Interview

[Interview/Gobli Didier] « Le binôme café-cacao est l’épine dorsale de l’économie ivoirienne »


Gagnoa, 21-09-2021 (lepointsur.com) Sensibiliser, suivre, former et accompagner les producteurs du café et du cacao sont en substance quelques missions du conseil café-cacao en Côte d’Ivoire. Outre ceci, cet organe de régulation se donne pour mission fondamentale de créer les emplois de par la transformation et la consommation de ces deux produits agricoles fars au plan local. C’est ce que ne cesse de montrer monsieur Gobli Didier du département promotion et relation publique dans cet entretien, en marge de la quinzaine du tourisme dans la région du Gôh. Lequel révèle la place de ce binôme dans notre économie depuis plusieurs décennies.

“ En plus de la promotion de nos produits, nous voudrions que les producteurs de fèves aillent au-delà pour transformer ces produits. C’est pourquoi nous leur enseignons l’autre processus qui suit. Il faut donc une nouvelle valeur ajoutée qui est là transformation. Nous voulons les intéresser à produire davantage, à transformer leurs productions et aussi à le consommer. ’’

Quel sens donnez-vous à la participation du conseil du café et du cacao à la quinzaine du tourisme en Côte d’Ivoire ?

Merci cher frère. La quinzaine du tourisme a lieu sur trois axes. L’axe qui voit notre présence est celui du voyage au cœur du café-cacao. En notre qualité de régulateur de ce binôme et partenaire principal de l’événement, nous avons vu une opportunité de former nos producteurs au métier de la transformation dans les délégations régionales que nous traverserons.

Que doivent savoir à nouveau les producteurs sur ces deux produits agricoles en termes d’innovation majeure ?

L’innovation ici est la transformation au plan national de ces produits. Et pour mieux y parvenir, nous menons une campagne de sensibilisation pour intéresser les producteurs à ce nouvel exercice. En plus de la promotion de nos produits, nous voudrions que les producteurs de fèves aillent au-delà pour transformer ces produits. C’est pourquoi nous leur enseignons l’autre processus qui suit. Il faut donc une nouvelle valeur ajoutée qui est là transformation. Nous voulons les intéresser à produire davantage, à transformer leurs productions et aussi à le consommer.

Quels sont les ingrédients qui rentreront en ligne de compte en termes d’accompagnement scientifique ?

Cette initiative de former les producteurs à la transformation est un projet initial ou une étape test par rapport au grand projet que le conseil café-cacao annonce. Déjà en 2019, nous avions formé 10 producteurs et 10 agents à la transformation au plan national. Aujourd’hui, leurs produits ou marques sont vendues sur de grandes surfaces commerciales en Côte d’Ivoire. Ces jeunes sont aujourd’hui leur propre directeur général et emploient d’autres personnes. Vu sous cet angle, nous pouvons aisément dire que le CCC lutte pour l’autonomisation des producteurs en Côte d’Ivoire. Le CCC de par ce fait prend davantage sa place en Côte d’Ivoire en qualité de structure citoyenne, outre ces qualités de régulation.

Pouvons-nous en déduire que le CCC lutte pour la résorption du chômage ?

Tout à fait.

Votre mot de fin

Je tiens à remercier infiniment votre organe de l’opportunité qu’il nous offre pour faire la lumière sur les activités du CCC. Nous voulons inviter la jeunesse à emboîter le pas à leurs parents producteurs en s’intéressant au binôme café-cacao. Aussi, voudrais-je leur demander de consommer le bon café et le bon chocolat de Côte d’Ivoire pour vivifier notre économie. On le dit ainsi parce que ce binôme, hier comme aujourd’hui, est et demeure le pilier de l’économie ivoirienne et pourvoyeur d’emplois.

Interview réalisée par Laine Gonkanou, Correspondant Régional

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