Contribution

LETTRE A LA REPUBLIQUE


A SEM Alassane Ouattara (Alassane D. Ouattara), Président de la REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE.

A M. Laurent Gbagbo(LAURENT GBAGBO)

A Madame Simone Ehivet GBAGBO

A Monsieur Aimé Henri Konan Bédié

A SEM Soro Guillaume Kigbafori, Président de l’Assemblée Nationale de la République de Côte d’Ivoire

Au peuple de la Côte d’Ivoire, sans discrimination, sans exclusion.

Mon cher Frère Doumbia Seydou. Croyez-moi, j’ai conscience de tout cela, de vos observations. Je n’ai jamais été contre Alassane Ouattara. Et ma première lettre à Alassane Ouattara date de 1986, pour lui exprimer toute mon Amitié et tout mon Respect pour son parcours impressionnant et prestigieux. Et, je n’ai pas arrêté.

Mais, j’ai un devoir de vérité et de sincérité à l’égard de cet homme, de mon peuple, de ma propre conscience et de ma trajectoire personnelle de combattant au Service des Droits Humains, de l’Etat de Droit et de la Liberté.

Personnellement, aujourd’hui, dans ce pays, à mes yeux, Alassane Ouattara n’a pas d’adversaire. il part gagnant. Mais, pensons à demain, pensons que nous avons le devoir de construire un Etat de Droit, de Liberté, un Etat respectueux des règles de bonne gouvernance, de transparence, qui lutte sans pitié contre le népotisme et la corruption. Je pense que je suis moins dur, très tendre, dans mes prises de position, à l’égard du pouvoir Alassane OUATTARA parce que je le soutiens, parce que c’est mon camp.

Imaginons que les dérapages commis par le pouvoir Alassane Ouattara aient été commis par le Pouvoir Gbagbo Laurent que j’ai broyé, dénoncé et brocardé avec tous les modestes moyens intellectuels dont je disposais. Aujourd’hui, celui que je soutiens, Alassane Ouattara, l’Homme à qui j’ai donné ma voix et mon vote parce qu’ensemble nous avons espéré et rêvé qu’il pouvait faire de la Côte d’Ivoire un Etat de Droit et de Liberté. Ce n’est pas ce que je vois. Ce n’est pas ce que je constate. Et, je me dis, si on tait, si on se montre complice du non respect des règles de l’Etat de Droit, si nous ne pouvons pas dire cela à nôtre actuel Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, notre pays, notre continent, restera toujours derrière et dernier parmi les pays où règnent peur, misère et extrême pauvreté.

Moi, je veux qu’Ouattara reste et soit réélu comme Président de la République. Mais, mon rôle de critique, d’alerte, c’est le meilleur service que je peux rendre à la République de Côte d’Ivoire.

Il y’a des jours, seul, je souffre pour ce pays, pour ce continent et je pleure. Pourquoi l’Eternel nous a t-il donné, depuis les indépendances, des gouvernants et des exécutifs qui n’ont aucun respect pour les règles de l’Etat de Droits, pour les valeurs sacrées et consacrées des Droits de l’Homme. Ces valeurs et ses règles, invisibles, sont mille fois plus solides et plus éternelles dans la mémoire des peuples plus que des routes, ponts, pipe-lines, des usines, des barrages etc.

Apprenons dans ce pays à placer la Justice, l’Etat de Droit, le respect des rôles et du fonctionnement de nos institutions au cœur de nos idées et de nos combats. Si non, un jour, ce que nous avons construit comme infrastructures pourraient s’écrouler comme un château de carte, comme du sable.

J’ai mal, très mal, mon Frère. Servons avant tout la Côte d’Ivoire, avant les hommes et les femmes d’Etat, fussent-ils nos amis, nos pères, nos sœurs ou nos mères. Quand on sait ce que ce pays a vécu et traversé tellement épreuves et douleurs, comme drames, chacune et chacun de nous a le droit, le DEVOIR même, de se battre pour servir d’abord et avant tout cette terre, cette patrie, la République de Côte d’Ivoire. Cela est 100 mille fois mieux que se coucher et accepter tout, même l’inacceptable, l’inadmissible.

Honnêtement, que personne ne compte sur moi pour trahir le Destin et le chemin de la Côte d’Ivoire vers la construction d’un pays de Liberté et d’Etat de Droit.

Le journal en ligne, sur internet »LE POINT SUR », (  www.le pointsur.com ),n’est ni Pro-Pouvoir, ni contre le Pouvoir, ni pro-opposition, ni contre l’opposition.

Tous les bords politiques, toutes les consciences, d’ici ou d’ailleurs, doivent trouver de l’espace pour exprimer et défendre la liberté et les règles de l’Etat de Droit.

« LE POINT SUR » est, reste et demeure un journal au service des faits, un journal qui refuse d’être le complice des hommes de pouvoir parce que le rôle d’une Presse, c’est d’être vigilant à l’égard des puissants et de ceux qui dirigent la République. Et jusqu’à ce jour, comme Directeur de Publication de ce journal où chacun des acteurs à une position politique personnelle et diverse de l’autre, je n’ai pas trahi ma Conscience et mon Devoir pour servir toutes nos lectrices et tous nos lecteurs. Soyons tous des visionnaires et des sentinelles de la liberté, de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit, au delà des individus qui gouvernent. Peu importe qu’ils soient de nôtre bord ou non; qu’ils soient nos Amis ou pas. Le plus important, c’est le respect des règles, des normes, pour mieux et bien gouverner ce pays, ce continent.

Je vous remercie.

Par DAKS

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