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La fin d’une sacrée génération


544250.189Bien sûr, il reste un match même s’il ne comptera pas. Bien sûr, Vicente Del Bosque n’a pas voulu évoquer son avenir mercredi sur la pelouse puis dans les coursives du stade Maracana, un bien bel endroit pour mourir et saluer la fin d’une équipe qui aura marqué son sport. Mais l’Espagne a bien clos à Rio une page de son histoire, la plus belle, par cette défaite logique, indiscutable mais pas moins cruelle face au Chili (2-0).Quatrième tenant du titre à être éliminé dès le premier tour, l’Espagne se prépare à des lendemains difficiles. Du moins dans ses premiers instants. Et si Del Bosque comme Casillas ont cherché à jouer l’apaisement au moment de commenter à chaud cette désillusion devant la presse, quelques langues devraient commencer à se délier, critiquant ci et là la préparation, le manque d’envie, l’usure, les carences collectives voire les erreurs de casting, Diego Costa en tête. Bref, la chasse aux sorcières et aux coupables ne devrait pas tarder. Xabi Alonso a semble-t-il déjà allumé la mèche. #CM2014 Xabi Alonso: « Pas à la hauteur » http://t.co/84oH6ewpbp pic.twitter.com/md1o3XCDSW— Sports.fr (@sports_fr) 19 Juin 2014Le Madrilène, sorti à la pause par Del Bosque au profit de Koke, fait partie de ces cadres en fin de route. A 32 ans, l’ancien Red sait qu’il a sans doute disputé sa dernière compétition majeure avec la Roja. Demain, il sera l’heure de tourner la page de sa génération, incarnée également par un capitaine en déroute, Casillas (33 ans), et un ex-taulier relégué sur le banc Xavi (34 ans). Del Bosque, qui a prolongé son contrat jusqu’en 2016, pourrait également quitter un navire où il avait conservé 16 champions du monde sur les 23 de sa liste, manquant sans doute le renouveau générationnel qui aurait apporté d’autres jambes à sa Roja.Un vivier exceptionnelQui seront les prochains leaders ? Présents depuis de nombreuses années, Fabregas ou Piqué ont encore quelques belles saisons devant eux. Comme Alba ou Ramos. Ces quatre-là ne dépassent pas les 28 ans. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que Ramos a nié la thèse d’un tournant générationnel mercredi. Pour lui, l’histoire devrait continuer. « Je ne crois pas que ce soit la fin d’un cycle, car nous sommes la même équipe qui a été championne du monde et d’Europe. Nous sommes entrés dans l’histoire de notre pays, il ne faut pas l’oublier », a-t-il expliqué à la Fifa avant d’appeler à l’unité en prélude à un dernier match sans enjeux contre l’Australie. « La fierté et la dignité de cette sélection sont au-delà de tout », a-t-il martelé. Un discours de capitaine qu’il pourrait bientôt incarner ?Leur génération semble en tout cas toute désignée pour reprendre le flambeau et guider de nouvelles têtes prometteuses. Sacrée à foison dans les équipes de jeunes ces dernières années (dont deux titres de champion d’Europe espoirs en 2011 et 2013), l’Espagne dispose d’un vivier exceptionnel, sans conteste l’un des meilleurs d’Europe. De ce réservoir de talents, émergent déjà les David De Gea, Thiago Alcantara, Koke, Ander Iturraspe, Dani Carvajal, Gerard Deulofeu ou Isco. L’Euro 2016 semble être pour eux une chemin tout tracé. A condition que l’Espagne parvienne à faire sa mue sans trop de remous… Le défi sonne comme tout aussi relevé que celui proposé par le Chili mercredi au Maracana.

SOURCE: infosportplus.fr

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