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Libération d’Olivier Dubois : proches et soutiens du journaliste français entre joie et soulagement


Olivier Dubois a été libéré après près de deux années de captivité au Mali. Les proches et soutiens du journaliste français enlevé en avril 2021 à Gao ont fait part de leur joie et de leur soulagement à l’annonce de sa libération, ce 20 mars 2023.

« Je voulais rendre hommage au Niger et à son savoir-faire dans ce type de mission délicate, et rendre hommage à la France aussi, ainsi qu’à tous ceux qui m’ont permis d’être là, aujourd’hui. C’est court, il faut que je reprenne mes esprits, désolé ! » Olivier Dubois sourit mais peine un peu à trouver les mots ce 20 mars 2023 à Niamey, alors que sa libération après deux années de captivité vient d’être annoncée au monde entier.

Son père, André-Georges Dubois, avait reçu un appel sur la libération du journaliste français, le matin-même. « C’est une très grande joie, confie-t-il, soulagé, au micro de David Baché. Lors de mon dernier message (de soutien sur RFI, Ndlr) j’avais dit qu’avec l’arrivée du printemps, j’espérais que son calvaire toucherait à sa fin. C’est arrivé avec le printemps ! » Il rit, puis ajoute, plus grave : « On attendait la nouvelle, mais on ne s’attend pas à l’entendre brutalement comme ça. J’ai vu une photo de lui à Niamey. Il a l’air d’aller, je ne vais pas dire bien, mais le mieux possible. »

« J’ai passé une bonne demi-heure à pleurer et à devoir récupérer mes esprits »

Certains de ses soutiens ont, eux, eu du mal à s’exprimer après ces 711 jours d’attente où le sort du reporter était incertain. « Je me sens entre deux mondes, glisse ainsi Marc De Boni, porte-parole du Comité de soutien pour la libération du journaliste Olivier Dubois, au micro d’Amélie Tulet. C’est assez particulier parce que c’est une croisade dans laquelle on s’engage corps et âme sans perspective de fin, sans même la promesse d’une issue heureuse et on est tellement intégralement tendus vers l’objectif du retour de la personne qui nous a été enlevée que quand ça arrive, on perd ses moyens. Je ne vous cache pas que j’ai passé une bonne demi-heure d’abord à pleurer et après à devoir récupérer mes esprits ».

Sonia Delesalle-Stolper, cheffe du service international de Libération, journal pour lequel Olivier Dubois travaillait, a raconté la joie dans les locaux du quotidien français. « Tout le monde a applaudi au moment où la confirmation de sa libération a été donnée, raconte-t-elle au micro d’Amélie Tulet. Gros applaudissements. C’est arrivé juste avant le début de la conférence de rédaction de la journée. Donc, tout le monde était présent et voilà, on est tous très très heureux. C’est un mélange d’incrédulité parce que ça fait pas mal de temps qu’on espérait et qu’on a eu pas mal de moments où on s’est dit ‘ça y est c’est tout proche’ et ça ne s’est pas passé ».

Jiovanny William, député français de la Martinique, d’où est originaire Olivier Dubois, a également fait part de sa satisfaction. « C’est un soulagement, vraiment, de savoir que Olivier Dubois est sain et sauf libéré et qu’il reviendra dans sa famille, a-t-il réagi sur RFI. L’effort a été entrepris, l’État a fait son travail. Aujourd’hui, je ne peux être que satisfait de savoir que Olivier reviendra parmi les siens et que le travail qui a été fait par les journalistes, par l’association qui a été montée pour l’occasion, par les Martiniquaises et les Martiniquais qui se sont aussi associés à cela, eh bien que tout ça a porté ses fruits ».

RFI

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