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[Libre Opinion] COVID-19 et/ou Trump, par Tibé Bi Bénié Raymond, Secrétaire permanent adjoint de CDRP   


Abidjan, 10-06-2020 (lepointsur.com) Dans cette période de pandémie due au Coronavirus, des soutiens au président malgache, le parrain du Covid-Organics, bruissent dans le monde et particulièrement dans l’Afrique subsaharienne.

Pour l’instant, la liste n’est certes pas longue. Cependant elle sublime la réalité de la lutte d’indépendance menée par nos devanciers dans les années 60 et les périodes qui ont suivi. Ce sont, à ce jour, le Ghana de Kwamé N’Krumah, la Guinée d’Ahmed Sékou Touré, la République Démocratique du Congo de Patrice Emérite Lumumba, le pays du Capitaine Thomas Sankara, le Sénégal… Ces pays ont d’ores et déjà souscrit à l’utilisation de ce remède malgache pour faire face au traitement du virus, à l’issue d’essais concluants.

Je ne serais pas surpris que le président Paul Kagamé du Rwanda soit inscrit sur cette liste de dirigeants africains cités plus haut. Lui, le « Garçon » qui a boudé, et je puis le dire, humilié, à maintes reprises et plusieurs années durant, la grande France, sans préjudices de sanctions disciplinaires, telles que : menaces et intimidations de toutes sortes et autres représailles les plus immondes, qui choquent le bon sens et la raison. Grâce au courage de cet homme charismatique, le Rwanda, son pays, qui accuse sans porter de gangs, les autorités françaises dans le drame génocidaire de 1994 de plus d’un million de Tutsi, est sorti grandi à bien des égards, de cette confrontation à fleurets mouchetés. Entres autres, sa compatriote Louise Mushikiwabo, anciennement ministre rwandaise des Affaires étrangères est nommée à la tête d’une des plus prestigieuses organisations francophones, l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) avec l’appui du pays du Général de Gaulle, dans des conditions peu glorieuses… Fort peu orthodoxes pour l’Hexagone.

“Le président malgache, nul ne le sait, « sur quel caillou sont posés ses fragiles pieds » pour défier, de façon ostentatoire, l’OMS en déclarant avoir découvert ce médicament qui est efficace contre la pandémie, en brandissant Covid-Organics et le buvant devant les caméras du monde entier’’

Covid-Organics d’Andry Rajoelina, remède efficace contre la pandémie du coronavirus fait l’objet d’une levée de boucliers de la part de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et ses suppôts et avatars  néocolonialistes.

Cette aversion de l’OMS et consorts face à ce qui émane, ce qui vient des autres me rappelle les pressions que cette organisation internationale et des firmes pharmaceutiques exercent sur l’infectiologue français (malheureusement né à Dakar au Sénégal) Didier Raoult, coupable, sans bénéfice du doute, d’avoir dit que la Chloroquine associée à l’Azitromycine permettait  de guérir du coronavirus que les Chinois ont, par ailleurs, réussi à combattre avec les mêmes molécules.

Andry Rajoelina est un « petit gars », président d’un « petit pays » d’Afrique noire, Madagascar, 63ème pays, le plus pauvre du monde. Dans cette attitude méprisante, la communauté dite internationale peut compter sur les méfiances de certains leaders africains, conséquences du complexe de l’inventivité (de l’intelligence scientifique) qu’ils ne reconnaissent qu’aux pays occidentaux.

Le président malgache, nul ne le sait, « sur quel caillou sont posés ses fragiles pieds » pour défier, de façon ostentatoire, l’OMS en déclarant avoir découvert ce médicament qui est efficace contre la pandémie, en brandissant Covid-Organics et le buvant devant les caméras du monde entier. Et pour boucler la boucle,  en décidant unilatéralement le retrait de son pays, le Madagascar de l’Organisation Mondiale de la Santé.

A ma connaissance, jusqu’à ce jour, le Président malgache après avoir « ingurgité » cette potion est encore sur pied, debout et à la tâche dans son pays, le Madagascar, nation qui compte parmi les pays les moins touchés par la pandémie. Mieux, le Sénégal, l’un des premiers pays à avoir testé et utilisé le Covid-Organics pour les soins de ses compatriotes ne s’en est pas encore plaint. S’agissant du pays de la Térenga, certains soutiennent que si Macky Sall ne discrédite pas le remède malgache, c’est par pure solidarité avec Andry, son frère africain. Faux ! Le président sénégalais n’est pas un partisan de la solidarité dans le mal. Ce président africain est sérieux et suffisamment responsable pour fermer les yeux sur l’administration, à ses frères et sœurs, d’un produit capable de les intoxiquer et les décimer.

