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[« La Matinale du Bâtir »] Une plateforme pour intensifier les interactions entre les acteurs de la construction, du logement et du foncier


Abidjan, le 15 août 2024 (lepointsur.com) La première édition de « La Matinale du Bâtir », une nouvelle tribune d’échanges trimestrielle, s’est tenue le mercredi 14 août 2024 à la Maison de la Presse au Plateau, cœur économique de la Côte d’Ivoire. Organisée par la direction de la communication et des relations publiques du Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme (MCLU), cette initiative se veut un espace de dialogue privilégié entre les acteurs du secteur de la construction, du logement et du foncier, ainsi que les médias.

Placée sous le thème « Attestation de droit d’usage coutumier (ADU) : Mesures transitoires, enjeux et perspectives », cette première rencontre a permis de mettre en lumière les réformes récentes touchant le domaine foncier en Côte d’Ivoire. Diallo Abdoulaye, directeur du Domaine urbain, a dressé un état des lieux des pratiques actuelles en matière d’attestations de droit d’usage coutumier, soulignant les dysfonctionnements observés depuis la réforme domaniale de 2013.

Selon lui, les arrêtés de concession définitive (ACD), bien que constituant des titres de propriété, sont délivrés sur la base d’attestations villageoises. Ces dernières varient d’un village à l’autre, tant en termes de quantité que de forme, ce qui a semé la confusion et généré de nombreux litiges fonciers à travers le pays. Pour remédier à cette situation, le gouvernement a décidé d’harmoniser ces pratiques en introduisant un modèle unique d’attestation valable sur l’ensemble du territoire.

« L’objectif est de fournir aux citoyens des documents sécurisés pour leurs parcelles, » a déclaré Diallo Abdoulaye, tout en rassurant les chefs de village que cette réforme ne remettrait pas en cause leur autorité foncière. Il a précisé que l’Attestation de Droit d’Usage (ADU) ne confère pas de droits de propriété à son détenteur, contrairement à l’ACD, mais permet simplement une occupation temporaire du terrain. La signature du chef de village demeure toutefois obligatoire pour la validation de l’ADU, ce qui garantit leur rôle central dans la gestion des terres coutumières.

Cheick Aboubacar Koné, directeur de la communication et des relations publiques du MCLU, a profité de l’occasion pour rappeler que le magazine « Bâtir » en était à sa 9ème édition. Ce périodique de 40 pages est, selon lui, une ressource essentielle pour suivre les réformes en cours et les initiatives du ministère.

La rencontre s’est conclue par l’intervention de GBA Tean, directeur de cabinet du ministère, représentant le ministre Bruno Nabagné Koné. Il a réitéré le soutien du ministère à cette initiative qui vise à informer et à sensibiliser la population sur les nouvelles réformes, notamment en matière foncière. Cette première édition de « La Matinale du Bâtir » ouvre ainsi la voie à un dialogue continu entre les différentes parties prenantes du secteur, dans un contexte de réforme profonde visant à sécuriser les droits fonciers en Côte d’Ivoire.

LPS/CP/NK

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