Kouadjo Brin (Secrétaire général national du Syness) : « La mesure de suspension des syndicats est injuste… »
Abidjan-27-07-16 (lepointsur.com) Une semaine après la suspension des activités des syndicats estudiantins sur l’espace universitaire Félix Houphouet-Boigny de Cocody, le Syndicat national de Science de Santé (Syness) est sorti de son silence. Dans une déclaration pondue en date du 27 juillet 2016 dont nous avons reçu copie, le BEN dudit syndicat tout en dénonçant ces violences de trop, s’insurge contre la suspension d’activités de tous les syndicats et appelle les autorités gouvernementales au dialogue participative pour la résolution du problème des étudiants.
« Le lundi 18 juillet 2016, l’université Félix Houphouët Boigny a été le théâtre de scènes d’émeutes lors d’affrontement entre policiers et étudiants. Des bureaux ont été saccagés et pillées, des voitures incendiées au nom des revendications estudiantines lors d’affrontements avec la police. Une cinquantaine d’étudiants a été interpellé par la même occasion. Il s’en suit une mesure gouvernementale de suspension des syndicats étudiants, le mercredi 20 juillet 2016 à l’issue d’un conseil des ministres. »
Indique d’entrée la déclaration. Cette situation, souligne le Syness n’est pas faite pour arranger les étudiants. Pour autant, Kouadjo Brin et ses camarades « condamne et dénonce ce énième acte de violence sur notre campus de Cocody, se désolidarisent de tous les actes de violence perpétrés sur l’espace universitaire et lance un appel pressant aux autorités à éradiquer cette barbarie du temple du savoir qui ne doit en aucun cas être le temple de la violence, et à prôner la négociation et l’action participative inclusive comme seule voie de discussion et de résolution des conflits ».
Concernant la mesure suspensive des actions des syndicats, le syness a dénonce la mesure unilatérale prise par les autorités gouvernementales qui frappe malheureusement tous les syndicats, même ceux qui ne sont pas concernés par les violences sur l’espace universitaire. « Nous disons que cette mesure suspensive est injuste en ce sens qu’elle range à la même enseigne tous les syndicats étudiants. Pour mémoire le SYNESS malgré le risque d’année blanche 2015-2016, n’a pas cassée une seule aiguille ni soulevé une seule pierre pour que le gouvernement débloque les 1,7 milliard pour les laboratoires de médecine et pharmacie (…)
Nous trouvons injuste cette décision qui ne met pas en lumière les actions positives des uns, qui s’efforcent de maintenir une atmosphère stable pour les études malgré les nombreux problèmes, mais plutôt les actions nocives des autres, alors que les fauteurs de troubles sont connus. Nous demandons donc aux autorités de faire la part des choses et d’éviter de faire l’amalgame entre le bon grain et l’ivraie. » Conclut la déclaration.
EKB
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