-‘’L’Ong “Le monde luisant est très sensible aux fléaux de la société…”

Auteur d’un album disponible dans les bacs a cassettes depuis quelque temps, l’artiste musicien compositeur, Sky M, s’est prêté aux questions de lepointsur.com. De sa carrière musicale à l’ONG qu’il dirige, en passant par son cursus scolaire, celui qui caresse le secret espoir de “faire son trou” dans l’univers musical ivoirien et international parle de ses projets. Entretien….

Lepointsur.com: Bonjour, qui est Sky M?

Sky M: A l’état civil, je suis  Ekohui Jean Michel Elohi. Mon nom d’artiste est Sky M. Je suis artiste chanteur, compositeur ivoirien. Je réside actuellement dans la commune de Songon, carrefour Jacqueville.

Pouvez-vous, nous présenter votre  album?

Effectivement, je viens de sortir un album de 12 titres, baptise «A ma mère». J’ai choisi ce titre, car  j’ai voulu rendre et dédier cet album à toutes les mamans du monde. Cet album parle un peu de tout, vu que j’ai fait une variété, avec un accent particulier sur la sensibilisation. Par exemple, pour ceux qui vont écouter l’album, ils pourront retrouver des chansons qui dénoncent les problèmes de grossesses en milieu scolaire.

Est-ce  un album de sensibilisation ?

Oui, en quelque sorte, c’est une chanson de sensibilisation, mais pas totalement. Car sur l’album, vous pouvez retrouver des sons laïcs, chrétiens et  d’ambiance. C’est donc un album de variété.

Dans quel genre musical, s’inscrit Sky M ?

Disons que mon style de musique, c’est l’afro-beats parce que vous allez retrouver sur l’album, du RAP, du  RNB, etc. Les titres ont tous été composés dans un style assez particulier, mais différent en fait. J’ai essayé de varier un peu comme je l’ai dit.

Pourquoi un hommage aux mères, particulièrement à votre maman ?

Tout simplement parce que c’est ma mère qui m’a encouragé lorsque j’ai décidé de faire de la musique. À vrai dire, ma carrière d’artiste n’était pas évidente, mais étant une mère qui a compris son fils, elle m’a suivi et donné sa bénédiction ainsi que son soutien. C’est pourquoi j’ai dédié l’album à toutes les mamans du monde. Celles qui encouragent leurs enfants à réaliser leurs rêves ou leurs projets.

Quel est le parcours scolaire de Sky M ?

Il faut savoir que Sky M n’a pas et ne va, jamais, dans  la vie arrêter les études. (Rire). C’était en fait la seule condition pour moi de faire la musique. «Tu continues les études en faisant de la musique», c’est ce qui m’a été demandé tout simplement. Donc actuellement, je suis en première année de musique au conservatoire musicale de l’Institut nationale supérieur des arts et de l’action culturelle (INSAAC). Et ça se passe bien là-bas pour moi par la grâce de Dieu.

Vous disiez tantôt que sur votre album, figure en bonne place l’épineuse question des grosses en milieu scolaire. Que voulez-vous véhiculer concernant cette problématique ?

Le problème des grosses en milieu scolaire, est un grand fléau qu’on doit combattre et éradiquer. Parce qu’on avait des amies filles lorsqu’on était encore dans mon établissement bien avant de rentrer à l’INSAAC, qui sont tombées enceintes en milieu d’année scolaire. Cela m’a paru un peu bizarre et ça m’a beaucoup touché. Une fille avec qui vous partagez tout à l’école quand elle est enceinte en pleine année scolaire, vous avez plus mal à sa place.

À votre avis, qu’est-ce qu’il faut pour éradiquer ce phénomène ?

Il faut sensibiliser, c’est la raison pour laquelle dans ma chanson je dis que «les grossesses  en milieu scolaire, ne sont pas bonnes». Les parents font de leur mieux pour donner une bonne éducation à leurs enfants et leur  permettre de devenir quelqu’un plus tard. En outre, dans ma chanson, la fille dont je parle, avait tout à sa disposition pour réussir, l’intelligence, la taille, la forme et tout ça, mais elle a fini par prendre une grosse à cause des mauvaises fréquentations. Elle s’est donnée à l’un de ses professeurs pour avoir la moyenne trimestrielle.