    Le président malgache, quant à lui, continue de vanter les mérites de son Covid-Organics, à qui veut l’entendre. Il aurait été approché par certains Européens qui voulaient lui offrir la coquette somme de 20 milliards de dollars, pour, dit-on, mettre des toxines dans ce médicament afin de tuer ses frères africains qui l’utilisent. A croire pour ces gens-là, que 400 ans d’esclavage, l’apartheid, la ségrégation et la discrimination raciales, les rébellions factices, les assassinats des hommes politiques africains et des afro-américains ne représentent qu’une goutte dans la mer.

Avant cette honteuse et malheureuse tentative de corruption, si elle a existé, le président malgache ne s’est pas laissé intimider par les fouineurs impénitents des soi-disant communicants des radios et télévisions dites du monde dans leur vain  effort de le moquer dans l’interview fleuve qu’il leur a accordé.

“Pour nous, à travers le coronavirus, Dieu se révèle aux Africains. Dieu parle à l’Afrique, berceau de l’humanité dont les facultés d’amour, de bonté, de justice, de sagesse et de vérité ont été mises à rude épreuve au point de devenir le pantin d’une culture, de se retrouver engluée dans une civilisation qui se cherche sans être convaincue de se retrouver’’

Covid-Organics, médicament à base d’artémisia, plante à l’effet reconnu contre le paludisme offre, en ce 21ème siècle de l’ère chrétienne à propos duquel un des leurs, en l’occurrence André Malraux, a dit qu’il serait spirituel ou ne serait pas, une grande opportunité. Une belle occasion aux leaders africains soucieux de la souveraineté de notre continent, ne serait-ce que sanitaire, puisqu’il faut toujours commencer quelque part, l’opportunité, dis-je, de se réveiller, de rentrer en eux, de retrouver leur moi intérieur en vue de s’affranchir de certaines pesanteurs infantilisantes.

N’étant pas dans le secret des dieux, nous ne pouvons savoir, de notre position,  les sanctions infligées à ces nations africaines dont notre pays la Côte d’Ivoire, qui se sont mis à la Chloroquine. Rien, à notre connaissance, grâce certainement à la solidarité qui a pointé du nez, entre africains. Un nez épaté aux larges ouvertures.

Notons, au passage, que Trump  n’a pas attendu l’ultime danse des sorciers de l’OMS consistant à se dire et se dédire, pour se mettre, et avec lui probablement son peuple, à la Chloroquine, également, conseillée très tôt par l’infectiologue Didier Raoult.  En effet, suite à la rétractation de trois des auteurs de l’étude du LANCET devant attester l’efficacité de la Chloroquine, l’OMS, toute honte bue, vient d’autoriser de nouveau l’utilisation de ce médicament. Alors donc, nous ne sommes ni gamins, ni idiots, si tant est que les Occidentaux sont nos référents.

Pour nous, à travers le coronavirus, Dieu se révèle aux Africains. Dieu parle à l’Afrique, berceau de l’humanité dont les facultés d’amour, de bonté, de justice, de sagesse et de vérité ont été mises à rude épreuve au point de devenir le pantin d’une culture, de se retrouver engluée dans une civilisation qui se cherche sans être convaincue de se retrouver.  Et sans espoir de s’humaniser.

Suite à l’assassinat de Georges Floyd aux Etats-Unis d’Amérique, l’attitude de mépris face à ce drame adoptée par Trump  fait de lui auprès des Afro-Américains ce qu’est le coronasvirus pour l’Afrique, pays dont les habitants devraient mourir par milliers du Covid-19.

Ces deux faits sont des signaux que le Suprême nous envoie pour nous dire que le peuple noir ne doit rien attendre de ces racistes et néocolonialistes de tout poil et qu’il est temps de prendre notre destin, notre vie en main. Cela va forcément exiger de nous une nouvelle naissance. Dans son essai « L’Antichambre du Royaume, Editions Saint Sauveur, Abidjan, octobre 2019 » FOUA Ernest de Saint Sauveur, parle de nourrir le renouveau conscientiel de l’Afrique.

Pleurons l’Afrique ! Pleurons Georges ! Mais retenons que leurs sacrifices seraient vains si jamais nous ne continuons pas dans la paix, la discipline, l’ordre, la solidarité et surtout la fermeté le combat de la reconnaissance de nos droits… la lutte inlassable de la reconnaissance de notre humanité…

 Tibé Bi Bénié Raymond

Ancien maire de Bonon   

 Ex-questeur du Conseil Economique et social

Secrétaire général du RPP

Secrétaire permanent adjoint de CDRP

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