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KKB se félicite de l’acquittement de Laurent Gbagbo et Blé Goudé


Kouadio Konan Bertin dit KKB s’est réjouit ce vendredi 18 janvier 2019, lors d’une conférence de presse qu’il a animé à son QG à Cocody, de la décision d’acquittement de l’ex président ivoirien, Laurent Gbagbo et de l’ancien leader de la galaxie patriotique, Charles Blé Goudé. Ci-dessous les propos liminaires de sa déclaration.

Ivoiriennes, Ivoiriens,

Chers amis de la presse nationale et internationale,

Amis de la Côte d’Ivoire.

La date du mardi 15 janvier 2019 a consacré la victoire de la restauration de la Côte d’Ivoire par la justice. Grande est ma joie et immense est mon espérance. C’est là, la réalisation de l’aspiration profonde que l’Ivoirien épris de paix a nourri depuis que la Côte d’Ivoire est au banc des accusés à la Haye.

Je rends grâce au Seigneur pour ce don grandiose qu’il accorde à notre pays, la Côte d’Ivoire et à son valeureux peuple qui avait soif de réconciliation. Aujourd’hui, à travers cet acquittement prononcé, s’amorce, j’en suis convaincu, le processus de cicatrisation des cœurs meurtris. Les visages asséchés et enlaidis par les rides de la désolation retrouvent éclat et rayonnement. Pouvait-on espérer meilleur début d’année 2019 ?

Huit années d’épreuves. Huit années d’ombres. Mais aussi, certainement, huit années de patience, de recueillement, pleine de maturation et de murissement pour un chemin de vie et d’espoir pour le peuple Ivoirien.

C’est ici l’occasion pour moi de réitérer mes félicitations à MM GBAGBO et BLE pour la courtoisie déployée durant ces années d’épreuve acceptées et affrontées avec dignité, assumées avec élégance. Jamais, l’on ne vous a entendu tenir des propos de haine. Bien au contraire, vous avez servi des éléments de langage qui rompent avec belligérance et qui donnent vie à l’espérance de l’unité nationale. Aujourd’hui, plus que jamais, la Côte d’Ivoire gagne cet autre combat qui promeut un modèle de développement par la dignité.

Ivoiriennes, Ivoiriens,

Chers amis de la presse nationale et internationale,

Amis de la Côte d’Ivoire.

L’histoire du peuple Ivoirien est constellée de luttes. A commencer par celle d’une population opprimée. N’est-ce pas, en effet, par une lutte opiniâtre que le Président Houphouët nous a libérés du joug du travail forcé ? Par cet acquittement prononcé, le peuple ivoirien revit ces instants de gloire historique, de gaieté, d’apaisement et de soulagement. C’est la perspective nouvelle qui est offerte à notre peuple.

En choisissant de m’adresser à vous, chers compatriotes, en cette circonstance heureuse, j’ai conscience de devoir parler politique nationale, sujet à la fois alléchant et délicat. Tout cela, dans la dynamique de vous traduire ma détermination et ma foi dans une Côte d’Ivoire définitivement réconciliée. Me taire, serait vraiment là, imposer à notre longue histoire un pur goût de l’inachevé.

Ivoiriennes, Ivoiriens,

Chers amis de la presse nationale et internationale,

Amis de la Côte d’Ivoire.

A une époque à la fois passionnante et ingrate de notre pays, où les cœurs se trouvaient secrètement ulcérés, il se pourrait que telle phrase, telle locution, à cause du tranchant de l’expression ou de la massivité de l’exigence, soit mal comprise et fasse douleur. Ce serait vraiment bien involontaire.

Mon propos vise plutôt à vous redire à vous Président GBAGBO et à toi mon frère BLE GOUDE, avec une ferveur nouvelle, que votre pardon demeure, aujourd’hui plus que jamais, la grande chance de notre pays, l’agent le plus efficace du seul succès historique digne de ce nom : la réconciliation nationale comme l’a fait un certain Nelson MANDELA, à sa sortie de prison. Je ne vous apprends rien puisque vous savez qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.

Mes félicitations les plus vives. Soyez les bienvenus chez vous au sein d’un monde que vous connaissez déjà. Le temps vous aura permis, certainement, de comprendre et de savoir fixer les nouveaux intérêts et enjeux pour la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui et de demain.

Fiers Ivoiriens, le pays nous appelle. Faisons preuve de dépassement pour réapprendre à vivre ensemble. Car, notre devoir est d’être un modèle de l’espérance. De ce fait même, fiers Ivoiriens, nous avons à reconstruire un nouveau pacte de confiance. Les lignes de nos mains nous unissent les uns aux autres.

Vives les cœurs réconciliés pour une Côte d’Ivoire qui gagne.

Je vous remercie.

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