Journée mondiale de la liberté de la presse /Affoussiata Bamba-Lamine met les patrons de presse en garde
-«Aucun patron de presse ne bénéficiera de fonds de soutien, s’il ne paye pas ses journalistes à la convention collective »
Abidjan 03-05-2016(lepointsur.com)- Les festivités marquant la 23è édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse a eu lieu le mardi 3 mai 2016 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, dans la commune de Cocody.
Journée mondiale de la liberté de la presse: Affoussiata Bamba-Lamine dénonce la combine entre journalistes et employeurs#Liberté de la presse
A cette occasion les acteurs du secteur des médias et les responsables des organisations professionnelles ont organisé une marche dans la commune de Cocody pour exprimer leur volonté à accéder à l’information tel qu’estampillé sur les T-shirts et la banderole qu’ils arboraient fièrement. «L’accès à l’information : c’est votre droit ! » Pouvait-on lire.
Situant en quelques lignes le contexte de la Journée, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire, Moussa Traoré a rappelé l’importance que revêt cette célébration.Avant d’exprimer sa gratitude et sa reconnaissance à la ministre de la Communication, Affoussiata-Bamba Lamine. « Mme la ministre a œuvré pour la tenue de cette cérémonie », a-t-il révélé.
Prenant la parole, Guillaume Gbato, secrétaire général du Syndicat autonome des agents de la presse privée de Côte d’Ivoire (Synapp-CI) a, au nom des organisations professionnelles des médias, félicité le gouvernement ivoirien et principalement la ministre de la Communication pour ses actions en faveur des acteurs de la corporation.
« Je tiens à féliciter Me Affoussiata Bamba- Lamine, Porte-parole adjoint du gouvernement,pour son engagement de tous les instants à nos côtés dans notre volonté de donner leur dignité à tous les professionnels de médias de notre pays ».
Il n’est pas allé des mains mortes pour dire sa déception quant « à la situation de la liberté de la presse dans chaque pays ». Notamment en Côte d’Ivoire, où selon lui, « la situation n’a pas beaucoup évolué depuis l’année dernière ».
Au chapitre des doléances, le porte-parole des organisations professionnelles des médias a plaidé pour l’implication de la ministre dans le règlement de plusieurs affaires. Entre autres, la suspension du journaliste Koné Lanciné de la RTI ; T. Gbalin, caricaturiste au quotidien le Patriote, pour la réintégration du concerné et le paiement de ses arriérés de salaire ; Jean Marie Attébi, photographe au quotidien « Le Temps » dont le matériel de travail a été confisqué par les organisateurs du Femua.
Concernant l’aide de l’Etat aux entreprises de presse, il a souhaité la mise en place « d’un mécanisme de suivi et de contrôle de l’aide de l’Etat aux entreprises de presse ».
Enfin, pour ce qui est du thème de cette journée «L’accès à l’information, c’est votre droit », il s’est interrogé sur sa mise en application. D’autant plus que, selon lui :« comment les ivoiriens peuvent-ils jouir de ce droit si les premières personnes qui doivent les y aider, c’est-à-dire les professionnels des médias, vivent chaque jour, dans la peur de perdre leur emploi et dans la précarité généralisée ? »
Lui emboîtant le pas, la ministre Affoussiata Bamba-Lamine a énuméré des avancées notables quant à l’amélioration des conditions de travail et de vie des journalistes, par l’octroie du fonds d’aide aux patrons de presse.
A cet effet, elle a dénoncé la combine entre les journalistes et leurs patrons.«Vous êtes en partie responsable de votre situation », a-t-elle indiqué. Avant de marteler : « Il vous revient de prendre vos responsabilités. Nous sommes là pour vous défendre. Aucun patron de presse ne percevra plus de fonds de soutien, s’il ne paye pas ses journalistes à la Convention collective ».
Opportune Bath
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