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La politique comme boussole républicaine


Les êtres humains doivent être au centre de toute action politique. La tâche fondamentale devrait être de trouver des solutions qui servent le bien de tous les êtres humains en vue du développement d’une société respectant la dignité de tous nos semblables. Autrement dit, savoir mettre la politique au service de la personne humaine et non se vautrer dans des œuvres qui desservent les communautés, les peuples et les états: vol, corruption, affairisme, gabegie, sectarisme, manipulation, dictature, injustice…

La politique comme boussole républicaine: On s’engage en politique pour trouver des solutions qui servent le bien du peuple… (par Docteur Pascal ROY)

PASCAL RSi la politique peut sembler inutile à certains à cause des déboires de beaucoup de dirigeants politiques et des désillusions malheureuses subies par les peuples, elle revêt néanmoins une utilité́ réelle pour toute population. Au-delà̀ de l’utilité́ d’une structuration de la vie en société, la politique permet également de la faire évoluer. Par exemple, la population n’est pas forcement touchée directement par les nouvelles contraintes économiques; la politique va alors s’attacher à lui faire rendre compte de ce changement, et à l’y adapter. C’est ainsi que la France par exemple s’est vue passer d’un statut de pays majoritairement agricole à un pays moderne, dans son agriculture comme dans le développement des autres secteurs.La cité est justement cet espace du « vivre ensemble » ou de la coexistence des citoyens dont l’organisation et la gestion nécessitent la participation et le concours de tous. Parmi les êtres vivants, l’homme est le seul doué de raison et d’une intelligence qui lui permettent d’appréhender le réel, de lier les choses entre elles et de se déterminer selon sa volonté, à la différence de l’animal qui n’obéit qu’aux lois de l’instinct. L’homme possède la capacité de réfléchir, de conceptualiser, d’analyser et de choisir : il est capable de se gouverner, de décider lui-même de son destin. «Ce qui excelle en nous, qui nous fait hommes et nous distingue essentiellement de la bête, c’est l’esprit, ou la raison (…). L‘homme ajoute et rattache aux choses présentes les choses futures : il est le maître de ses actions» [Rerum Novarum, Léon XIII, 1891.]. De par sa raison, l’homme est responsable de l’organisation de sa vie, personnelle et sociale.

Dans notre monde en crises où errent nos peuples déboussolés, la politique doit redevenir la boussole des nations. Oui la politique assainie qui ne saurait être la simple juxtaposition de mesures législatives et de recettes économiques. La politique comme un souffle qui propulse les nations sur le chemin de la grandeur, car la somme des intérêts particuliers ou catégoriels ne saurait définir lintérêt général des peuples.

Il ne s’agit pas de nier et ignorer la réalité de notre monde, de nos environnements. Mais il est nécessaire quand on s’engage en politique, de se donner des objectifs, de fixer un cap, de se référer à une ambition, à une philosophie, d’avoir une vision globale du monde, de nos sociétés et qui mène les citoyens vert le haut. Un projet ambitieux pour nos états revient à redonner aux populations une vision globale nouvelle, adaptée à notre temps, leur proposer une ambition collective, mobilisatrice des énergies, condition de leur accomplissement individuel.

Aujourd’hui, la politique a besoin du neuf. Neuf en termes de changement de comportement, renouvellement et rajeunissement des acteurs. La politique a besoin de nouvelles compétences pour faire sa mue et reconquérir son essence originelle sacerdotale. Les vautours et les incompétents opportunistes mesquins doivent s’en priver. Vous vous dites certainement que la nouvelle génération montante sera beaucoup mieux que l’ancienne, mieux élevée, mieux éduquée, plus en rapport avec les vraies valeurs et gnagnagna… Ce sera la même chose ou pire si nous n’y prenons garde! Car beaucoup de ceux qui paradent actuellement sont élevés au même biberon des nébuleuses politiciennes. Regardez même ceux que certains d’entre vous biglent avec les yeux de l’amour car ils sont plutôt beaux gosses et aboient comme des griots du bonheur, regardez pour qui ils roulent et avec qui ils fricotent: leurs aînés qui nous inspirent très souvent horreurs gabégiques et dictatoriales !

Il faut mettre fin à toutes ces vieilles façons de faire les choses. C’est de la révolte que m’inspirent les vieilles pratiques de tous ces vieux et mauvais politiciens. C’est le constat que ces méthodes ont mené à un cul-de-sac, un échec, et qu’il est dorénavant nécessaire de réformer les pratiques pour amener des gens neufs et de nouvelles idées dans l’administration de nos états. Que les partis politiques arrêtent de nous proposer les mêmes pratiques, les mêmes formules réchauffées et les mêmes politiciens qui ont entraîné notre monde dans cette spirale malsaine du <<Tous pourris>> dont il peine tant à se tirer. Les peuples ne sont pas dupes et ils en ont marre de faire les frais des mêmes cliques qui ont démontré leurs incapacités à entamer le questionnement nécessaire à proposer  des solutions nouvelles dont le monde a besoin. Il faut sortir les actions politiques de cette spirale du désengagement qui mène aux scandales et à la corruption.

L’engagement politique a besoin de sang neuf, d’esprits jeunes et compétents, de gens qui ne se sont pas résolus à baisser les bras pour se réfugier dans le petit confort qui mène à tous ces excès.

En Afrique, par exemple, on compte par endroits certaines classes politiques, certes, méritantes mais vieillissantes d’où un nécessaire renouvellement de l’arène politique africaine mené par des jeunes compétents et vertueux. Il existe quelques alternances politiques ça et là qui suscitent l’espoir mais cet espoir tend à s’effondrer, car ce sont les mêmes vieilles personnes qui cherchent à se refaire jeunes, derrière des jeunes de peu de mérite intellectuel et moral, habitués des vacarmes de rues et animateurs « mangécratiques » et populistes de foules, très souvent inconscientes ou instrumentalisées et sans véritable discernement et réelle vision, au mépris de l’équilibre social et d’une performance démocratique.PR

Il est important de souligner dès à présent que la politique est bien un métier et affaire de professionnels. Certains voient la politique comme une activité commune qui peut être pratiquée par tout un chacun. Il est vrai que comme dans tout métier il peut exister des amateurs et des dilettantes, il faut bien vous imprégner de l’idée pourtant qu’il s’agit d’une activité à plein temps, qui réclame des sacrifices bien qu’elle puisse vous enrichir énormément. La politique doit donc se conformer à certaines règles de conduite et vertus. La politique est une école et un métier noble. Il faut savoir s’en initier, par l’apprentissage de ses mécanismes et idéaux avant d’embrasser toute carrière politique et réussir cet engagement au service de l’intérêt général et du bien public. Ce qui évitera ou réduira considérablement les nombreux dévoiements politiques burlesques.

Dans l’attente, probablement, d’hommes et de femmes providentiels, voilà une piste capable de susciter des idées nouvelles et de débloquer les esprits pour un engagement meilleur, sain et bienfaiteur en politique, au profit des masses…

Comme des géants aux yeux futés, fort dune détermination à tout crin, nous devons afficher toujours, un enthousiasme et un verbe fleuri qui forgent et inventent de meilleurs engagements politiques pour nos concitoyens.

 

Docteur Pascal ROY

PhilosopheJuristePolitisteCoach politiqueAnalyste des Institutions, expert des droits de l’Homme et des situations de crisesMédiateur dans les OrganisationsEnseignant à l’UniversitéConsultant en RHÉcrivain

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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