CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 4-3-2017) L’engagement est la volonté, pour un écrivain ou un artiste, d’agir par son œuvre dans les conflits politiques de son temps. Sans doute, son action travaille pour le Bien de la société, sans parti pris. Un écrivain, qu’il le veuille ou non, qu’il le reconnaisse ou qu’il se le dissimule, appartient à son temps et ne peut empêcher que son œuvre soit, d’une manière ou d’une autre, prise de position sur les grands combats de son époque.

C’est la raison fondamentale pour laquelle Jean-Paul Sartre précise : « L’écrivain est en situation dans son époque : chaque parole a des retentissements. Chaque silence aussi. » Les écrivains ivoiriens sont-ils, aujourd’hui, devenus aveugles et sourds-muets pour ne pas découvrir la déliquescence progressive dans laquelle la Côte d’Ivoire s’enfonce.

Il ne s’agit pas de former des tirs groupés contre le pouvoir Alassane Ouattara, parce que tous les Ivoiriens sont engagés dans un destin commun. Pourquoi ce mutisme sidérant, je dirais coupable, des écrivains ivoiriens, qui semblent avoir oublié que ce fut avec des plumes militantes des pionniers ivoiriens de la négritude, dont l’immense Bernard Dadié encore en vie que des leaders politiques ont extraordinairement combattu l’infâme système qu’est la colonisation ? Pourtant, il y a matière à dénoncer !

Une contribution de Akeke Williams

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