CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 28-11-2017) Outiller les journalistes de Korhogo à s’impliquer davantage et à soutenir la campagne de sensibilisation sur la migration irrégulière. Tel est l’objectif principal de cette campagne. C’est une initiative du ministère de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur par le biais de sa direction générale des Ivoiriens de l’extérieur (DGIE) et l’organisation internationale pour les migrations (OIM) financée à hauteur de 300 millions Fcfa, par le ministère fédéral des Affaires étrangères d’Allemagne. Ledit atelier a réuni des journalistes de la presse écrite et en ligne, ainsi que des agents des radios de proximité.

Silla Minourou, directeur des affaires juridiques et institutionnelles au ministère de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, a donné un aperçu exhaustif du phénomène de la migration irrégulière, ainsi que toutes les actions entreprises par son ministère pour l’endiguer ou l’éradiquer. Selon lui, les journalistes doivent jouer leur rôle d’éveilleurs de conscience à travers leurs écrits et reportages et cela passe par une formation efficiente.

Les journalistes sont des acteurs très importants dans toutes les problématiques rencontrées par la société parce que, souvent, mieux informés de ce qui se passe. Et de continuer main dans la main la lutte contre la migration irrégulière a expliqué Furrer Joëlle, experte à l’organisation internationale des migrations. Auparavant, elle a échangé avec les journalistes sur des notions basiques relatives à la migration irrégulière. Quant à Patrick Fandio, journaliste et producteur, il a prodigué des conseils à ses confrères dans la narration de la migration irrégulière en mettant l’accent sur la loi de la proximité.

Pour lui, la question de la migration irrégulière avec son corolaire de dangers n’est pas assez traitée dans l’ensemble de la presse nationale. En vue de la réussite de cette campagne de sensibilisation de proximité, les représentants du ministère et ceux de l’OIM, ont rencontré la société civile, les leaders communautaires, religieux, les ‘’grins’’ (Clubs de thé), avec pour bjectifs de sensibiliser les candidats potentiels à la migration irrégulière aux dangers encourus tout en les informant sur les alternatives possibles qui s’offrent à eux. Egalement, il s’agit d’engager les concernés afin de réduire la pression migratoire à la racine.

Au regard des chiffres entendus dans les différentes communications au cours dudit atelier, la Côte d’Ivoire est devenue un territoire d’accueil, de transit et de départ de la migration irrégulière, ce qui explique la tenue de cette campagne dans les villes de Korhogo, Bouaké, Daloa et Abidjan.

Soro Djeneba Tiékoungo, correspondante régionale

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