« Je ferai de ce pays une surprise… » Alors fiers ivoiriens pourquoi cette grogne ? Ne dites donc pas « danger passé,saint moqué » mais plutôt « chose promise, chose due »…

La course au trône présidentiel n’est d’actualité. L’actualité présente est la mise en service de l’autoroute du Nord.

230 Kilomètres de 136 milliards de nos francs ? Non, 43% des bailleurs de fonds arabes ; 42% de l’Etat Ivoirien, 15% des partenaires multilatéraux et enfin 0% de la Banque Mondiale. Mais cette Banque du monde dit que la route est une infrastructure tel le service marchant qui est à mettre en vente afin que les clients, usagers, puissent contribuer à son entretien.

Alors la promesse passe d’abord par l’alignement sur les dires de la Banque du Monde. Usagers de l’autoroute du nord, seuls votre silence et votre cotisation, apports de fonds ont la parole.

La Banque Mondiale n’a apportée aucun tribut mais impose la mise en vente de nos routes…

Des 6700 véhicules attendus par jour au péage / pesage d’Attinguié sur l’axe Abidjan – Yamoussoukro, quelles sont les estimations pour les particuliers ? 2500 FCFA par passage; les autres, commerçants sauront certes à qui ces nouvelles charges incomberont. Ainsi, l’Etat espère renflouer ses caisses de 4 milliards de FCFA soit 50% du coût total destiné à l’entretien de ce macadam flambant neuf à péage !

Ce péage sera-t-il revu à la baisse après la construction et mise en service des autres points de péage : Thomsset, Moapé et Singrobo? Pour le moment, seul celui d’Attinguié concourra à hauteur de 4 milliards / an des 8 nécessaires à la sauvegarde de ce dernier bijou.

Lorsque le Ministre Patrick Achi dit que les tarifs de péage de l’autoroute du Nord sont comparables à ceux de la sous-région, que la qualité et les accessoires à ceux de la France, en ce moment, nous manifestons notre désapprobation ! Si les choses sont comparables alors où est la surprise qui fera remarquer la Côte d’Ivoire émergente ?

Ailleurs, il y a le choix entre autoroute plus rapide et sécurisée, équipée de caméra de surveillance, glissières de sécurité etc. et route secondaire moins rapide et moins nantie… En Côte d’Ivoire, on n’a pas le choix. Peu importe où vous allez, vous devez tous payer le même montant. Pas le choix entre autoroutes et routes secondaires.

Bien qu’il faille 150 millions l’année à l’Etat pour la maintenance de son réseau routier. On se devra d’ajouter à la taxe spécifique unique sur le pétrole (TSU), aux patentes et vignettes une autre source, ressource additionnelle pour étoffer les dépenses de l’Etat de Côte d’Ivoire : le péage/pesage !

On passera tous, bon gré mal gré, par l’entonnoir du nord ! Belle est la surprise. Une promesse déjà tenue…

EYANN

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