Il ne ménage pas d’effort depuis qu’il est à la tête de la Mutuelle Autonome des Eaux et Forêts de Côte d’Ivoire, pour corriger le manque d’action sociale au sein des soldats de la forêt. A la clef, le Lieutenant Franck Rabet vient de négocier deux importants contrats avec la compagnie d’assurance NSIA. Dans cette interview, le président de la MAEFCI situe la vision de la mutuelle et invite à une adhésion massive.

Franck Rabet, vous êtes le premier président du Bureau exécutif national de la Mutuelle Autonome des Eaux et Forêts de Côte d’Ivoire. Juste après l’investiture de votre bureau, vous avez entrepris une tournée nationale. Quel était l’objectif d’une telle initiative ?

Créée au sein du ministère des Eaux et Forêts à partir de la première Assemblée Générale ordinaire du 23 mai 2016, le Bureau national de notre mutuelle a été investi le jeudi 8 septembre 2016. En effet, c’est juste après cette cérémonie que le Bureau national que j’ai l’honneur de diriger, a  organisé une vaste tournée nationale conduite en trois phases, sur la période de trois mois. Avec en ligne de mire, la présentation de la nouvelle mutuelle des Eaux et forêts aux agents en service sur toute l’étendue du territoire. J’avoue que nous avons bénéficié du soutien sans faille de l’ensemble de tous les chefs  de service des Eaux et Forêts à qui nous disons grand merci au passage. A l’occasion, nous avons constaté la forte mobilisation des agents qui attendaient la création d’une pareille structure au sein des Eaux et forêts, d’autant plus qu’ils sont restés sans mutuelle depuis l’existence de leur corporation et livrés à eux-mêmes. Pas de protection et de bien-être social. La mobilisation s’est matérialisée par des adhésions concrètes à la mutuelle.

Après cette tournée, êtes-vous convaincus que le Bureau national de la MAEFCI pourra être informé au quotidien sur la situation des adhérents qui, pour la plupart, sont très éloignés du siège de la mutuelle ?  

Nous vous informons que la mission n’avait pas pour seul but de présenter la mutuelle. Nous en avons profité pour procéder à l’élection et à l’installation des responsables locaux de la MAEFCI dans toutes les directions centrales, toutes les directions régionales et services rattachés de l’administration des Eaux et Forêts de Côte d’Ivoire. Cela démontre bien évidemment l’implantation de la mutuelle sur toute l’étendue du territoire. Par conséquent, les bureaux locaux sauront relayer les informations du Bureau national au niveau de leurs différentes localités.

Est-ce que vous vous sentez accompagnés par votre hiérarchie dans cette exaltante mission de satisfaire les agents qui ont soif de l’action sociale de la mutuelle ?

Vous le dites et cela est juste. Seulement, je voudrais rappeler que l’ex-Ministre DACOURY-Tabley avait compris cette nécessité et avait, en son temps, reçu le Bureau de la MAEFCI en présence du Directeur général des Eaux et forêts, le Colonel SORO YAMANI. Pendant cette rencontre, les membres du Bureau ont bénéficié de leurs sages et utiles conseils, en vue d’œuvrer dans le sens du social au bénéfice des agents. Nous nous en sommes félicités, parce qu’au niveau des Eaux et Forêts en cas de décès, de maladies, de mariage et même de départ à la retraite, les agents sont livrés à eux-mêmes. La mutuelle sera donc un vecteur important au sein du ministère pour la prise en charge des risques auxquels les agents pourraient être confrontés. Et la chance que nous avons, c’est que le Ministre actuel, le Général Issa Coulibaly est celui qui a permis d’élever au rang de grande mutuelle la MUD-Ci ou Mutuelle des Douanes de Côte d’Ivoire, lorsqu’il était encore Directeur général des Douanes. Avec l’appui de notre Direction générale tenue par le Colonel SORO YAMANI et le Cabinet ministériel tenu avec respect et toute l’humilité, par le Général ISSA Coulibaly, notre jeune structure sociale devrait pouvoir réussir sa mission.

Du point de vue de leur prise en charge, à quoi les mutualistes devront s’attendre ?

