Technologie

La France mise sur l’intelligence artificielle pour gagner les guerres du futur


Le ministère des Armées mise sur des IA (intelligence artificielle) militaires pour faire la différence sur les champs de bataille. Pour y parvenir, une agence spécialisée va regrouper tous les projets en cours de développement.

L’intelligence artificielle s’invite désormais partout et c’est également le cas sur les champs de bataille. Dans le ciel, sur terre, sur mer ou dans le cyberespace, les IA devraient rendre plus redoutables, précis et efficaces les armements actuels. Et développer une IA à vocation militaire, c’est ce que souhaite faire le ministère des Armées français. Pour y parvenir, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé lors d’une intervention auprès des élèves de l’école Polytechnique, la création d’une agence spécifique : l’Amiad (agence ministérielle de l’intelligence artificielle de la défense).

L’intégration de l’IA dans les systèmes d’armes de l’armée française n’est pas une nouveauté. Plusieurs expérimentations ont déjà lieu et la guerre en Ukraine leur a servi d’accélérateur. Ainsi, comme Futura l’évoquait déjà fin janvier, des algorithmes sont testés sur les canons Caesar afin qu’ils puissent affiner le guidage des obus pour faire « mouche » à chaque tir afin d’économiser les munitions. De même, des drones sont équipés d’IA capables de poursuivre une mission de reconnaissance et d’observation et même en cas de brouillage GPS. Ils peuvent même délivrer des coordonnées précises des positions ennemies sans aide GPS. Dans la marine, ils assistent la reconnaissance de la signature sonore des bateaux et sous-marins.

Une agence pour centraliser les projets autour de l’IA

Au niveau de la lutte contre l’influence numérique, des IA sont également développées par les militaires afin de détecter automatiquement les deepfakes qui deviennent de plus en plus réalistes et servent à des fins de propagande. En tout, il y aurait ainsi 400 projets en cours autour des IA en France. Alors qu’ils sont éparpillés dans les différents services des armées, l’agence Amiad servira à les centraliser et amplifier les recherches et développement.

Elle permettra d’accélérer son intégration dans les systèmes d’armes. Pour y parvenir 300 experts rejoindront l’agence avant la fin 2026. Dans un premier temps, ils seront 50 à intégrer l’agence cet été. Pour traiter les données, le ministère va également investir dans un supercalculateur dédié aux applications militaires dont les données sont « top secrètes ». Ce sera le plus puissant dédié à l’IA en Europe. Pour attirer les talents issus du privé, l’agence vient de recruter pour la diriger : Bertrand Rondepierre, un spécialiste de l’IA reconnu.

futura-sciences.com

                                              

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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