Isaac Zida demande aux putschistes de « revenir dans les rangs du peuple » #Burkina
Abidjan, le 22-9-15 (lepointsur.com)-Trois colonnes de l’armée burkinabée ont convergé cette nuit vers Ouagadougou pour « désarmer le Régiment de sécurité présidentielle sans effusion de sang ». Le président de transition Kafando a trouvé refuge à l’ambassade de France.
Mardi 22 septembre
- 21h20 : Le Premier ministre Zida demande aux putschistes de « revenir dans les rangs du peuple »
Le lieutenant-colonel Isaac Zida, Premier ministre du régime de transition au Burkina Faso, libéré mardi par les putschistes, ses anciens compagnons d’armes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), leur a demandé de « revenir dans les rangs du peuple ».
A tous mes frères d’armes du RSP, vous vous êtes engagés pour servir la patrie, mais le chemin que vous avez emprunté là est le mauvais. Revenez dans les rangs du peuple afin qu’ensemble nous construisions une nation de paix, de justice et de liberté
- 21h10 : La Cédéao va dépêcher une nouvelle médiation de chefs d’Etat, appelle les putschistes à désarmer et l’armée à ne pas engager de combats
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a décidé d’envoyer une nouvelle médiation de chefs d’Etat au Burkina Faso pour « rétablir » dans ses fonctions le président renversé par le coup d’Etat militaire du 17 septembre.
- 20h31 : Les unités « loyalistes » de l’armée burkinabè, qui se sont positionnées à Ouagadougou, ont affirmé mardi avoir « les moyens » d’attaquer les putschistes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), dans un communiqué signé des « chefs de corps de l’armée ».
14h35 : Le chef des putschistes, le général Gilbert Diendéré, refusait mardi de déposer les armes comme l’exige l’armée loyaliste, arrivée pendant la nuit dans la capitale, tout en promettant qu’il se plierait aux conclusions de la médiation ouest-africaine attendues ce jour au Nigeria. - 14h15 : Un soldat du Régiment de sécurité présidentiel (RSP), auteur du putsch au Burkina Faso, a été tué et un autre blessé lors d’une attaque lundi soir, a affirmé mardi le général putschiste Gilbert Diendéré, assurant qu’il ne s’agissait pas d’un accrochage avec les troupes loyalistes.
- 11h41 : L’union européenne appelle les putschistes à « déposer inconditionnellement leurs armes » et » lance un appel à tout faire pour éviter des confrontations armées ».
- 09h36 : Le chef des putschistes au Burkina Faso, le général Gilbert Diendéré déclare à l’AFP être en discussions avec les chefs de l’armée du pays pour « faire partir » les unités de province arrivées dans la nuit à Ouagadougou.
- 08h40 : L’armée loyaliste envoie un ultimatum aux putschistes, leur demandant de déposer les armes avant 10h00 (midi heure de Paris)
- 07h56 : Le Premier ministre Isaac Zida a été libéré par les putschistes. Il était détenu depuis le coup d’État du 17 septembre. Il a pu quitter le palais présidentiel de Ouagadougou pour rejoindre son domicile officiel dans le quartier des ministères, selon la gendarmerie.
- 04h07 : L’armée burkinabè est entrée dans Ouagadougou où elle négociait la reddition des putschistes de la garde présidentielle.
Lundi 21 septembre
- 23h50 : Le Département d’État américain déconseille aux voyageurs de voyager au Burkina Faso et invite ses ressortissants à quitter le pays le plus vite possible.
- 21h50 : L’ambassadeur de France à Ouagadougou Gilles Thibault affirme dans un tweet que le Président se trouve à la résidence de France.
Je confirme, avec l’autorisation du Président Kafando, qu’il est bien à la résidence de France. #Burkina
— Gilles Thibault (@G_Thibault_Fr) 21 Septembre 2015
- 20h15 : François Hollande appelle les « les forces impliquées dans le putsch » à déposer les armes
Le chef de l’Etat « a appelé l’ensemble des forces impliquées dans le putsch à déposer immédiatement les armes et à rendre le pouvoir aux autorités légitimes, faute de quoi elles devraient en assumer toutes les conséquences », selon le communiqué de l’Elysée.
Il précise aussi que François Hollande a « confirmé que la France se réservait la possibilité d’appliquer des sanctions contre ceux qui s’opposeraient à la tenue d’élections régulières » dans le pays.
- 19h40 : Les présidents du Niger et du Tchad appelle aussi à déposer les armes
Les présidents du Niger et du Tchad ont demandé aux militaires putschistes de « regagner les casernes » et de céder le pouvoir au régime de transition burkinabè qui a été renversé par le coup d’Etat du 17 septembre.
- 19h30 : Le chef des putschistes insiste sur l’accord de la médiation ;
Le général Gilbert Diendéré a annoncé dans une déclaration diffusée à la télévision nationale qu’il respecterait l’accord de sortie de crise controversé de la médiation régionale qui prévoit le retour à la tête du pays du régime renversé le 17 septembre :
Nous confirmons notre engagement à remettre le pouvoir aux autorités civiles de la transition à l’issue de l’accord définitif de sortie de crise sous l’égide de la Cédéao
Il n’a cependant pas fait référence au fait que les forces armées loyalistes convergeaient vers Ouagadougou pour déloger les putschistes.