Les griffes du Président…
Tout feu, tout flamme ! Telle pourrait-on qualifier la sortie du Président de la République Alassane Ouattara, à l’occasion du meeting de clôture de la visite d’Etat qu’il a effectuée dans le Woroba du 22 au 26 juillet 2015. En effet, au cours du discours qu’il a prononcé devant des milliers de militants acquis à sa cause, le chef de l’Etat ivoirien a non seulement mis les points sur les « i », mais aussi et surtout tancé l’opposition politique ivoirienne à qui il a décoché des flèches.
Répondant aux opposants politiques qui réclament à cor et à cri une transition politique pour deux ans, le tenant de l’exécutif ivoirien n’est pas allé du dos de la cuillère pour dénoncer ce qu’il qualifie de « comportements irresponsables de responsables de partis politiques » qui selon lui a conduit à la malheureuse parenthèse de la crise poste électorale.
Tel un tigre, le candidat du Rassemblement des houphouetistes pour la paix (Rhdp) a sorti ses griffes. Mettant ainsi en garde toute personne qui aurait un comportement « irréfléchi ». En tout cas, depuis le 11 avril 2015 à Abobo, où devant les ex-combattants et face aux multiples attaques quant à une éventuelle justice des vainqueurs, le Président de la République est sorti de ses gongs pour sonner la fin de la récréation, c’est la deuxième fois, cette fois à Séguéla d’utiliser un ton emprunt de menace ouverte pour s’adresser à ses opposants à la prochaine présidentielle du 25 octobre 2015.
Se prononçant sur les trois principaux prétextes sur lesquels s’appuie l’opposition politique ivoirienne ; à savoir son inéligibilité, le caractère partisan de la Commission électorale indépendante (Cei) et des conditions sécuritaires encore très fragiles, Alassane Ouattara a été on ne peut plus catégorique. « Il n’y aura pas de transition politique. La date du 25 octobre est non négociable… » Tel est le ton de fermeté utilisé par le premier des Ivoirien.
Qui à travers ces propos envoie un signal fort à ses adversaires, quant à sa détermination de tenir la date avancée pour la tenue du scrutin. Cette sortie à tout le moins tonitruante du Président ivoirien, n’a altéré en rien l’ardeur de certains acteurs politiques regroupés au sein de la Coalition nationale pour le changement (CNC). Cette coalition qui peine à accorder ses violons quant à désigner un candidat susceptible de faire le poids face au candidat du RHDP Alassane Ouattara.
Car, s’il est vrai réunis la semaine dernière, certains leaders de ladite coalition ont porté leur choix sur le premier ministre, Charles Konan Banny, transfuge du PDCI pour présider aux destinées de la plate-forme politique de l’opposition, force est toutefois de constater les sons discordants qui ont toujours pignon sur rue dans tous les débats en cours.
Et pour cause, la désignation d’un président à la tête e la coalition n’a pour autant pas résolu le problème de qui va défendre les couleurs de la plate-forme. Sur le continent, outre la folie meurtrière de la secte Boko Haram qui continue d’endeuiller des familles, des élections meublent également l’agenda des différents pays. Tel le Burundi, où le président sortant Pierre Nkurunziza, pour briguer un 3e mandat a usé d’un coup de force pour remporter haut les mains l’élection présidentielle. Une élection contestée par le Président des Etats-Unis d’Amérique Barack Obama, en visite officielle au Kenya.
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