Abidjan, le 22-2-15 (lepointsur.com)-Les partis au pouvoir, regroupés au sein du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), à savoir le Parti démocratique de Côte d’ivoire (PDCI) de Henri Konan Bédié, le Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Dramane Ouattara, de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’ivoire (UDPCI) d’Albert Toikeusse Mabri, du petit poucet du Mouvement des forces d’avenir (MFA) d’Anaky Kobéna, ont du mal à se « rassembler ».

Après avoir fait front contre l’ex-Président Laurent Gbagbo à la présidentielle de 2010, sans s’accorder les violons sur une candidature unique alors que c’était à ce moment, selon certains observateurs, qu’il fallait le faire, cette plate-forme est depuis quelques mois dans un schéma qui étonne plus d’un. Une candidature unique pour la réélection de l’actuel Président Alassane Ouattara.

Pourquoi un tel revirement de situation ? L’alliance des houphouëtistes aurait-il peur de son propre ombre ? Voici entre autres les interrogations qui attendent des réponses claires quant à la prochaine échéance électorale de la présidentielle 2015.

« Dans un premier temps, le constat est clair : le Rdr est  en train de rafler la direction de toutes les Commissions électorales indépendantes locales. La plateforme des organisations de la société pour l’Observation des élections en Côte d’Ivoire (Poeci) a, le 16 février 2015, dans une déclaration   rendue publique  constaté « qu’en ce qui concerne l’installation des Commissions électorales départementales (Ced) et des Commissions électorales communales (Cec) sur toute l’étendue du territoire national, la société civile y est absente ». « Pourtant, il serait souhaitable que ces représentations décentralisées soient à l’image de la commission centrale de la Cei qui est composée de quatre grandes entités (mouvance présidentielle, l’opposition, l’administration et la société civile), » a interpellé cette organisation civile, un regroupement de 15 Coalitions et réseaux de plus d’une centaine d’Organisations impliquées dans le processus électoral ivoirien, et créée avec l’appui technique du National democratic institut (Ndi). »

Que deviennent les alliés ?

Dans ce schéma, les soi-disant alliés sont devenus des exécutants, des faire-valoir. Ils doivent convaincre leurs militants au risque de ce que cela peut coûter à ces derniers. Y-a-t-il un pacte signé dans ce sens avec le parti au pouvoir qui détiendrait des casseroles sales de ces partis alliés qui courent aussi vite que celui qui souhaite la candidature unique ?

« Rien n’est moins sûr dans la mesure où la maxime bien des Hommes politiques ivoiriens soutient que : « On ne regarde pas dans la bouche du grilleur d’arachide« . Avec ce que les Ivoiriens ont vécu en 2010, il serait souhaitable dès à présent d’arrêter de semer les levains d’une autre crise, de la mort de la démocratie. »

Le parti au pouvoir va-t-il donner raison à l’opposition significative qui avait dit au départ que le Rhdp est « une alliance de dupes ? » C’est aussi le lieu de s’interroger en ces termes : C’est dans quelle alliance on ne fait jamais la passe à son allié ? Pour les législatives le Rdr voulait vaille que vaille avoir la majorité absolue à l’assemblée nationale, malgré les appels du pied de ses alliés que son le Pdci et l’Udpci.

Sériba Koné

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