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L’intellectuel doit rester libre pour être davantage utile aux nations…


Docteur Pascal ROY

Docteur Pascal ROY

Les intellectuels ont le devoir de rester libres, objectifs, réalistes, constructifs et républicains dans l’exercice de leur office de penseurs, d’administrateurs, de consultants, de conseillers et de chercheurs pour le bien des peuples mais surtout des hommes politiques qu’ils soient à la tâche ou dans l’opposition. C’est en cela qu’on retrouvera leur essence qui est d’être lumière pour eux-mêmes et pour les autres: peuples, hommes politiques. La lumière a pour vocation d’éclairer, d’orienter et de guider. Ils ont le devoir d’être présents dans les sphères de décisions étatiques et pourquoi pas, les conduire. À condition de ne pas y aller pour renforcer l’obscurité politicienne qui nuit aux peuples, mais d’y être pour produire la juste lumière, l’éclairage nécessaire qui permette aux populations de jouir de liberté démocratique, de progrès social et de bonheur partagé. Dans cette perspective, l’histoire se rouvre, car rien n’est jamais figé ni fixé une fois pour toute : la route se construit à mesure qu’on avance. Ce qui fait aussi de l’intellectuel un penseur sans dogmatisme : convaincu que l’humanité peut progresser, qu’il dépend en partie de ses réflexions et de ses actes qu’elle s’améliore, il ne chante pas pour autant la certitude de lendemains radieux. Si le pire n’est jamais certain – l’intellectuel ne doit pas être pessimiste -, ne jamais être assuré et toujours en préoccupation. Soucieux d’inclure les idées et leur mouvement dans la cité, défenseur acharné de la souveraineté du peuple, l’intellectuel libre ne doit pas être un citoyen en retrait, coupé des conflits et des événements de son temps.

Un intellectuel est, en effet, une personne dont l’activité repose sur l’exercice de l’esprit, qui s’engage dans la sphère publique pour faire part de ses analyses, de ses points de vue sur les sujets les plus variés ou pour défendre des valeurs, qui n’assume généralement pas de responsabilité directe dans les affaires pratiques, et qui dispose d’une forme d’autorité. L’intellectuel est une figure contemporaine distincte de celle plus ancienne du philosophe qui mène sa réflexion dans un cadre conceptuel. Selon les historiens Pascal Ory et Jean-François Sirinelli, l’intellectuel est « un homme du culturel, créateur ou médiateur, mis en situation d’homme du politique, producteur ou consommateur d’idéologie». Plusieurs conceptions du rôle de l’intellectuel dans la société peuvent être évoquées. La définition de l’intellectuel livrée par le Larousse comme quelqu’un «dont la vie est consacrée aux activités intellectuelles» pourrait s’appliquer aujourd’hui à la plupart des travailleurs qui manipulent bien davantage des symboles et des informations que des choses. Et, dans la vie courante, on qualifiera un tel d’intellectuel s’il aime les discussions abstraites, étale certaines lectures que d’autres trouvent absconses ou ennuyeuses, emploie des mots de plus de trois syllabes, va voir certains films, porte des lunettes…

Pour faire court, l’intellectuel ne se définit ni par la taille ni par l’usage de son cerveau, ni par sa compétence en un domaine précis (philosophie, sciences humaines, lettres…) mais par sa volonté d’agir sur le monde par « influence« . Telle est du moins l’acception qui s’est imposée au moment de l’affaire Dreyfus en même temps que le mot. Car, souvent, c’est en cessant de s’exprimer dans le domaine où l’on est sensé être compétent (remarquable sociologue, ethnologue spécialisé, archéologue de renom, romancier.. ) et en prononçant des jugements sur des des questions de justice, de libertés publiques, de changements sociétaux ou de politique étrangère que l’intellectuel se voit reconnu comme tel. Selon une phrase souvent citée de Sartre, l’intellectuel serait « celui qui se mêle de ce qui ne le regarde pas« , c’est-à-dire celui qui rentabilise un capital de réputation ou d’autorité basée sur le talent et la connaissance dans un domaine où si l’on suit la logique démocratique, nous avons tous le même talent : nous indigner de ce qui est injuste, réclamer de nos gouvernants les actions qu’exige le bien commun.

