Interview/Tiéné Siaka « Chico » : « Je ne suis pas vieux… »


Abidjan-24-02-16 (lepointsur.com)Alors qu’il fête ses 34 ans cette semaine, l’Ivoirien est au chômage depuis juillet 2015. À Paris, où il s’entretient en attendant un nouveau challenge, Siaka Tiéné, 178 matches de L1, veut à tout prix  retrouver  la compétition.

Siaka, voilà huit mois que vous êtes au chômage, où en êtes-vous ?

J’attends une proposition pour pouvoir reprendre la compétition. J’ai eu plusieurs opportunités, mais cela n’a pas pu se faire.
Par exemple ?

Il y a eu Bologne (Serie A), l’Impact Montréal (MLS) mais aussi des clubs en Turquie ou encore en France.
Quel club français souhaitait vous faire signer ?

Photo2Une équipe de Ligue 2 qui voulait monter en Ligue 1. J’ai donc eu de nombreux clubs qui étaient intéressés, mais les négociations n’ont, à chaque fois, pas pu aboutir.
Pourquoi ? 

Ce sont les négociations…

 

Vous êtes trop gourmand ?

Je n’ai pas envie d’entrer dans les détails. Mais ça n’a rien à voir avec le niveau salarial proposé.

 

On vous avait quitté à la fin de la saison 2014/15. Montpellier vous avez laissé partir libre.

Oui, j’étais déçu et amer. Avec (Rolland) Courbis, ça se passait super bien à son arrivée. Puis cela a mal tourné. Le président n’a pas voulu que la situation perdure et m’a laissé libre. Je n’ai donc pas eu le choix. J’avais pourtant à cœur de continuer avec Montpellier.
Que s’est-il passé avec Rolland Courbis ?

Dès que je suis revenu de la Coupe d’Afrique des nations, il ne m’a plus fait jouer. Je n’ai pas compris. J’étais titulaire en début de saison en Ligue 1, je reviens vainqueur de la CAN et il ne m’a pratiquement plus aligné ensuite. Je n’ai pas eu le même traitement… (NDLR : il n’a pas joué en Ligue 1 entre la 26e et la 35e journée).

 

Depuis, que faîtes-vous ?

Je travaille. Je m’entraîne sur Paris avec un coach pour répondre à tout moment à une proposition. J’ai hâte de rebondir, je suis en bon état ! Ça me manque de ne pas jouer. Je veux montrer que je suis toujours là.
La France est-elle votre priorité ?

Non, pas forcément, même s’il y a un bon challenge, je le prendrais. Je suis à l’affût de la moindre proposition pour revenir à mon meilleur niveau.
Mentalement, est-ce dur de se retrouver dans cette situation onze ans après votre premier match de Ligue 1 à Saint-Étienne et après avoir connu Valenciennes, Reims, le PSG, Montpellier ?

Ce n’est pas une fin en soi. Je veux toujours rester positif. Le foot, c’est ma passion. Il faut bosser et ne surtout pas lâcher. Dès que j’aurai trouvé un club, tout sera oublié.

Êtes-vous aidé d’un agent ?

Je me suis séparé de mon agent à la fin de mon contrat avec Montpellier. Je suis donc seul.
Pensez-vous que ça vous pénalise ?

C’est peut-être un handicap.
Cherchez-vous quelqu’un pour vous donner un coup de main ?

Si ça peut m’aider, pourquoi pas. Mais je veux en trouver un qui pourra m’aider vraiment. Certains m’appellent pour me proposer quelque chose ici ou là, me disent qu’il faut signer un mandat afin qu’ils me représentent, tout ça pour ne plus avoir de nouvelles deux semaines plus tard… C’est compliqué.
Pensez-vous à la retraite ?

Oui, je ne peux pas ne pas y penser. Je souhaite passer des concours et des diplômes pour rester dans le monde du foot. Je ne sais pas encore exactement où. Mais ce n’est pas mon actualité du moment. C’est dans un coin de ma tête, mais je veux absolument retrouver un club. Je ne suis pas vieux !»

EKB avec France football

 

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