Abidjan, le 18-7-15 (lepointsur.com)-Créé en 2011, le Groupement  des Négociants Internationaux (GNI) a été liquidé fin juin 2015. Depuis cette date, Loic Folleroux, fils de Dominique Ouattara épouse du Président de la République, Alassane Ouattara est à l’origine d’une nouvelle structure destinée à capter une partie du négoce géré par les majors Cargill, ADM et Olam selon le confrère, « La Lettre du Continent » N°710 paru à Paris le 15 juillet 2015.

Le mode opératoire

De fait, à sa création,  l’objectif du GNI  était de soutirer une partie non négligeable aux groupes internationaux du négoce dans le Cacao. Malheureusement,  le GNI a fait long feu. A cause d’incompréhension entre le patron d’Africa sourcing, Loic Folleroux et  la société Scuden. Sans compter la défection de plusieurs autres partenaires, non des moindres. Refusant  de rester les bras croisés, Loic Folleroux remet le couvert.

Cette fois, avec des partenaires nationaux  très proches ou bien introduits dans les sérails du palais présidentiel. Entre autres, Malick Toé, patron de Sonemat et conseiller de Guillaume Soro, par ailleurs membre du  défunt Comité de gestion de la filière Café-Cacao (Cgfcc), Alassane Salifou Kadher Kandé, patron de la  société Miral, initialement destinée au commerce de l’or.  C’est en 2012 que Kadher Kandé a modifié les statuts de sa société pour entrer dans le cercle de la filière Cacao. Avec ces nouveaux partenaires, Loic Folleroux met sur pied le Groupement des négociants ivoiriens (GNI).

 Kadher Kandé serait  un proche du Directeur général du Port autonome d’Abidjan (PAA), Hien Sié, par ailleurs conseiller du Président de la République Alassane Ouattara selon la « Lettre du continent. »  Pour sa part, formé à l’école du bâtiment et des travaux publics à Vincennes (France), Jean Anthony Fortez, évolue  dans la mouvance de la grande loge de Côte d’Ivoire (GLCI). Quant à Stéphane Apoque, Directeur général de Kineden qui a rejoint Loic Folleroux et le GNI, il serait selon  la même   un proche du président de la Cour suprême, Aphing Kouassi.

A l’instar de toute structure sérieuse, le GNI dès sa création s’est fixé un objectif bien précis pour la campagne 2015-2016. Il s’agit, selon le confrère, « La Lettre du continent » de faire la pression sur la Directrice générale du Conseil du Café-Cacao (CCC) Massandjé Touré Litsé pour mettre à disposition de ses adhérents un quota plus élevé de fèves à négocier. Pour rappel, en décembre dernier, la CCC avait demandé aux multinationales de sous-traiter une partie de leur contrat, soit l’équivalent de 150000 tonnes de fèves aux opérateurs nationaux. A la GNI,  s’ajoutent d’autres organisations du négoce du Cacao, tel l’Unacoopex de Fulgence N’guessan ou Coopex-Pmiex de Raymond Koffi qui sont en embuscade et qui tentent de récupérer une partie des quotas prévus dans le cadre de la réforme de la filière.

Au regard de tout ce qui précède, l’on peut affirmer qu’à l’instar du pouvoir Laurent Gbagbo, le  cercle très  fermé de la nébuleuse filière Café-Cacao est confiné aux mains de proches du palais présidentiel…

EKB   

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