Pour ma part, je pense que les intellectuels doivent continuer de jouer leur rôle de gardiens des valeurs (la Vérité, la Justice, la Raison…), en faisant preuve de réalisme politique, avec tout ce que cette expression comporte de concessions, de compromis mais en écartant les compromissions. L’attitude du clerc est celle de la conscience critique (plutôt que de l’engagement stricto sensu). Le terme d’intellectuel doit être appréhendé dans le sens d’un désir éthique de justice, et non dans un sens purement politique et partidaire. Aujourd’hui, au contraire d’Octave Mirbeau en 1895, l’action de l’intellectuel ne doit pas se réfugier seulement dans le livre. Ce n’est pas dans le livre seul que, dégagée des contingences malsaines et multiples qui l’annihilent et l’étouffent, l’action de l’intellectuel pourra trouver le terrain propre à la germination des idées qu’elle sème. Les idées demeurent et pullulent : semées, elles germent ; germées, elles fleurissent. Et l’humanité vient les cueillir, ces fleurs, pour en faire les gerbes de joie de son futur affranchissement. L’intellectuel doit se mettre, à la fois, au service de ceux qui font l’histoire et de ceux qui la subissent, sans toujours avoir de solutions toutes faites et de belles morales. La vérité est mystérieuse, fuyante, toujours à conquérir. La liberté est souvent dangereuse, dure à vivre autant qu’exaltante, mais il faut réussir à l’apprivoiser et c’est ce qui fait le charme douloureux de notre existence.

C’est pourquoi il faut dénoncer les « nouveaux chiens de garde » des systèmes, pour chausser les mêmes bottes que Serge Halimi qui a repris une célèbre expression de Paul Nizan, par opposition aux intellectuels « dissidents » et « résistants », les intellectuels de la fin du siècle, fauteurs de troubles des Républiques, fossoyeurs des Institutions, machiavéliques conseillers des tenants des pouvoirs et rongeurs des intérêts des peuples. L’intellectuel est un citoyen spécifique qui doit savoir mettre ses compétences au service de l’engagement pour la justice et le bien-être des populations. Il doit s’armer des principes d’éthique avant de s’aventurer sur la scène publique. Il doit préserver sa liberté  pour rendre son autorité intellectuelle féconde et utile à l’universel. Les intellectuels doivent avant tout, être soucieux de défendre des causes justes, fût-ce à leurs risques et périls. L’intellectuel n’est pas nécessairement un philosophe ou un écrivain, et sa définition n’a rien de sociologique. Il s’agit de toute personne qui, du fait de sa position sociale, dispose d’une forme d’autorité et la met à profit pour persuader, proposer, débattre, permettre à l’esprit critique de s’émanciper des représentations sociales. Si l’on suit cette définition, l’intellectuel n’est pas une « institution » récente : dès la Grèce antique, des rhéteurs comme Gorgias ou Protagoras s’inscrivent dans cette démarche passionnelle de l’esprit. Mais, depuis l’Affaire Dreyfus, le mot « intellectuel » est utilisé plus précisément pour désigner quelqu’un qui s’engage dans la sphère publique pour défendre des valeurs. Dans la continuité de Voltaire défendant Calas, c’est Émile Zola et Octave Mirbeau s’engageant pour le capitaine Dreyfus, c’est Jean-Paul Sartre et Pierre Vidal-Naquet dénonçant la torture en Algérie, c’est Michel Foucault bataillant pour les droits des prisonniers et Pierre Bourdieu pour ceux des chômeurs, ou encore Noam Chomsky lorsqu’il stigmatise la politique étrangère des États-Unis.