Certes les parents ont beau donner une éducation à leurs enfants, mais si la fréquentation est mauvaise, l’enfant finit par  dérailler.

Face à ce fléau, selon vous à qui la faute ? Aux parents, à l’environnement ou à l’école ?

Personnellement, je crois que c’est la faute à tout le monde. Je ne peux pas rejeter la faute sur les parents. Car  à certain âge, les parents te donnent ton autonomie en se disant que tu es assez mature pour savoir ce qui est bon ou pas pour toi. Si une fille accepte de faire quelque chose dont elle sait que ça représente un risque pour elle, dans ce cas-là, ce n’est plus la faute à quelqu’un.

Donc pour moi, la faute, peut varier selon les cas. Ça peut être, la faute à l’élève elle-même, des parents, ou de l’environnement, etc.

Revenons à votre album de 12 titres qui est déjà sur le marché. Peut-on savoir ce qu’il en est de la promotion ?

D’abord, l’album est sorti il y a quelques mois déjà, et nous sommes en phase de promotion actuellement. Le premier de ce bijou, c’est «se jeter». Donc pour la promotion nous allons miser sur  ce titre, en faisant déguster cette chanson à tous les mélomanes et à tous mes fans. Pour les projets à venir,  je compte m’imposer dans le milieu du Showbiz ivoirien, en me faisant connaître sur la scène musicale ici en Côte d’Ivoire et pourquoi pas au-delà de nos frontières.

Justement, parlant d’avoir une grande carrière et dépasser les frontières ivoiriennes par votre musique, n’avez-vous pas peur de vous cassez la figure dans ce milieu inexpugnable ?

La  musique, c’est tout une variété en fait. C’est pour cela que l’artiste, a un staff et sa famille qui l’encourage  à aller de l’avant. Moi, je ne connais pas ce que c’est que la peur. Car je suis entouré d’une magnifique équipe.

Aussi, j’ai confiance en moi-même. Je me dis que j’ai du talent, j’ai de la voix et je peux composer mes chansons moi-même, alors pourquoi avoir peur ? concernant le côté hostile, mes parents et mon entourage sont là pour me donner de bons conseils.

Y-a-t-il un modèle qui vous inspire sur l’échiquier musical ?

Oui, j’ai plusieurs modèles. Notamment DJ Arafat au niveau national, Maître Gims, Héro Charles, Dadju, etc, au niveau de la France.

Quels sont vos projets ?

Mes projets, c’est de faire sortir de nouveaux singles et albums, et toucher les populations, en les sensibilisant sur les fléaux qui minent la société. Parce que je ne suis pas qu’artiste, je suis également président d’une ONG. Très prochainement, moi et mon ONG iront faire des dons à des enfants dans une pouponnière.

Pouvez-vous faire une présentation plus large de votre ONG ?

Notre ONG se nomme «ONG Monde Luisant». De par ce nom, nous voulons faire de ce monde, un monde rayonnant, un monde meilleur, un monde éclatant, un monde où il n’y a pas de peines où n’y a que de la joie.

La particularité de notre ONG, c’est que nous aidons les enfants démunis à travers nos fonds. L’Ong est très sensible aux maux de la société. On n’aime pas voir les enfants de la rue,  les démunis, et aussi les filles tomber enceintes pendant l’année scolaire etc., vu que nous œuvrons pour aider des gens, c’est pour cela que sur mon album, vous allez retrouver plusieurs chansons de sensibilisation.

Quelles sont les actions que vous et votre ONG avez déjà menées auprès des populations ?

L’année dernière déjà, à L’île Bouley, nous avons fait un don de vêtements à la population et cette année comme je vous le disais, nous allons aller, très prochainement, dans une pouponnière pour faire des dons aux enfants et aux nouveaux nés.

Nous sommes au terme  de notre entretien, avez-vous un appel à lancer ?

Pour résumer, je dis aux mélomanes d’ici et d’ailleurs que Sky M, bien vrai qu’il est nouveau sur la scène musicale, compte faire son chemin dans ce milieu qui n’est pas facile.

Concernant l’ONG, nous voudrons lancer un appel à toutes les personnes de bonne volonté de bien vouloir nous accompagner dans nos différents projets pour ceux qui veulent bien nous aider. Nous comptons sur le soutien de tous.

Entretien réalisé par Fidèle Néto

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