Pour bien faire les choses et réussir sa mission, le Bureau national de la MAEFCI a décidé de se faire accompagner par des partenaires crédibles. A ce titre, nous avons négocié des mesures de sécurité sociale auprès du binôme NSIA-Assurance et NSIA-VIE, afin que chaque agent des Eaux et forêts, depuis l’école forestière jusque dans l’exercice de ses fonctions, bénéficie de couverture maladie, de protection en cas d’accident de toute nature, de prise en charge en cas de décès et enfin, bénéficie d’une retraite confortable. NSIA a déjà marqué le pas en nous accompagnant à notre première Assemblée générale extraordinaire le samedi 11 février 2017 au Jardin Botanique de Bingerville.

A quel besoin répondait cette Assemblée générale extraordinaire, étant donné que vous êtes une mutuelle qui existe il y a à peine une année ?

Après l’installation des bureaux locaux, il était important que dans le cadre d’une parfaite collaboration, tous les responsables des bureaux locaux et ceux du Bureau national se retrouvent pour affûter une stratégie commune. Cette rencontre a permis de faire quelques amendements de nos textes. Notamment, les statuts et règlement intérieur ainsi que le cahier de charges. Mieux, un programme d’activités pour l’année 2017 a été conçu et les délégués ont été formés sur la procédure de cotisation des membres actifs.

Que s’est-il passé après la rencontre du samedi 11 février dernier ?

Après avoir apporté des modifications à certains points de nos textes, vu qu’il est temps d’entamer le travail pour le bien-être des mutualistes, nous avons procédé à la signature de la convention de partenariat avec NSIA qui avait déjà commencé à enregistrer les premières souscriptions. J’espère que cette étape va contribuer à faire bouger davantage les choses au niveau des souscriptions.

Le rythme accéléré de vos activités donne le sentiment que vous êtes pressés. Qu’est-ce qui fait courir la MAEFCI et son président ?

Après avoir été longtemps livrés à eux-mêmes, les agents des Eaux et Forêts ont hâte de voir leur mutuelle fonctionner effectivement. C’est ce qui explique ce rythme. Nous n’avons pas de temps à perdre.

Dans l’aventure à la tête de la MAEFCI, avez-vous bénéficié des expériences d’autres structures en matière de mutualité ?

Oui, bien sûr ! La grâce nous a été faite d’avoir été reçus par le Conseil d’administration de la Mutuelle des Douanes de Côte d’Ivoire. Pendant plus de deux heures, nous avons appris beaucoup du Colonel DOHIA, le PCA et ses collaborateurs de la MUD-Ci.

En plus des prises en charge et l’assistance que la MAEFCI propose aux différents mutualistes, avez-vous des projets immobiliers en leur faveur ?

C’est la question la plus essentielle qui est posée par les adhérents. La réponse est oui. Nous avons des projets dans ce sens, en partenariat avec la Banque Atlantique qui a réservé des villas et appartements de 3 à 4 pièces déjà habitables pour les adhérents de la mutuelle qui le désirent. Ce qui nous convainc que très bientôt, la MAEFCI et la Banque Atlantique procéderont à la remise de clefs à des mutualistes. Mais mieux, tous ceux qui ont un terrain  et qui désirent construire, pourront bénéficier de prêts auprès de la banque partenaire avec un mode de remboursement jamais vu ailleurs. Vous comprenez que la MAEFCI veut ainsi révolutionner l’action sociale au sein du ministère des Eaux et forêts.

Avez-vous un message particulier à l’endroit des agents des Eaux et forêts et des membres de la mutuelle ?

Tout en remerciant nos autorités pour le soutien qu’elles nous apportent, je voudrais rassurer les uns et les autres qu’ils ne doivent pas avoir peur, ni hésité. La MAEFCI va agréablement surprendre la grande famille des Eaux et Forêts de Côte d’Ivoire. Pour l’année 2017, il est prévu des activités récréatives  dont une rencontre de football dans le cadre d’une compétition entre les directions centrales et régionales. A cela s’ajoute une journée de sensibilisation sur les feux de brousse et une cérémonie en l’honneur de tous les retraités membres de la MAEFCI de l’année 2017 ici à Abidjan. J’appelle les agents des Eaux et forêts à une adhésion massive à leur mutuelle pour que demain soit meilleur.

Réalisée par Idrissa Konaté

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