Docteur Pascal ROY

Docteur Pascal ROY

Pour faire bonne figure, les politiciens aiment à saupoudrer leurs listes de soutien des noms de quelques intellectuels en vogue. Une fois élus, ils les écartent. Ou ce sont les intellectuels qui, pour incompatibilité de mode de réflexion et d’action, partent d’eux-mêmes. Ils sont connus, les politiciens, pour ne pas (toujours) tenir leurs promesses. En l’occurrence, ils hésitent à relever le défi de se confronter à ces esprits libres que sont les intellectuels, pour innover vraiment et se remettre en question. Une chose que les politiciens n’aiment pas du tout. S’avouer « secs » sur quelque sujet que ce soit. Bref, ils savent tout. Ils n’ont rien à apprendre des autres. Qu’iraient penser leurs électeurs s’ils avaient besoin de béquilles? Pourvu qu’ils soient en mesure de serrer beaucoup de mains, de donner des interviews dans la presse, de paraître là où il faut, de servir des réponses à tout, et des réponses ad hoc, qui peuvent changer avec la direction du vent, les politiciens de base sont heureux, et sûrs de leur affaire. Ils ont une énergie sans limite et le désir de durer. Surtout lorsque la politique leur est devenue un gagne-pain et la source principale de leur estime de soi. Parce que la politique n’est pas seulement propice à la prise de poids. Elle l’est tout autant au gonflement de l’ego. Un ego que certains ont d’ailleurs très développé dès le départ. Dans ces conditions, le dialogue avec les intellectuels est difficile, parfois quasiment impossible.

 

Les régimes totalitaires également ont leurs « penseurs », leurs soi-disant « intellectuels », relais plus ou moins serviles de l’idéologie dominante. La précarité de leur condition les prédispose à la fascination du pouvoir. Ils sont facilement flattés par les ors de l’Institution qui les rassure. Mais rien à voir là, cela va de soi, avec les intellectuels en démocratie, même s’ils ont bien leurs faiblesses, eux aussi. Tous les universitaires, comme l’imaginent parfois certains de nos politiciens, ne sont pas des intellectuels, ni n’ont d’ailleurs l’ambition de l’être. Cette confusion ne favorise guère le débat et la compréhension mutuelle. Car pour le politique, l’universitaire a un métier, et il est bon qu’il s’y tienne. C’est un fonctionnaire comme les autres, dont la charge d’enseignement paraît bien maigre (quelques heures par semaine). Au point que certains voudraient bien aligner leur régime sur celui des autres fonctionnaires. Ils oublient qu’un universitaire est aussi, est d’abord un chercheur. Que cela prend du temps, beaucoup de temps. Et que le temps est la clé d’une production scientifique authentique, qui non seulement transmet, mais crée et enrichit notre patrimoine de savoir commun.

Le politicien, étant souvent l’homme ou la femme de l’immédiat, a déjà du mal à comprendre cela ou à l’admettre. Mais ce qui complique un peu plus les choses, et que le politicien, souvent, ne voit pas, c’est que la compétence académique ne suffit pas à faire d’un savant un intellectuel. Ni même les livres qu’il écrit.

Parce qu’être intellectuel, c’est aussi, c’est d’abord un engagement, lequel n’implique évidemment pas de prendre sa carte dans un parti (c’est même plutôt le contraire). L’engagement de l’intellectuel est variable, multiforme. Il développe en toute autonomie sa propre réflexion, et la met au service des causes qui, à ses yeux, méritent d’être défendues.

Certes, l’ère de l' »intellectuel engagé » classique, celle des Sartre et des Beauvoir, des Foucault et des Bourdieu, est révolue. C’est du moins ce dont on voudrait nous convaincre. Mais s’il semble moins « politique » qu’hier, l’engagement de l’intellectuel d’aujourd’hui n’en est pas moins réel. Le peuple, souvent, ne sait pas ce qu’est un intellectuel. Il s’en méfie, comme on se méfie spontanément de ce qui nous est étranger ou inconnu. Le politicien n’est cependant pas plus averti que le peuple. Il s’en donne l’air, en tout cas, enveloppant les « intellos« , les vrais et les autres, dans un mépris indifférencié, convaincu que ces gens-là ne servent pas à grand-chose (au mieux) ou sont nuisibles (au pire), prodigues en idées vaines, irréalistes ou farfelues, et sans débouchés politiques évidents. Ce mépris autorise chez certains une suffisance étonnante. Un politique peut ainsi dire, avec le plus grand sérieux, la plus énorme des bêtises. Qui, une fois les intellectuels écartés, pourrait bien lui apporter la moindre contradiction? Avouerai-je que je me bouche parfois les oreilles, dans des déjeuners ou dîners officiels auxquels j’ai pu être invité, pour ne pas entendre les « inventions » d’étrange facture qui émergent tout à fait spontanément dans les conversations?

