle réelle. En face, les manifestants jettent des pierres. Le quartier autour de l’Assemblée nationale est totalement bouclé par des centaines de policiers et des militaires, notamment la garde présidentielle. Les sièges de trois partis d’opposition sont eux aussi bloqués et inaccessibles. Même aux journalistes qui ont été menacés à plusieurs reprises par des éléments des forces de l’ordre.

Le gouvernement, de son côté, confirme que l’ordre a bien été donné de disperser les manifestants « pour les empêcher d’atteindre l’Assemblée nationale » au nom « de l’inviolabilité du Parlement ». « Les manifestations sont interdites dans cette enceinte », affirme le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.

Rfi

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