JO 2024 : un choix stratégique pour l’avenir du sport africain
Alors que des représentants sportifs des 54 pays africains se réunissent du 9 au 11 mai 2017 à Djibouti pour l’Assemblée Générale de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique, le moment est décisif pour les organisations sportives africaines, qui cherchent à élaborer une stratégie gagnante. Une stratégie qui leur permettrait de capitaliser sur le record historique des 45 médailles remportées par le continent aux Jeux Olympiques de Rio 2016, et de voir leurs athlètes briller à nouveau dans trois ans à Tokyo. Les décisions prises à l’Assemblée Générale de l’ACNOA cette semaine vont non seulement définir l’avenir du sport africain, mais auront également un impact significatif sur le Mouvement olympique au niveau mondial.
Une autre décision clé sera prise le 13 septembre, à quelque 13 000 km de Djibouti, alors que les membres du Comité International Olympique se réuniront à Lima pour sélectionner l’hôte des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Ce choix déterminera lui aussi le destin du sport international pour les années à venir.
Pourquoi cette décision clé est-elle importante pour l’Afrique ?
En premier lieu, le vote de septembre dévoilera le partenaire avec lequel les organismes sportifs africains seront étroitement liés pour les sept prochaines années tout en bâtissant leur propre avenir.
Le Comité Olympique des États-Unis (USOC) a récemment célébré les 10 ans de son partenariat novateur avec l’ACNOA, qui vise à développer le sport sur l’ensemble du continent africain. Les activités de l’USOC démontrent l’engagement de la communauté sportive des États-Unis envers le développement du sport africain, que ce soit par le biais du Programme International de Certificat d’Enrichissement des Entraîneurs (ICECP), où 49 entraîneurs de 25 pays africains ont déjà obtenu leur diplôme; à travers des bourses et des opportunités d’entraînement pour les athlètes; à travers des donations de matériel et d’équipement sportif; à travers le soutien dans l’organisation et la mise en œuvre d’événements sportifs majeurs tels que les Jeux Africains de la Jeunesse de 2014; ou encore au travers du développent d’un système de communication dans le Cloud, permettant aux 54 CNO africains de collaborer de manière plus efficace. Cet engagement a été une réelle source d’inspiration pour le Comité de candidature olympique et paralympique de Los Angeles 2024, alors que nous cherchons à élaborer un plan pour les Jeux qui aurait un impact durable au niveau mondial. Il nous a également fourni des informations précieuses sur les besoins et les priorités des CNO africains.
Nous avons déjà accompli énormément de choses ensemble et nous avons le potentiel d’en réaliser encore beaucoup plus dans les dix prochaines années.
Deuxièmement, le résultat du vote permettra de veiller à ce que les athlètes africains aient accès aux meilleurs installations et services, ce qui reste la priorité clé pour tout Comité National Olympique et tout Comité National Paralympique.
Les États-Unis ont l’un des meilleurs réseaux dans le monde de sites de compétitions de classe mondiale et de centres d’entraînement pour la haute performance. De nombreuses légendes du sport venant de toute l’Afrique ont déjà bénéficié du système universitaire américain, qui intègre quelques-unes des meilleures installations sportives du pays et où les athlètes ont pu poursuivre leurs rêves olympiques tout en obtenant une éducation. Aux Jeux Olympiques de Rio 2016, plus de 1 000 athlètes de 107 pays, dont beaucoup d’Afrique, étaient des étudiants-athlètes, actuels ou anciens, issus des programmes de la National Collegiate Athletic Association des États-Unis (NCAA).
Fournir aux Comités Nationaux Olympiques et Paralympiques l’accès aux programmes coordonnés d’entraînement avant les JO, des stages d’acclimatation et des services tels que la médecine sportive, avant les Jeux de Tokyo 2020 et en amont des Jeux de 2024, est une partie importante de l’engagement de Los Angeles 2024. Dans le cadre de cet engagement, des installations telles que le Centre d’entraînement pour les athlètes de haut niveau de Chula Vista seront disponibles pour les athlètes africains avant et après les Jeux. Par ce biais, les athlètes africains commenceront les Jeux mieux préparés ce qui contribuera à faire encore progresser les pays africains au classement des médailles.
Tous les sites permanents requis pour les Jeux de 2024 existent déjà à Los Angeles, et les Jeux seront financés à 100% par le secteur privé. Cela signifie que nous pourrons consacrer l’ensemble des sept années de préparation aux Jeux à l’expérience sans précédent des CNO et des CNP, et à des projets spéciaux tels que le Programme de transition des athlètes de LA 2024, visant à offrir aux athlètes des opportunités professionnelles et éducatives, plutôt qu’à la construction de sites et à la gestion d’imprévus financiers.
Enfin, dans cette période critique pour le Mouvement olympique, le vote pour l’hôte de 2024 déterminera l’avenir des Jeux et la place qu’ils auront dans le monde dans dix ou vingt ans, quand l’ambition de l’Afrique d’accueillir les premier Jeux Olympiques et Paralympiques sur son continent devient une réalité. Pour que cela se produise, nous sommes convaincus que nous devons démontrer ensemble qu’il est possible d’organiser des Jeux spectaculaires, économiquement responsables, et avec un réel impact durable. Los Angeles offre une opportunité unique pour l’ensemble du Mouvement olympique et paralympique de s’assurer un avenir durable, en s’engageant avec un marché sportif de 250 milliards de dollars et en accédant à l’intersection des nouveaux médias, des nouvelles technologies et de l’industrie des loisirs et du divertissement, trouvée uniquement en Californie.
Los Angeles est la ville avec la population la plus diverse d’Amérique, où près de 40% des habitants sont nés en dehors des États-Unis. C’est notre rêve de pouvoir offrir en 2024 à nos collègues de l’ACNOA un avantage à domicile – même de l’autre côté de la planète, avec l’accueil chaleureux de nos 144 communautés originaires des quatre coins du monde. Mais avant tout, nous serions fiers de contribuer, grâce aux nombreux programmes de LA 2024, au brillant avenir du sport africain – et ce, pas dans quelques années, mais, nous l’espérons bien, d’ici quelques mois.
Casey Wasserman, président du Comité de candidature olympique et paralympique de Los Angeles 2024, et Larry Probst, président du Comité Olympique des États-Unis.