Ce serait certes une erreur de réduire tous les politiciens à la caricature que nombre de leurs collègues offrent tristement de leur fonction, dans cette sorte de course à l’ignorance. Et je ne nie pas, bien sûr, que les intellectuels se soient souvent trompés en politique, ni qu’ils se rendent coupables, eux aussi, parfois, de sotte suffisance… Je n’en suis pas moins convaincue que la rencontre de ces deux univers ne peut être que bénéfique. Et que les politiciens auraient tout à gagner à s’entourer d’intellectuels pour revoir leurs méthodes, soigner leur ignorance, imaginer de nouvelles voies d’action, étoffer le contenu de leur politique, ouvrir un horizon, inspirer un discours, pousser une espérance. « La politique est partout .On ne peut lui échapper en se réfugiant dans le royaume de lart pour lart et de la pensée pure, pas plus dailleurs que dans celui de lobjectivité désintéressée ou de la théorie transcendantale. » écrivait Edward.G.Saïd dans son ouvrage :« Les Intellectuels et le Pouvoir ». L’intellectuel ne saurait donc être dans une simple inconsistance philosophique, avec des connaissances ramassées à la hâte et en seconde main, des pensées vagues et banales. Il ne doit pas être dans la tiédeur d’un engagement mitigé, cette forme de neutralité humaniste suspecte que Sartre réprouvait chez Camus qu’il qualifiait de « faux intellectuel », dénonçant dans son oeuvre, le combat douteux d’un homme qui ne voulait être ni bourreau ni victime, un homme pour qui la révolte n’est pas le ressentiment. L’intellectuel n’est pas un homme accommodant qui célèbre la vie, espérant sans doute que par miracle tout finira par s’arranger, l’essentiel n’est pas d’aménager pour sa conscience et pour l’ordre des choses un certain confort et une paix improbable. La nature humaine est ainsi faite, de paradoxes et d’ambigüités. Ne dit-on pas que « Le diable vivait jadis au paradis, et celui qui ne l’a pas rencontré risque fort de ne pas reconnaître un ange quand il sera amené à en voir un ». Cette formule de Richard Crossman est valable pour tout le monde, aussi bien pour les pleutres et les indécis que pour les intrépides maladroits. Sartre et Camus avaient tous les deux à la fois tort et raison.

Docteur Pascal ROY

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Tous les systèmes démocratiques ont la capacité de retomber sur leurs pattes et récupérer les intellectuels les plus téméraires. C’est pourquoi l’intellectuel doit être constamment équipé de sa liberté pour résister et combattre l’expansion du stéréotype et son effet : la mort de ce qui est authentique, vivant. Si le penseur n’est pas personnellement attaché au prix de la vérité dans la lutte politique, il ne peut faire face avec responsabilité à la totalité de l’expérience vécue. Peut-on rêver d’une vie où l’homme ferait preuve d’une détermination inébranlable, linéaire et d’un engagement juste, vrai et sans faille ? J’en doute fort. Il faut avoir le courage d’admettre pour les autres et pour soi-même que cette quête Sisyphienne vers une perfectibilité illusoire doit forcément emprunter des itinéraires tortueux, une existence menacée par le doute, les ruptures, les défections, les errances, les égarements et les compromissions ; des périodes charnières où l’on risque de perdre son âme ou de s’en sortir plus aguerri, moins intempestif et plus lucide. L’humanité est essoufflée dans tous les domaines de l’art. Y compris l’art politique. Elle a perdu sa suprématie d’antan dans les sciences humaines, hier joyau mondial. Les politiques universitaires, la dévalorisation du savant et de l’intellectuel pratiquée par les divers gouvernements, la précarité à laquelle on a condamné tant d’esprits brillants ont découragé les vocations ou stimulé la désertion. Au lieu de confiner nos intellectuels au domaine étroit de leurs chères études et de rendre chaque jour plus difficiles leurs conditions de travail, nos politiciens et gouvernants auraient tout intérêt à s’éclairer de leurs lumières. Et à ne pas les éviter soigneusement, parce qu’ils sont des esprits critiques.

