Actualite

[Liberté de la presse] La Somalie reste le pays africain le plus meurtrier pour les journalistes, selon Reporters Sans Frontières


Abidjan, 18-4-2019 (lepointsur.com) Dans un document parvenu à la rédaction du journal numérique  « lepointsur.com », Reporters Sans Frontières (RSF) a effectué le classement sur la liberté de la presse en Afrique subsaharienne.

Dans ledit document, RSF indique que « l’Afrique subsaharienne n’échappe pas à la nouvelle dégradation mondiale de la liberté de la presse », et que  la haine des journalistes, les attaques contre les reporters d’investigation, la censure, notamment sur internet et les réseaux sociaux, les pressions économiques et judiciaires « contribuent à affaiblir la production d’une information libre, indépendante et de qualité sur un continent où la liberté de la presse a connu d’importantes évolutions en 2018 ».

Selon  cette note, les situations restent très contrastées entre la Namibie qui est classée 23e, et regagne sa première place en Afrique, le Burkina Faso quant à lui est en 36e position ou le Sénégal qui occupe la 49e place. Ces pays, à l’en croire, bénéficient de paysages médiatiques parmi les plus pluralistes, et les trous noirs de l’information que sont l’Erythrée (178e) et Djibouti (173e), où aucun média indépendant n’est autorisé à travailler. Comme en 2017, 22 pays sur 48 sont classés en rouge, c’est-à-dire en situation difficile ou en noir, situation très grave en Afrique subsaharienne.

L’Ethiopie, classée 110 e gagne 40 places grâce au changement de régime et le non emprisonnement de journalistes depuis plus de 10 ans, dans le pays à la fin de l’année 2018. La Gambie qui quant elle est classée 92 e,  gagne 30 places depuis le départ de Yahya Jammeh, l’ex-président. L’Angola classé 109 e  a connu un changement de régime en 2017, contrairement au Zimbabwe  qui occupe la 127e, -1 place, où le successeur de Robert Mugabe, Emmerson Mnangagwa, a été élu président, l’appareil sécuritaire conserve de mauvaises habitudes, et plusieurs agressions parfois très violentes contre des journalistes ont été enregistrées par RSF.

En Tanzanie (118e, -25), le changement de président en 2015 s’est accompagné d’attaques sans précédent contre la presse, et le pays a poursuivi son inquiétante dégringolade en 2018. Les journalistes y sont attaqués en toute impunité notamment Azory Gwanda, un journaliste disparu depuis novembre 2017.La Mauritanie (94e, -22) connaît une chute vertigineuse au Classement, pour n’avoir pas remis en liberté le blogueur défendu par RSF Mohamed Cheikh Ould Mohamed Mkaïtir.  Quant à la Somalie (164e) , elle reste le pays africain le plus meurtrier pour les journalistes.

Le motif: trois professionnels de l’information y ont été tués, victimes des terroristes shebab et des forces de sécurité. Enfin, la République centrafricaine (145e), perd 33 places au Classement après le triple assassinat de journalistes d’investigation russes venus enquêter sur la présence de mercenaires dans ce pays.

Opportune Bath

 

 

Commentaires

commentaires