Nos dirigeants préfèrent s’entourer d' »experts« , qui deviennent vite les voix de leurs maîtres, qui n’innovent guère mais remâchent, indéfiniment, ce qui plaît à ceux qui les emploient. Rarement les médias invitent des intellectuels courageux et critiques. Les « experts » ou soi-disant experts leur suffisent. Et les « experts » eux-mêmes servent aux médias ce que ces derniers en attendent. Leur rente en dépend. Comment se fait-il que l’exécutif préfère s’entourer de techniciens sans penser un instant qu’il serait primordial de leur adjoindre des intellectuels qui les aideraient peut-être à se ressourcer au lieu d’appliquer des recettes apprises à l’ENA ou dans d’autres fabriques du même genre? Quant aux partis politiques eux-mêmes, aussi essoufflés que les politiciens qu’ils fournissent aux pays, n’auraient-ils pas également grandement à gagner au contact de vraies pensées, en évitant de confondre, ce qui leur arrive hélas assez souvent, technocrates et intellectuels? Pourquoi ne pas profiter de ce creux de la vague politique où nous sommes pour tenter une alliance de raison entre politiques et intellectuels ? Les seconds ne pourraient-ils donc pas aider les premiers à sortir un peu la tête de l’eau, en mettant de côté des préjugés qui ne font que les desservir? Ne serait-ce pas aussi une manière claire de dire non aux populismes qui fleurissent aux extrêmes et menacent? Politiciens, ressaisissez-vous. Vous avez besoin d’air. Tentez le coup, allez le chercher là où il est. Un air encore sain et non pollué.

Ce qui compte en définitive, comme le soulignait Edward.G.Saïd, c’est la figure représentative de l’intellectuel, quelqu’un qui prend ouvertement position et qui en donne, quels que soient les obstacles, une vision claire et argumentée. Qu’il s’agisse, en effet, de parler, d’écrire, d’enseigner ou de s’exprimer à la télévision, sa vocation réside, à mes yeux, dans l’art de la représentation.  Il n’y a rien de plus vrai en effet, mais hélas cette représentation doit se donner les moyens de s’imposer avec une présence et un déploiement qui devraient être concrets, permanents de sorte qu’il soit possible d’en mesurer les effets sur la société. Il nous faut sortir des funestes symboliques et des tergiversations d’une intelligentsia délabrée comme cela nous est, hélas, régulièrement servi. Faire en sorte que l’intellectuel recouvre toute son identité intégrale et authentique, c’est-à-dire qu’il reste libre, c’est limiter ou endiguer les désastres politiques. Il faut réhabiliter la fonction sociale des intellectuels. Un homme n’est rien s’il ne sait pas vitupérer. Mais il doit aussi être fidèle à quelque chose. Un intellectuel, pour moi c’est cela : quelqu’un qui est fidèle à un ensemble politique et social mais qui ne cesse de le contester, chaque fois que c’est nécessaire dans une perspective de correction et d’amélioration, dans cette trame des zigzags du cheminement humain vers le bonheur des peuples et des nations.

Docteur Pascal ROY

PhilosopheJuristePolitisteCoach politiqueAnalyste des Institutions, expert des droits de l’Homme et des situations de crisesMédiateur dans les OrganisationsEnseignant à l’UniversitéConsultant en RHÉcrivain

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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